Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
127. Mazarin an d’Avaux Fontainebleau 1646 August 24
Fontainebleau 1646 August 24
Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 84–85’ = Druckvorlage. Reinkonzept: AE , CP All. 61 fol.
294–295’, datiert auf den 21. August 1646. Kopie: AE , CP All. 77 fol. 275–277, datiert auf
den 21. August 1646.
Dank für Salvius’ Brief. Hoffen auf Erfolg der Osnabrück-Reise. Satisfaktion Bayerns und Wah-
rung kurbrandenburgischer Interessen als Voraussetzung für den Frieden im Reich. Bei Über-
einkommen im Reich Einlenken der Spanier zu erwarten. Geheimhaltung der Mitteilungen
d’Avaux’ gewährleistet. Konkurrenz zwischen den Familien La Gardie und Oxenstierna;
Wunsch Axel Oxenstiernas nach Rückkehr seines Sohnes. Gerüchte aus Brüssel über vermeintliche
Äußerungen d’Avaux’. Billigung der Eröffnung an die Mediatoren. Ankunft La Gardies in
Dieppe.
Komplimente.
J’ay esté bien aise de voir la letre |:de monsieur Salvius que vous m’avez en-
voyée , et je seray ravy d’apprendre bientost que vous ayez fait un voyage à
Osnabrug, espérant que si vous portez, comme il y a grande apparence, les
ministres de Suède à faire conjointement avec ceux du Roy la déclaration à
l’esgard des intérestz de Bavières et conformément à ce qui a esté projetté,
ledit duc en fera sans doute d’autres à l’Empereur qui l’obligeront, quelque
nouvelle liaison qu’il ayt avec le roy d’Espagne, à donner les mains à la paix
de l’Empire, et cela d’autant plus si nous pouvons réussir à persuader les Sué-
dois de se contenter de l’une des deux Poméranies. Je l’espère pour ce qu’il y a
de bonnes raisons pour les y porter et pour ce aussy qu’estans entre voz
mains, vous les sçaurez bien faire valoir. Si cela est, je vous responds de la
paix générale estant infaillible que la satisfaction de monsieur le duc de Baviè-
res et le contentement de l’électeur de Brandebourg produiront malgré les
Espagnolz la paix dans l’Empire, quelques ressortz qu’ilz fassent jouer auprès
de l’Empereur et quelque crainte que Trautmansdorff ayt d’eux. Et cet ac-
commodement dans l’Empire ou l’appréhension de sa conclusion contraindra
lesditz Espagnolz à ne nous chicaner pas davantage les conditions que nous
prétendons pour faire aussy la paix avec eux:|.
Il y a en outre |:grande apparence que cela pourra réussir, puisque les affaires
d’Espagne continuent tousjours à estre en très mauvais estat; que leur foi-
blesse paroist de plus en plus, et qu’ilz peuvent recevoir contentement en ce
qui touche le Portugal. Je croy mesmes me pouvoir avancer à dire jusques-là
que si les Espagnolz trouvent leur compte:| comme il semble |:qu’ilz feront
si nous nous relaschons de quelque point important, ilz seront peut-estre eux-
mesmes les premiers à obliger l’Empereur à donner les mains à la paix, quel-
ques prétentions que la France et la Suède puissent avoir:|.
Ne ne[!] vous metez pas en peine |:du secret de ce que vous me mandez, car
je vous asseure que personne n’en aura cognoissance:|. J’ay dicté cette letre à
celuy qui me sert sous Silhon
deux jours est sans aucun péril.
|:Les jalousies qui prennent tous les jours plus de racine dans la cour de Suède
à cause des continuelles faveurs que la reyne départ à la maison du connesta-
ble de La Garde, sont à mon avis le sujet de la passion que monsieur le chan-
celier Oxenstiern a de voir son filz. Il sera fort à propos de profiter de cette
occasion, pressant la conclusion de la paix et luy faisant cognoistre combien il
seroit glorieux pour luy de ne s’en retourner en son pays qu’après en avoir
arresté toutes les conditions et qu’il ne falût plus que le temps pour les exé-
cuter .
C’est à Bruxelles mesmes que l’on a fait courre le bruit que vous aviez fait
de grandes ouvertures à Trautmansdorff, et que celuy-cy les avoit dittes à
Peñaranda, lequel tesmoignoit pourtant de ne les croire pas, et que c’ es-
toient des artiffices que nous jouyons pour les amuser et pour profiter de la
crédulité dudit Trautmansdorff:|. Ce sont là les termes ausquels on m’en a
escrit.
Au reste nous ne nous mettons pas icy en peine |:de ce que vous dittes aux
ministres de noz parties:|, sçachant fort bien qu’il ne sort rien de vous qui ne
soit bien digéré. C’est tout ce que je vous dois dire en response de la vostre.
J’y ajousteray seulement |:que l’on a icy estimé fort à propos l’ouverture qui a
esté faitte aux médiateurs:|.
Nous avons nouvelles que l’ambassadeur de Suède est arrivé à Dièpe
S. [ nr. 124 Anm. 4 ] .
se prépare à le recevoir le mieux qu’il se pourra, pour luy faire connoistre
l’estime qu’on fait de sa personne et la considération en laquelle est icy la
princesse qui l’envoye.