Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
18. Longueville an Mazarin [Münster] 1646 Juni 18
[Münster] 1646 Juni 18
Postangelegenheiten. Militärische Erfolge. Erklärung der Generalstaaten über Beschränkung ihrer
Verpflichtung auf die Spanischen Niederlande. Weisung an La Thuillerie. Trotz der niederländi-
schen Haltung französische Position günstig. Keine Neuigkeiten die Verhandlungen mit den Kai-
serlichen betreffend. Schwieriger Stand der schwedisch-kaiserlichen Verhandlungen; eventuell
Reise der schwedischen Gesandten nach Münster. Hoffnung auf Gewinn Philippsburgs. Schreiben
Maximilians von Bayern an Bagno.
Empfang von nr. 3, aber noch nicht von nr. 2.
Nachrichten aus Flandern: Herzog Karl von Lothringen, dem mangelnde
Kampfbereitschaft vorgeworfen wird, hat sich unter Verlusten zurückgezogen; die
französischen Truppen stehen vor Courtrai. Ich freue mich über die erfolgreiche
Eröffnung des Feldzugs, die einen ebenso glücklichen Verlauf wie im vorherigen
erhoffen läßt. Cela fera voir aux Espagnolz que quand les Hollandois ne fe-
roient rien, ilz ont intérest de s’accommoder avec la France, qui toute seule
peut non seulement conserver ses progrez, mais les accroistre.
Ayant appris que |:les plénipotentiaires de Messieurs les Estats s’estoient lais-
sé entendre aux Espagnolz qu’ilz ne se tenoient obligez que pour les affaires
de Flandre:|, nous leur en avons fortement dit nos sentiments, ainsi que vous
verrez par nostre dépesche commune , et que nous |:n’en avons pas receu la
satisfaction que:| raisonablement |:on devoit attendre ny sur les autres
poinctz dont nous leur avons parlé:| selon l’ordre que nous en avions. Ilz ont
|:bien dict tous unanimement que jamais ilz ne feroient rien contre la France
et en ont donné toutes les asseurances de parole qu’il se pouvoit, mais on void
clairement qu’ilz veulent restreindre leurs obligations autant qu’ilz pourront
pour avancer leurs intérestz et guérir les jalousies qu’ilz ont présentement de
la puissance de la France:|.
Nous |:envoyons encor à monsieur de La Thuillerye
des vers Messieurs les Estatz des provinces et monsieur le prince d’Orange,
selon qu’il jugera qu’il sera expédient de se servir des uns et des autres:|.
Je suis bien dans le sentiment qu’encore que |:ilz ne s’engageassent que pour
les affaires de Flandre, nous pourrions y trouver nostre compte:|. Première-
ment |:ayant déclaré que nous ne sommes obligez de nous contenter des cho-
ses contenues en la proposition que nous avons donnée aux Espagnolz que
jusques à ce que les armées ayent commencé d’agir:|, nous avons |:par là tel
moyen que nous voudrons d’adjouster à nos demandes et ainsi reculer ou
rompre le traicté:|, mais quand mesme |:il se feroit aux conditions de la sus-
dite proposition, soustenant fortement les affaires en Catalogne et en Italie, et
assistant puissamment le Portugal, l’Espagne en recevroit encore plus de pré-
judice , puisque le fort de la guerre seroit lors porté aux lieux qui leur sont les
plus importans:|.
Pour l’Empire il n’y a rien de nouveau depuis ma dernière . |:Trautmansdorf
ne trouve pas son compte avec les Suédois qui font tous les jours nouvelles
demandes, et il pourroit bien estre qu’il viendroit icy avec monsieur Oxen-
stiern et monsieur Salvius et mesme quelques députez des estatz de l’Empire
pour voir si on peut parvenir à une conclusion:|.
Si nous |:estions bien asseurez de monsieur de Trèves, il y auroit quelque
espérance à Philipsbourg:|.
J’ay sceu que |:monsieur de Bavière a escrit à monsieur le nonce Bagni
vous faire instance de nous faire relascher:|. Il est très important qu’il |:croye
que l’on ne le fera pas, affin qu’il appuye à nous faire accorder ce que nous
demandons, à quoy il sera porté par la jonction des armées, dont il a juste
sujet d’appréhender et mesme de ce qu’on dict que les affaires d’Angleterre
sont toutes accommodées, et qu’ilz veulent faire une ligue avec la France et la
Suède contre la maison d’Austriche pourveu qu’on s’engage à la restitution du
Palatin:|.