Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
187. Mazarin an Longueville [Fontainebleau] 1646 Oktober 5
[Fontainebleau] 1646 Oktober 5
Kopie: AE , CP All. 78 fol. 81–84’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 62
fol. 30–31’.
Verweis auf nr. 185. Hoffen auf baldigen Frieden. Dauerhafter Besitz Dünkirchens und Léridas
von Frankreich angestrebt. Friedenswillen La Gardies. Postangelegenheiten. Wunsch Schwedens
nach Unterstützung seiner Satisfaktionsforderungen durch Frankreich. Spanienfreundliche Hal-
tung der Prinzessin von Oranien.
Unterredung mit La Croisette; Freundschaftsbeteuerungen. Vous verrés, Mon-
sieur , ce que contient le mémoire du Roy qui est très important; j’apréhende
qu’il n’y ayt bien des fautes, n’ayant pas eu le temps de le relire, et ayant
travaillé avec interruption et fort à la haste, parce que j’ay esté acablé d’ af-
faires depuis six jours, et vous savés que celles de la guerre ne souffrent pas de
délay, je vous prie de ne nous atacher qu’à la substance.
Je suis ravy que les choses prennent un train qui nous donne lieu assés vrai-
semblablement de nous flater du bien de vous revoir bientost icy tout glo-
rieux d’avoir servy l’État dans la chose du monde la plus importante, et de
plus d’éclat pour la postérité.
La négotiatiation [!] ira peut-être d’elle-même en sorte que Dunkerque et
Lérida ne nous sauroient échaper, mais quant il arriveroit autrement par la
haste que les Espagnols auront de conclure, il semble qu’on pouroit pratiquer
l’expédient que tout ce qui sera pris de part et d’autre dans le mois de novem-
bre se retiendra.
C’eust été un trop long descours de vous mander en destail tous ceux que j’ay
eu avec l’ambassadeur de Suède en diverses conférences, mais je vous puis
répondre que soit pour les raisons publiques, soit pour les particulières qui le
preuvent regarder et sa maison, il est très persuadé qu’il faut faire la paix à
quelque prix que ce soit, relâchant plustost quelque chose, et il m’a assuré que
la reyne sa maîtresse est absolument de cet avis, mais comme il me l’a dit en
grande confiance il est bon qu’on ne sache pas que ces sentimens viennent de
luy.
Quelques heures avant que le mémoire du Roy fust achevé de chiffrer le sieur
de Farceaux est arrivé, mais pour n’embrouiller pas ce qu’on vous mande, et
ne retarder pas aussy l’envoy dudit mémoire qui est très important, je n’ay pas
voulu qu’on ouvrît la dépêche qu’il m’a rendue; dès que ce courier sera party,
nous verrons ce qu’elle contient, et à la même heure on en dépêchera un autre
s’il est nécessaire.
Tout présentement l’ambassadeur de Suède vient de sortir de céans pour la
dernière fois. Il m’a remis deux papiers
Vermutlich ist die Propositio, nomine Sacrae Regiae Majestatis Sueciae per eius Legatum
Magnum Gabrielem de La Gardie facta (s. [ nr. 175 Anm. 5 ] ) gemeint, deren Übersendung per
Sonderkurier in nr. 175 angekündigt worden war.
vous les adresser, et m’a fait les instances qu’il venoit de faire à la Reyne, et
qu’il fera demain à Monsieur pour avoir des lettres du Roy qui ordonnent à
vous autres Messieurs de seconder vivement messieurs les plénipotentiaires de
Suède à leur faire obtenir leur satisfaction entière et de déclarer hautement
que la France ne peut s’accomoder sans cela. Cet ambassadeur assura que
l’électeur-de Brandebourg commence à lâcher, et qu’il ne manque plus qu’une
semblable déclaration pour l’obliger à donner tout à fait les mains à la cession
entière de la Poméranie. Il s’est estendu ensuite à me représenter l’intérest
particulier que la France avoit que leur satisfaction fust la plus complète qu’il
se pouroit, et qu’ils demeurassent forts en Allemagne, mais ce que j’ay trouvé
de plus convainquant pour obliger Sa Majesté à luy donner les ordres qu’il
demande pour vous autres Messieurs est qu’il m’a dit en toute confiance
qu’on s’en seviroit pour faire un dernier effort sur la volonté des Impériaux et
de cet électeur, mais que s’il estoit inutile, ils ne laisseroient pas de passer
outre. Je vous suplie, Monsieur et Messieurs vos Collègues, de bien garder ce
secret, qu’il m’a extrêmement recommandé.
Je ne doute pas maintenant que les choses ne s’accomodent parce que quand
Trautmansdorff se résoudra de s’en aler, comme il s’est laissé entendre, les
Suédois relâcheront de leurs demandes.
S’il estoit loisible de songer à se vanger des femmes, je vous assure que je le
feroris bien volontiers de madame la princesse d’Orange, lorsque l’intention
de Messieurs les Estats estoit que monsieur le prince d’Orange ataquât quel-
que place, et que ledit sieur prince l’avoit résolu avec monsieur le maréchal de
Granmond, elle l’a destourné de l’exécution. Sie hat die Entsendung eines spa-
nischen Hilfskorps für Dünkirchen ermöglicht, doch Enghien wird den Platz
sicherlich bald einnehmen. Je vous prie de prendre la peine de bien examiner et
de faire cas de ce que l’on vous mande de l’état des Espagnols et tous les avis
contenus dans le mémoire du Roy.