Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
58. Servien an La Court [Münster] 1646 Juli [7]
[Münster] 1646 Juli [7]
Reinkonzept: AE , CP All. 66 fol. 165–166 = Druckvorlage
Freude über zukünftige Residententätigkeit La Courts; diesbezügliche Ratschläge; baldige Abreise
empfehlenswert.
Ich freue mich über die in nr. 26 und (nr. 39) mitgeteilte Neuigkeit, daß Sie zum
Residenten in Osnabrück bestimmt wurden, car sans cela, à vous dire le vray,
nous voyant sur le point de commencer la quatrième année de nostre séjour
en ce pays, ma patience eust bientost couru fortune d’estre un peu esbranlée.
Mais quand je pense à vostre employ et que je pourray avoir souvent le
contentement de vous veoir soit en allant à Oznabrug, soit que vous veniez en
cette ville ou que nous nous rencontrions par les chemins pour les conféren-
ces , je vous avoue que cela est capable de me rendre désormais la Vestphalie
agréable. Eine Wohnung steht zu Ihrer Verfügung. Pour vostre train, il doibt
estre plus leste que grand, il faudra que vous ayez deux pages, quatre lacquais,
un carrosse à six chevaux, un maistre d’hostel, un bon secrettaire et quelqu’un
encores qui puisse escrire en latin, un cuisinier et un ayde, un garçon d’office,
et vos valletz de chambre ordinaires. Voilà ce qui vous est nécessaire. Sy vous
y adjoustez quelques honnestes gens pour estre auprès de vous, vous le pour-
rez faire. Il fauldra que vous vous exerciez un peu en venant dans la langue
latine, parce que vous en aurez souvent besoin dans les conférences que vous
aurez avec les députez qui sont, et pour les affaires vous en sçaurez aultant
que moy dans huit jours.
Il importe seulement pour plusieures raisons que vous partiez de Paris
promptement, car je vous diray qu’avant qu’on eust sceu icy la résolution qui
a esté prise, j’ay recognu que monsieur d’Avaux avoit engagé monsieur de
Longueville à escrire à la cour en faveur de monsieur de Saint-Romain. Lors-
que je luy ay parlé de vous, quoyqu’il m’ayt respondu avec beaucoup d’estime
pour vostre personne, j’ay remarqué que ce discours luy a faict peine, sans
quoy je le cognois sy plain de générosité qu’il ne m’auroit pas refusé en ce
rencontre ce que j’aurois peu désirer de luy. C’est pourquoy je vous conjure
de ne différer point vostre départ, puisque je serois sans consolation sy j’ ap-
prenois qu’il y eust quelque changement à vostre voyage. La disposition où
vous estes de ne vous soucier pas du traictement qu’on vous fera est très pru-
dente et donnera lieu peult-estre à vous accorder plus d’honneur.