Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
167. Servien an Lionne Osnabrück 1646 September 21
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Osnabrück 1646 September 21
Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 52 fol. 490–491’ = Druckvorlage.
Wunsch Serviens, Den Haag-Reise zu übernehmen. Klage der Portugiesen über den angeblichen
Inhalt der Unterredung d’Avaux’ mit Trauttmansdorff. Patenschaft für Serviens Tochter. Hoff-
nung auf baldigen Friedensschluß. Haltung der Schweden. Lothringen. Reichsständische Liga.
1 Il est vray] nicht zuzuordnende Ergänzung am Rande: faut mettre ensemble en suite de
l’autre. Eventuell bildeten nr. 166 und nr. 167 ein zusammenhängendes Schreiben; sie sind
gemeinsam überliefert, jedoch in das Register von AE , CP All. 52 als zwei Stücke unter der
falschen Datierung 1645 aufgenommen.
servir qu’avec beaucoup de mortifications, j’avois désiré d’aller en Hollande
Vgl. [ nr. 106 Anm. 2 ] .
mais je fairay et pour ce voyage et pour ma conduite en ce lieu tout ce qu’il
plaira à Son Eminence. Je n’ay pas peyne d’exéquuter ses ordres, ayant eu de
tout temps très grand respect et vénérations pour tous ses sentiments. Je me
soubmetrai tousjours avec grande joye à toutes ses voluntés.
Je vous asseure en toute vérité que quand les Portugais m’ont fait plainte de la
conversation de monsieur d’Avaux avec Trautmensdorf je n’ay pas manqué
de dire qu’il n’estoit pas possible qu’il eust parlé de la sorte, qu’il auroit direc-
tement contreve[nu] à son ordre et que s’il s’estoit de tant oublié, il auroit
bien peyne d’en répondre. Je leur dis mesme que s’ilz nous en veulent faire
plainte en nous demandant audiance à tous trois, nous leur fairions en corps
la mesme réponse et que certainement monsieur d’Avaux désavoueroit cet
escrit.
Ilz n’ont pas exéquuté cette résolution, quoyqu’ilz l’eussent prise, mais l’un
d’eux a porté en particulier ses plaintes à monsieur d’Avaux mesme qui a tout
désavoué. Je sçay néantmoins qu’ilz en avoient escrit auparavant en Portugal
et avoient envoyé copie de l’escrit comme si l’on eust eu intention de les sa-
crifier et faire les affaires du Roy à leur despens.
Der portugiesische Gesandte, der mir das Angebot König Johanns übermittelt
hatte, die Patenschaft für meine Tochter
Marie-Antoinette Servien (1644–1702), ab 1658 verh. duchesse de Sully ( Isolle S. 408).
Über das Patenschaftsangebot vom Oktober 1645 hatte Servien im April 1646 berichtet ( Me-
morandum Serviens für Lionne, Münster 1646 April 18, Konzept: AE , CP All. 76 fol.
184–187’); zur Reaktion des frz. Hofes s. APW [ II B 3 nr. 256 Anm. 2 ] .
durch die Abreise meiner Gattin
Vgl. [ nr. 142 Anm. 3 ] .
beruhigen, versicherte ich, daß die Taufe auch in Paris stattfinden könne.
La pluspart des choses que je vous escris n’est pas affin que Son Eminence en
témoigne des ressentimens, mais affin qu’elle soit informée ponctuellement
de tout ce qui se passe. On ne manque pas de m’imputer tout. Je dis cela sur le
subjet de la conversation et du sermon. S’il estoit possible que Son Eminence
n’en fît rien cognoistre, je luy aurois grande obligation; néantmoins je soub-
mets mes désirs à sa volunté.
Quant à la paix, il me semble que nous sommes fort proches de la conclusion
tant du costé d’Espagne que de l’Empyre. Soyez asseurez qu’à moins de vou-
loir abandonner les alliez (qui seroit tout perdre), on n’y sçauroit aller plus
viste que nous faisons ny prendre une autre voye pour y parvenir et certaine-
ment toutes les autres seroient et périlleuses et plus longues. Je ne doute point
que nous n’envoyons bientost quelque bonne résolution, mais il faut avouer
que les Suédois sont bien rudes et peu traitables. Ilz ont vent et marée dans
cette guerre, c’est-à-dire l’intérest d’Estat et celluy de religion, c’est pourquoy
ilz ont peyne à en sortir raisonablement, encor que les conseilz de la cour de
Suède tendent à la paix, à ce que nous aprenons, et que les officiers de leur
armée la demandent hautement, les plénipotentiaires 〈sont si discretz〉, si
tenantz et s’attachent à tant de formalités et de conditions injustes qu’ilz ostent
presque le moyen de traiter avec eux. Nous avons desjà parlé avec eux comm’il
faut et le fairons encore , mais il a aparu que nous ne pouvons rien résoudre
avec eux pour ce voyage et qu’il faudra auparavant changer de parole.
Monsieur de Brienne nous escrit que vous renvoyez icy le traité du duc
Charles. Nous n’avions pas creu pouvoir rien obtenir de plus avantageux
pour le Roy que de faire abandonner ledit duc par l’Empereur et le roy d’ Es-
pagne ny de plus glorieux pour Sa Majesté que de mettre cette affaire à sa
discrétion après la paix, à moins qu’il y ayt dans la cour quelque nécessité de
favoriser ledit duc, il semble qu’on peult sans difficulté conserver toute cette
province.
Outre les raisons que je vous ay cy-devant mandées, si j’ozois, je représente-
rois à Son Eminence que cette ligue des princes d’Allemagne est bien tout ce
qu’on peut faire de mieux présentement, mais que ce n’est pas une seurté sur
laquelle on puisse faire un entier fundement. Je suis asseuré que si Son Emi-
nence voyoit de près comme nous l’estat d’Allemagne, elle fairoit le mesme
jugement. Il est bien plus utile et plus seur de tenir de si bons gages par les
mains que de dépendre de la volunté d’autruy, laquelle outre qu’ell’est chan-
geante peut estre souvent détournée par leur puissance.