Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
72. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Mazarin Münster 1646 Juli 16
Münster 1646 Juli 16
Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 157–161 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 77 fol. 111’,
111, 110’. Druck: Mém. et Nég. III S. 148–151 (mit Vermerk: 11. Juli 1646, übersandt am
16. Juli 1646); Nég. secr. III S. 256–257.
Streben Spaniens nach einem Abkommen mit den Generalstaaten; mögliche Bedingungen für
einen Frieden mit Frankreich. Berechtigte Klagen Trauttmansdorffs über schwedische Forderun-
gen . Gerüchte über drohenden Abbruch des Friedenskongresses. Hoffnung auf Zugeständnisse
Schwedens in der Pommernfrage. Aufenthalt Roncallis in Münster wünschenswert.
La response que nous avons faicte au mémoire du Roy du dernier jour de
juin et la relation particulière de tout ce qui nous a esté dict par les ambassa-
deurs de |:Messieurs les Estatz touchant l’affaire d’Espagne:| faict [!] voir que
les |:advis qu’a receus Son Eminence sont véritables et bien fondez:|, comme
nous les avons tousjours reconnu telz jusques icy, car encor que les Espagnolz
ne nous ayent pas |:fait faire expressément les offres portées:| audict mé-
moire , nous en attribuons la cause à la façon d’agir de |:Pennaranda lente et
peu résolue:|. Peut-estre aussy que lesdicts |:ambassadeurs ne disent pas d’un
premier coup tout ce dont ilz ont eu charge:| et qu’il y en a quelques-uns
|:d’entre eux assez fidelles aux Espagnolz pour mesnager leurs offres et es-
sayer de tirer de nous le plus qu’ilz pourront avant que de se descouvrir:|.
Aussy Son Eminence verra comme par noz responses nous avons creu estre
obligez de |:nous tenir aussi resserrez que si nous avions à traicter avec les
partyes mesmes:|.
Nous croyons assuré ce qui a esté |:escrit d’Espagne et de Bruxelles:| que les
|:Espagnolz:| souhaitent en touttes façons |:l’accommodement avec Mes-
sieurs les Estatz:|, mais que quand mesmes ilz croioient les pouvoir |:séparer
de la France:|, ils ne laisseront pas de désirer de |:faire la paix avec elle:|,
voyans bien qu’ils ne sont pas |:en estat de nous faire grand mal:|. Et il pa-
roist assez par tout ce qui nous a esté dict que les |:ministres d’Espagne pour-
ront condescendre à nous laisser les conquestes du Pays-Bas, du moins la plus
grande partye avec la comté de Roussillon:|, qu’ils feront |:les difficiles sur
Roses et qu’ilz y donneront enfin les mains:|, qu’ils conviendront d’une |:
trêve dans la Catalogne et qu’ilz en disputeront la durée:|, et qu’au |:faict du
Portugal ilz demeuront fermes tant par leur intérest que pour y estre con-
firmez par les Holandois qui dévorent en espérance la despouille de ce
royaume:|.
Sur tous ces poincts nous suivrons avec soing ce qui nous en est prescrit et
essayrons en y |:procédant par degrez d’obtenir les meilleures conditions:|
que nous pourrons à l’avantage de Sa Majesté. Il n’y a qu’une chose dans le
|:susdict advis:| que nous mettrions en doute, que les |:ministres d’Espagne
n’ayent pas eu le pouvoir d’arrester ce qui concerne le commerce:|, car nous
sçavons que tous les 71 articles de |:leur trêve sont accordez et qu’il y a quinze
jours que les Espagnols pressent les députez de la Holande de les signer:|, ce
qui seroit |:executé sans les divers empeschemens que nous y avons formez:|.
Quoyque |:Castel Rodrigo et Pennaranda ayent pouvoir absolu de conclurre
selon qu’ilz estimeront plus à propos, mesme sans en donner part en Espagne,
Pennaranda néantmoins:| a voulu faire voir à ces Messieurs sur le faict de |:la
Catalogne:| qu’il n’avoit |:pouvoir que d’arrester une trêve bien courte:|
ayant offert, à ce qu’ils nous ont rapporté, de |:leur monstrer ses instruc-
tions :|, mais on sçait assez jusques à quel poinct il se faut arrester à ceste
offre, sur laquelle nous avons tesmoigné ne faire aucun fondement.
Le comte de Trautmansdorff a quelque raison de se |:plaindre des Suédois:|
et connoît bien qu’ils sont |:excessifz et injustes en leurs demandes:|, mais il
ne laisse pourtant pas de les |:rechercher autant comme il s’esloigne de
nous:|. Il semble qu’il n’aye pas suject |:d’aymer les Espagnolz desquelz il est
maltraicté, mais il paroist qu’il les craint:|. Il est véritable qu’il a faict icy
|:courre le bruit de vouloir quitter l’assemblée si les affaires ne s’y avançoient
davantage:| et les Espagnolz ont publié souvent d’en vouloir faire autant.
Nous estimons que sy ces derniers pouvoient faire en sorte que |:le traité de
l’Empire se rompist et que l’assemblée vint à se séparer:| ils ne s’y espargne-
roient pas. On a souvent ouy dire à |:Saavedra
Don Diego de Saavedra y Fajardo (1584–1648) war von Oktober 1643 bis zu seiner Abberu-
fung im April 1646 span. Ges. auf dem WFK in Münster. Zuvor war er seit 1612 mit ver-
schiedenen diplomatischen Tätigkeiten in Rom, Bayern, Mantua und in der Schweiz betraut
gewesen ( Fraga Iribarne ; Fraga Iribarne , Saavedra Fajardo y las negociaciones; Dow-
ling ; seine politische Korrespondenz bei Aldea Vaquero ).
|:l’assemblée de Munster estoit la ruine de la maison d’Austriche:|. A cela on
peut encor adjouster que depuis peu |:un homme qui hante chez l’ ambassa-
deur de Venise:| a dict que l’on y tenoit pour assuré que sy |:dans:| vingt ou
vingt-cinq jours |:il ne se concluoit quelque chose chacun se retireroit:|, mais
nous ne jugeons pas pourtant que cela puisse arriver. Les estatz de l’Empire
tant catholiques que protestans |:souhaictent trop passionnément la paix, et
l’Empereur les auroit entièrement contraires s’il leur en avoit osté l’ espéran-
ce :|. Et quant à nous, nous respondons à ceux qui nous parlent de |:cette
retraicte:| que nous ne la souhaitons pas pour |:le bien général de la chres-
tienté :|, mais que ce seroit bien |:un des plus grandz advantages qui pourroit
arriver en particulier à la France:|.
On a |:combattu:| monsieur Oxenstiern sur tous les poincts qui restent à
ajouster au traicté de l’Empire. Il s’est rendu |:assez facile en ce qui regarde
les affaires générales:|. Il y a eu peine à le |:moderer sur la satisfaction de la
Suède:|. Nous avons quelque espérance qu’il pourra se |:relascher d’une par-
tye de la Poméranie pour avoir le consentement de Brandebourg:|, mais nous
ne pouvons encor rien assurer.
Monsieur de Brégy a empesché que |:le sieur Roncalli
Dr. Domenico Roncalli (gest. um 1658) ( PSB XXXII S. 10–12; Targosz S. 45f.), ein it.
Theologe und Diplomat, der sich seit vor 1633 in polnischen Diensten befand, war seit 1643
polnischer Res. in Paris. Er kehrte von einem Aufenthalt in Polen nach Frk. zurück und hielt
sich zunächst in Den Haag und im Oktober 1646 in Münster auf. 1650 wurde Roncalli pol-
nischer Res. in Rom ( APW II B 1 S. 56 Anm. 2; APW III C 1,1 S. 322; UA IV S. 461–463;
Brasset an [Brienne], Den Haag 1646 September 24, Duplikat: AE , CP Holl. 39 fol.
96–99’; vgl. auch nr. 188).
ter avec bonne intention:|, mais il eût esté à |:souhaicter qu’il y fust venu:|
d’autant que monsieur Oxenstiern estant |:en peine des levées qui se font en
Pologne:| et luy estant chargé de |:tirer esclaircissement de l’intention des
Suédois, on eust pu obliger les uns et les autres et ayant cette affaire en main
en profficter et mesnager d’autres advantages:|.