Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
163. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 September 21
Fontainebleau 1646 September 21
Kopien: AE , CP All. 77 fol. 379–380 = Druckvorlage; Ass. Nat. 276 fol. 163–165’. Druck:
Nég. secr. III S. 300–302.
Zu nr. 148: Kaiserliches Beharren auf der Aufnahme Spaniens in den Vertrag und auf der Ge-
währung von Geleitbriefen für Herzog Karl kein Hindernis für den Frieden. Ermutigende Äu-
ßerungen Kurfürst Maximilians. Erwägungen, lothringische Interessen in Münster zu verhandeln.
Nach französisch-kaiserlichem Vertrag Einlenken der Spanier zu erwarten. Wegen zahlreicher
militärischer Verluste Druck der spanischen Regierung in Brüssel auf Perñaranda, sofort Frieden
zu schließen. Zurückweisung bayrischer Klagen. Hoffen auf Erfolg der Reise nach Osnabrück.
La despesche desdits Sieurs Plénipotentiaires du 10 e du courant ne contenant
que l’advis qu’ilz donnent en général des contestations qu’ilz avoient avec les
médiateurs sur quelques pointz essentiels qui regardent nostre satisfaction
dans l’Empire, dont ilz ne disent pas le destail, remettans à le faire sçavoir par
courrier exprez
Henri d’Herbigny (s. [ nr. 157 Anm. 1 ] ).
grande chose à leur dire pour cette fois.
Il est très vray comme ilz le représentent que nous ne pouvons pas raisonna-
blement désirer que l’Empereur avant la fin du traitté cesse de tesmoigner
qu’il veut y comprendre les Espagnolz et de faire des offices pour les sauf-
conduitz du duc Charles de Lorraine.
Mais sur le premier point, on envoye auxdits Sieurs Plénipotentiaires la cop-
pie de la lettre que le Nonce a receue il n’y a que deux jours de monsieur le
duc de Bavières , qui ne sçauroit déclarer plus positivement qu’il fait que la
considération de la couronne d’Espagne n’arrestera pas un moment le traitté,
quand tous les pointz dont on est en différend seront ajustez.
Et pour le second il semble que l’on doibt tirer une conséquence infaillible,
que si l’Empereur ne s’arreste pas pour l’intérest des Espagnolz de conclurre
la paix, mesme aprez le nouveau nœud dont il vient de se lier avec le roy
d’Espagne, beaucoup moins se souciera[-t-]il pour les intérestz du duc Char-
les , particulièrement dans la conjoncture présente où les armées des couron-
nes en Allemagne pous[s]ent leurs progrez avec tant de bonne fortune et de
prospérité. Mais comme il y a beaucoup de raisons qui obligent à croire qu’il
vaudroit peult-estre mieux traiter à Munster les intérestz de ce prince, on exa-
mine présentement la matière et on en fera sçavoir au premier jour auxdits
Sieurs Plénipotentiaires les résolutions de Sa Majesté.
On a tousjours creu icy comme Messieurs les Plénipotentiaires font que le
traité de l’Empire se concluant les Espagnolz qui sont desjà dans le chemin de
nous donner satisfaction, se porteront à nous l’acorder telle que nous pou-
vons soushaiter, surtout voyans nos affaires succéder partout avec tant de
bonheur.
Erfolg Turennes in Deutschland. Fortdauer der Belagerung Léridas. Flottenunter-
nehmen . Hoffen auf Einnahme Dünkirchens.
Le marquis de Caracena, dont l’armée à ce que mande icy monsieur le duc
d’Enguien est réduite à cinq mil hommes depuis les pertes qu’ilz ont faites à
Mardik et à Furne, et ce qu’ilz ont mis dans Menene, Ipre et La Bassée, a
escript des lettres au marquis de Castel-Rodrigo si pleines d’espouvante et de
protestations qu’il ne voyoit pas moyen de sauver ce que l’on attaqueroit, que
ledit marquis aprez les avoir consultées avec Salamanque
le plus de part dans les affaires, avoit escript au comte de Peñaranda et en
Espagne qu’il n’estoit plus question de héziter sur les conditions de la paix,
mais nous accorder promptement touttes celles que nous sçaurions désirer
pour avoir satisfaction sur le point de Portugal, et sortans le moins mal qu’il
seroit possible de celuy de Catalogne, parce que si la guerre continuoit enco-
res une année on perdroit les Pays-Bas et alors leurs aultres affaires seroient
bien en pire estat. Messieurs les Plénipotentiaires profiteront de cet advis.
Quand aux plaintes que fait monsieur de Bavières par sa lettre de ce que mon-
sieur le maréchal de Turenne s’advance pour ruyner ses Estatz, lesdits Sieurs
Plénipotentiaires auront beau champ de faire advouer à ses ministres que c’est
la conduite qu’il a tenue qui luy a principalement attiré cet orage, et qu’il ne
peut se plaindre que de luy-mesme, s’il ne peut se plaindre que de luy-mesme,
s’il luy en arive du mal. Il sçait de combien de divers prétextes nous nous
sommes serviz pour retarder à sa considération nostre jonction avec l’armée
de Suède, et que nous ne l’advons[!] faite qu’aprez avoir sceu les soupçons
que les ennemis avoient jettez dans l’esprist de noz alliez par la publication
des lettres de monsieur le cardinal Mazarin qu’ilz avoient interceptées, et que
luy-mesme faisoit tout son possible pour se prévaloir du retardement de nos-
tre jonction, et ruyner l’armée de Suède, en luy tumbant sur les bras avec
touttes les forces de l’Empereur et les siennes.
Monsieur le nonce Bagny luy en escript d’icy aux mesmes termes, et comme
ce prince aprez avoir veu par un pur hazard ce qui estoit contenu dans lesdites
lettres interceptées, ne peut plus doubter de la sincérité des intentions de
Leurs Majestez soit pour la conclusion et advancement de la paix, soit pour
les advantages de la religion catholique, soit pour le sien particulier et l’ agran-
disement de sa maison, il n’aura pas peine à cognoistre que c’est à contrecœur
que l’on agist quand il faut que la France s’employe à luy faire du mal, mais il
est aussy assez juste pour ne prétendre pas d’elle des choses absoluement im-
possibles , comme sont celles d’arrester les torrens des armées quand une fois
ilz ont pris leurs cours et surtout ne sçachant encores ce que nous pourions
nous prometre dans l’Empire, quand ce péril seroit eschappé, comme il ariva
aprez l’accident du maréchal de Turenne que touttes les belles propositions
du père Vernaux
mains plustost qu’aux nostres, qui avons à mesnager des alliez délicatz et
puissans, puisqu’il peut obliger l’Empereur à doner satisfaction à tous sans
plus de délay et à conclurre promptement la paix, par le moyen de laquelle il
sera à couvert avec grande gloire et utilité pour luy et pour sa famille.
Et cependant comme l’on a dit icy à monsieur l’ambassadeur extraordinaire
Magnus de La Gardie (s. [ nr. 52 Anm. 5 ] ).
de Suède touttes les raisons qui doivent obliger cette reyne-là à faciliter de son
costé dans les conjonctures présentes les conditions qui peuvent establir le
repos de la chrestienté, en quoy l’intérest particulier de la couronne de Suède
se rencontre, on ne doubte point que Messieurs les Plénipotentiaires dans le
voyage qu’ilz desseignent de faire à Oznabrug ne mettent touttes pièces en
œuvre auprez de messieurs Oxenstiern et Salvius pour les disposer à se relas-
cher de ce qui cause le retardement de la paix dans l’Empire, qui infaillible-
ment , quelque mine que fassent les Espagnolz, seroit suivie de la généralle.