Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
49. Longueville an Mazarin Münster 1646 Juli 2
Münster 1646 Juli 2
Empfangsbestätigung. Französisch-schwedische Truppenvereinigung gefährdet. Unergiebige Ge-
spräche mit Trauttmansdorff. Ankunft Oxenstiernas erwartet. Gerüchte. Hoffnung auf Durch-
setzung der französischen Forderungen.
PS: Einnahme Courtrais.
Nous n’avons receu le paquet du Roy et la lettre que vous m’avez fait l’ hon-
neur de m’escrire, qu’un jour avant le partement de l’ordinaire. Nous nous
servirons le plus avantageusement qu’il se pourra des |:lettres interceptés [!]:|
qu’il vous a pleu nous envoyer.
J’ay beaucoup de joye de |:l’ordre qu’aura:| sans doute à ceste heure |:receu
monsieur de Turenne:|, mais je crains que |:l’armée impériale à laquelle s’est
jointe celle de Bavière ne se mette en un poste qui empesche de pouvoir faire
la jonction, l’armée de Suède leur en ayant donné le moyen en se retirant:|, de
sorte que si |:il faut s’ouvrir le chemin, ce ne peut estre sans hazarder beau-
coup :|.
Trautmensdorff a esté visité de nous tous en particulier et a desjà rendu la
visite à deux de nous, |:il a tousjours évité d’entrer en affaires:|. Les |: média-
teurs ne nous disent rien de sa part:|. Il a dit néantmoins qu’ilz |:nous parle-
roient bientost, mais en l’estat que les Impériaux croyent les choses il n’y a
pas apparence qu’on nous dise rien d’advantageux:|.
Monsieur Oxenstiern doit venir icy le 4 e de ce mois, |:Trautmansdorf avoit
cru que monsieur Salvius y viendroit aussi et les attendoit avec grande impa-
tience :|.
Die spanischen Gesandten verbreiten Gerüchte über die angeblich mißliche Lage
der französischen Armee.
Vous jugerez bien, Monsieur, que |:dans les espérances que prennent les Es-
pagnolz et qu’ilz donnent aux Impériaux le temps ne sera pas bien propre à
terminer nos traictez:|. Ainsi il faut le laisser passer avec patience, et quand
mesme les choses réuissiroient comme ilz se le promettent, ce ne seroit que
manquer à gaigner, ce qui se peut assez tost réparer, puisque si les Hollandois
mettent en campagne, ayant mesme encore le corps de monsieur de La Ferté
à pouvoir joindre à l’armée de Flandres, il n’y a rien qu’elle ne soit capable
d’entreprendre. Ce sera lors que nous pourrons faire réussir les affaires dont
j’ay d’autant meilleure oppinion, que la prospérité ne vous fait jamais refuser
les conditions raisonnables, et qu’aussi l’adversité redouble en vous par vostre
générosité naturelle la fermeté et les soings par lesquels vous avez si avanta-
geusement remédié à tous les mauvais succez qui jusques icy sont arrivez.
Cependant aussitost que l’occasion s’en présentera nous |:n’oublierons rien
pour conclurre les affaires de l’Empire et à y mesnager les intérestz de la
religion:|, ainsi que la Royne l’ordonne, ne donnant pas néantmoins |:par des
apparences sujet aux ennemis de nous nuire vers les alliez:|, mais |:n’ obmet-
tant rien de ce qui sera réel et dans le temps qu’il pourra porter effect:|.
PS: Van der Burgh hat mir die freudige Nachricht von der Einnahme Courtrais
überbracht. Diese wird die Spanier bestürzen, nachdem sie so viele Gerüchte ver-
breitet haben.