Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
239. d’Avaux an Mazarin Münster 1646 November 5
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Münster 1646 November 5
Ausfertigung: AE , CP All. 62 fol. 234–235’ = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE , CP
All. 67 fol. 235–236. Kopie: AE , CP All. 78 fol. 293–295.
Bemühen um dauerhaften Besitz der französischen Eroberungen in Italien. Lothringen: Verweis
auf nr. 236; Haltung d’Avaux’. Beilage: Duplikat von nr. 238. Salvius in Münster; Du Rietz.
Warten auf Antwort der Spanier.
Je travailleray de tout mon pouvoir pour faire |:céder au Roy les places que
les armes de Sa Majesté auront conquises en Italie:| dans la fin de cette cam-
pagne . Je crois qu’il le faut ainsy présupposer avec noz entremetteurs comme
une chose résolue, puisque les plénipotentiaires d’Espagne ont consenty |:de
nous céder tout ce dont nous serons en possession lors de la signature du
traitté:|. Il n’y sera rien oublié de ma part.
Je rens très humbles grâces à Vostre Eminence de la communication de ses
sentimens sur l’affaire du duc Charles. Il ne se peut rien de meilleur ny de
plus judicieux et je m’y suis conformé entièrement, mais l’on y trouve icy
quelque difficulté comme Vostre Eminence verra par la despêche com-
mune .
J’ay tousjours esté de l’avis de ceux qui sont contraires au restablissement de
la maison de Lorraine en son premier estat, et j’espère que de l’avoir voulu
|:jetter aux frontières de la Poloigne:| en est une bonne preuve. Mais à la
vérité je puis m’estre trompé dans le choix des moyens qu’on peut prendre
pour y parvenir, et me promets de vostre bonté, Monseigneur, que m’aiant
commandé de vous escrire mon opinion sur cette affaire avec les raisons dont
je l’appuyerois vous aurés agréé la promptitude et la confiance avec laquelle je
vous ay rendu compte de tout ce qui m’est venu en la pensée sans autre motif
que celuy de vous obéir. Vostre Eminence sçait que j’ay exclu le duc Charles
du traitté préliminaire, |:quoyque j’eusse pouvoir de consentir qu’il envoiast
ses députez à l’assemblée de Munster sous la seureté du passeport général,
accordé par le Roy aux alliez et adhérents de la maison d’Austriche
tousjours tenu ferme icy avec monsieur le duc de Longueville et monsieur de
Servien pour ne le pas comprendre au traitté de paix. J’en ay dressé une décla-
ration fort expresse à la fin des articles dont nous sommes convenues avec les
Impériaux qui est comme un manifeste contre luy, et pour conclusion j’ay
proposé de le reléguer |:en Silésie:|. Après cela, Monseigneur, quand j’ay veu
que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire que cette affaire |:nous estoit
renvoiée et qu’il seroit avantageux de la terminer à Munster :|, qu’ensuitte le
mémoire du 14. d’octobre et les observations du 21.
Vgl. [ nr. 238 Anm. 2 ] .
ordres pour cet effet:|, et que mesmes la dernière despêche de la cour porte
que si |:l’on peut obtenir un sauf-conduit pour les plénipotentiaires de Portu-
gal , nous en accordions aussi pour le duc Charles:|, j’ay creu qu’il n’estoit pas
à propos de nous |:en descharger davantage:| et l’ay remonstré icy agissant
néantmoins selon l’avis de messieurs mes collègues.
Voilà la conduitte que j’ay tenue depuis six ou sept ans à l’esgard de ce prince,
laquelle je m’asseure ne sera point désapprouvée de Vostre Eminence. En tout
cas je mérite d’estre excusé, puisque si je me suis mespris en quelque chose,
c’est par la seule faute d’intelligence, et que je me régleray tousjours sans
contredit par les ordres qu’il vous plaira me donner.
La copie de la lettre que j’escris à monsieur le comte de Brienne estant cy-
jointe , je n’en répèteray rien en celle-cy. Il me suffit de donner avis à Vostre
Eminence que Monsieur Salvius est venu à Munster pour mettre la dernière
main aux affaires |:et qu’il m’a dit bien précisément que la paix d’Allemagne
sera conclue dans cinq ou six semaines:|.
Il m’a communiqué une lettre de la main de la royne de Suède qui luy a esté
apportée par son premier médecin nommé Durié
S. [ nr. 237 Anm. 3 ] ; der Brief konnte nicht ermittelt werden.
ville sous prétexte de curiosité, mais monsieur Salvius m’a avoué qu’il y est
pour affaires sans avoir encores voulu m’en déclarer davantage. On ne sçau-
roit que juger de laditte lettre sinon qu’elle est très favorable audit sieur
Salvius et l’oblige de donner créance à cet homme.
Nous attendons la response des Espagnolz sur le fait de Cazal, et leur der-
nière résolution sur les autres pointz.