Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
218. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1646 Oktober 24
Münster 1646 Oktober 24
Ausfertigung: Ass. Nat. 276 fol. 278–279’ – Druckvorlage. Duplikat für Mazarin: AE , CP
All. 62 fol. 176–177, in der Überschrift datiert auf den 29. Oktober 1646, in der Unterschrift
korrigiert. Kopie: AE , CP All. 78 fol. 222–222’.
Empfangsbestätigung. Unterredung mit den niederländischen Gesandten. Verweis auf Beilage 1.
Stand der Verhandlungen mit Spanien. Cadaqués. Prinz Eduard.
Nous avons faict response à tous les poincts du mémoire du 4 de ce moys , ce
qui nous dispensera de vous escrire plus amplement, celle-cy n’estant que
pour accuser la réception de vostre lettre du 12 et vous remercier très humble-
ment du soing que vous prenez de ce qui nous concerne.Nous y adjousterons seulement que depuis la response faicte audict mémoire
les ambassadeurs de Messieurs les Estatz ont eu une conférence avec nous
|:touchant les affaires d’Espagne:|. La copie d’un escrit qu’ilz nous ont donné
qui sera cy-joincte, vous fera voir ce qu’ilz nous ont dict. Nous devons aller
chez eux aujourd’huy ou demain pour respondre sur chaque poinct, de quoy
ilz prendront des notes, dont nous vous envoierons pareillement les copies
par le courrier qui demeure icy.
En somme |:les choses s’avancent bien fort:| et lesdicts sieurs ambassadeurs
nous ont dict mesme qu’ilz estimoient qu’après que nous leur aurions |:porté
nostre response, il faudroit réduire en articles tout ce qui s’est négotié et
le mettre en la forme qu’il doit estre couché dans le traicté:|, à quoy nous
n’avons monstre aucune répugnance tant pour ne leur oster pas |:l’opinion
que nous leur avons donnée que nous ne cherchons que la prompte conclu-
sion du traicté que parce que la saison s’avançant tousjours, nous estimons
qu’il y aura du temps assez pour faire cependant ce que l’on désire ou que
nous aurons assez de moyens pour prolonger l’affaire jusques-là sans que l’on
cognoisse que le retardement vienne de nous:|.On aura veu de quelle façon nous avons faict |:la demande de Capdaguez
sans en avoir exprimé le nom de crainte qu’elle ne parust estre nouvelle:|. Les
Espagnols y ont faict la difficulté que vous verrez par leur response, |:mais
nous espérons pourtant d’en venir à bout, ce que nous fondons sur le doutte
qu’ilz ont eu que cette place ne fust encor entre leurs mains:|, de quoy s’ es-
tans enquis de nous, et ayans appris qu’elle estoit tenue par les armes du Roy
nous estimons |:qu’ilz y consentiront:|.Ils ne veulent point entendre à donner la liberté au prince Edouard, quelque
instance que nous en fassions. Un de ces Messieurs les Hollandois nous de-
manda , comme nous les pressions sur cela, sy l’on s’en voudroit charger en
France, et promettre qu’il ne serviroit pas contre le roy catholique, disant que
c’estoit une pensée qui luy venoit sur-le-champ. Nous respondismes que ce ne
seroit que changer de prison, et qu’il estoit bien estrange que les Espagnols
fussent sy difficiles en une chose de sy peu de conséquence pour eux, et à
laquelle ilz s’estoient engagez plusieurs fois. Néantmoins sy la liberté de ce
prince ne pouvoit estre obtenue qu’avec ceste précaution, nous estimons qu’il
ne faudroit pas rompre le traicté pour cela ny mesme en différer la conclu-
sion , veu qu’en nous obstinant de ne promettre pas pour luy qu’il ne portera
point les armes contre le roy d’Espagne pendant quelques années, |:nous
craindrions de donner la pensée aux Espagnolz de luy faire quelque mal avant
que de sortir de prison pour le rendre inutille par un moyen plus dange-
reux:|.C’est ce qui se passa sur ces deux poincts. Quand nous envoyerons nostre
response, nous ne manquerons pas de remarquer tout ce qui le méritera …