Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
237. Longueville an Mazarin Münster 1646 November 5
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Münster 1646 November 5
Ausfertigung: AE , CP All. 62 fol. 229–231 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 78 fol.
290–292’.
Verweis auf nr. 236 als Antwort auf nr. 210. Unterredung mit Chigi (italienische Liga; Barbe-
rini ; französisch-spanische Verhandlungen; Unzufriedenheit der Vertreter Venedigs und Toska-
nas in Rom; Sicherung Casales). Überlegungen zum Wunsch La Gardies nach französischen Sub-
sidien für Schweden nach dem Friedensschluß; geringe Aussicht auf Gewinnung von Waldstädten
und Benfeld. Anwesenheit Salvius’ und eines Arztes der Königin Christina in Münster. Bemühen
um dauerhaften Besitz Piombinos und Porto Longones. Keine Beeinträchtigung der königlichen
Rechte auf Navarra.
Vous verrez par nostre dépesche commune ce que nous avons estimé devoir
respondre sur les observations qu’il vous a pleu nous envoyer. Nous sommes
en une admiration de voir qu’au milieu d’un nombre infini d’affaires vous
pénétrez encore plus avant dans celles où nous sommes employez que nous
qui n’avons jour et nuict d’autre pensée.
Celle que vous avez eue du |:préjudice qu’on pouvoit recevoir de la ligue
d’Italie:| ne pouvoit estre plus judicieuse. |:Le Nonce me venant faire une
visite particulière:|, je le mis sur le discours de |:cette ligue:|, et parlant des
|:conditions:| il prit fort bien ce que je luy en dis. Il trouva |:fort difficile
d’engager les princes d’Italie pour la Catalogne et la Flandre:|, mais il advoua
qu’il falloit |:qu’ilz s’obligeassent à ne point assister le roy d’Espagne s’il
contrevenoit au traicté, et de ne s’opposer en aucune sorte à tout ce que la
France voudroit entreprendre contre luy en Italie:|. Je verray en quels senti-
ments il aura trouvé |:l’ambassadeur de Venise:|, et selon cela j’appuyeray à
la condition la plus advantageuse qui est contenue dans le mémoire, et où
|:leurs intentions ne seroient pas conformes, il nous sera:|, comme j’estime,
un fort bon moyen pour faire que |:cette ligue s’élude sans qu’on cognoisse
qu’il vienne de nous.
Il parle:| à ceste heure bien plus |:ouvertement qu’il ne faisoit auparavent et a
eu une joye extraordinaire de l’accommodement des Barberins:|. Tout ce que
je reconnois de luy présentement me paroist fort affectionné pour la France et
plein d’un grand désir d’estre en vos bonnes grâces.
Il est |:fort malsatisfait des Espagnolz, et sur ce que Pennaranda luy avoit dict
que dans quelques jours il parleroit aux médiateurs:|, j’eus l’occasion fort
propre pour luy faire connoistre que |:quand il faudroit venir aux choses pré-
cises , nous désirions que ce fust par la voye des médiateurs:|, que pour |:des
offres nous recevions tout le monde, mais pour conclurre nous voulions que
cela passast par leurs mains. Il en resta fort satisfaict, et nous aurons la liberté
sans les offenser de continuer nostre négotiation qui s’advance bien plus par
cette voye que par celle des médiateurs dont toute la hayne tournera sur les
Espagnols:|; que si |:ilz reviennent aux médiateurs, les conditions n’estans
pas arrestées par le moyen des Holandois, cette précaution sera cause qu’ilz
ne les auront pas fort favorables à nous presser ou à nous donner le tort.
Le Nonce m’a dict que les ambassadeurs de Venise et de Florence à Rome
Venezianischer Ges. bei der Kurie war Alvise Contarini (s. [ nr. 1 Anm. 9 ] ), nicht identisch mit
dem gleichnamigen Friedensvermittler auf dem WFK. Der Großhg. von Toskana war in Rom
von 1645–1658 durch Gabriello Riccardi, marchese di Chianni vertreten ( EI XXIX S. 234;
Repertorium S. 536).
ont esté fort picquez de ce que le Pape s’est accomodé sans leur en avoir
donné part auparavant et sans vouloir qu’ilz pussent en tirer quelque gré:|.
Pour ce qui concerne |:la seureté de Casal, ses sentimens vont à la souhaitter
tout autant que nous, et il me dit qu’il croyoit que la République se résoudroit
à contribuer pour le payement de la garnison:|.
Nous ne manquerons point d’examiner exactement le poinct |:de l’assistence
d’argent que le comte Magnus demande pour la couronne de Suède pendant
les premières années de la paix:|. Il est certain que |:il s’en pourroit tirer de
grandz advantages si leur satisfaction estoit moins difficile et plus modérée,
parce qu’ilz pourroient demander des choses qu’après ilz nous céderoient en
cette considération comme les villes forestières:|, mais |:je ne voy pas lieu de
l’espérer. Ce qui si pourroit seroit seulement pour Benfelt, l’intérest de la
maison d’Austriche n’y estant pas si grand, mais ilz ont consenty de la rendre
et nous qu’elle fust rasée:|. D’ailleurs |:l’argent qu’ilz en recevroient ne pou-
vant aller au plus qu’à cent mil risdalles ne seroit pas considérable pour Bran-
debourg ny pour la milice, l’Empereur estant disposé d’aller jusques à un mil-
lion de risdalles pour contenter Brandebourg ou la Suède pour faire que l’un
des deux se relasche de Stetin.
Monsieur Salvius est icy . Les conférences que nous avons eues jusques icy
avec luy nous donnent sujet d’espérer que la Suède se portera à la paix, et que
les discours:| qu’il vous a pleu |:de tenir au comte Magnus auront produict
l’effect que vous avés désiré; l’advancement du traicté d’Espagne y ayde:| en-
core extrêmement. Il est |:arrivé icy d’hyer un médecin de la reyne de Suède
nommé Durier
Grégoire-François Du Rietz (1607–1682), ein aus dem span. Herrschaftsbereich gebürtiger
Hugenotte, war Arzt zunächst im Dienst Kg. Ludwigs XIII. von Frk., dann Leibarzt der
Kg.in Christina von Schweden, 1651 geadelt, 1663 Gründungsmitglied und Präsident des
schwed. Collegium Medicum. Er reiste Ende November 1646 wieder aus Münster ab ( DBF
XII Sp. 776; SMK II S. 282; Ogier S. 172f.).
qui son envoy s’addresse principalement à ce que nous mande |:Monsieur
Chanut) quelles sont les véritables intentions de la reyne de Suède:|.
Je n’oublieray rien pour faire en sorte que |:Piombino et Portolongone se
conservent à la France. La déclaration que nous avons faicte de ne vouloir
rien rendre, et que nous ne le sçaurions sans faire préjudice aux droictz du
Roy sur la Navarre nous en donne une forte raison que j’appuyeray avec
beaucoup plus de soing:|, puisque c’est chose que vous affectionnez et j’auray
une extresme joye si je puis en cela faire quelque chose qui vous plaise.
Je ressens au dernier poinct l’honneur de la bienveillance qu’il vous plaist de
me tesmoigner et vous supplye très humblement de croire que les effects que
vous aurez agréable de m’en donner seront suyvis de tous ceux que je pourray
jamais vous rendre …