Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
17. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1646 Juni 18
Münster 1646 Juni 18
Ausfertigung: Ass. Nat. 275 fol. 454–462 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 463’: 1646
Juni 26. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 61 fol. 36–39’, ohne 1. PS. Unvollständiges Dupli-
kat für La Thuillerie
ohne 2. PS; AE , CP All. 66 fol. 65–68’, ohne 1. und 2. PS. Druck: Mém. et Nég. II
S. 425–432; Nég. secr. III S. 221–222, jeweils ohne 1. und 2. PS.
Postangelegenheiten. Französische Vorhaltungen gegenüber den niederländischen Gesandten we-
gen eines möglichen Sonderfriedens mit Spanien und ihrer Distanzierung von den Interessen
Frankreichs in Italien, Katalonien und Portugal; Zurückweisung der Vorwürfe. Entsendung von
Lumbres zu La Thuillerie. Wegen Trauttmansdorffs Osnabrück-Aufenthalt derzeit keine Ver-
handlungsfortschritte mit den Kaiserlichen. Hoffnung auf ein Einlenken der Spanier und Nieder-
länder nach dem Friedensschluß im Reich.
1. PS: Bitte um Paß für die Kölner Gesandten.
2. PS: Erhalt von nr.n 1 und 2.
Ceste dépesche ne sera pas bien ample puisque nous n’avons point de res-
ponse à faire n’ayans receu aucunes lettres par le dernier ordinaire.
Nous avons faict de pressantes remonstrances aux ambassadeurs de Messieurs
les Estats sur les poincts contenus aux mémoires que le courrier Saladin nous
a apportez, où nous n’avons pas manqué de nous servir des advis et des bon-
nes raisons qui y sont contenues. Et nous croyons leur avoir parlé en sorte
que |:ceux d’entre eux qui sont de noz amis en auront esté fortiffiez et que les
autres trouveront difficulté à mettre en exécution leurs mauvaises volon-
tez :|.
Nos contestations ont esté grandes sur deux poincts principalement. Le pre-
mier , sur ce qu’ils nous avoient dict cy-devant qu’ils n’envoyeroient point à
leurs supérieurs les articles sur lesquelz ils traictoient avec les ministres d’ Es-
pagne que nous ne fussions aussy avancez qu’eux en la négotiation. Ils
avoient fondé sur |:ce prétexte le reffus qu’ilz firent de nous donner coppie
desdicts articles:|, et leurs raisons estoient ainsy que nous en donnasmes advis
que s’ils eussent envoyé cet escrit à Messieurs les Estatz, il eût falu qu’il eût
esté en mesme temps communiqué aux provinces et aux villes mesmes parti-
culières , et qu’ainsy les affaires estans divulguées, il eût pu se former de gran-
des difficultez qui n’eussent pas seulement retardé le traicté, mais peut-estre
aussy empesché la campagne.
Cependant nous avons appris que |:quelques-uns d’entre eux devoient aller en
leurs maisons sous prétexte de vacquer à leurs affaires particullières, mais avec
dessein de disposer les provinces à la conclusion du traicté tel qu’ilz l’ont
arresté avec les Espagnolz:|; que ce qu’ils n’avoient pas donné communication
à Messieurs les Estatz des articles proposez, n’estoit pas tant pour éviter les
inconvéniens marquez cy-dessus, que pour |:leur en oster la cognoissance, se
rendre maistres de la négotiation et la faire passer selon leur désir:|; que |:l’ in-
tention de Paw et de Cnut et de ceux qui sont favorables aux Espagnolz estoit
de n’envoyer cet escrit qu’au mesme temps que le pouvoir et la ratiffication du
roy d’Espagne seroient arrivées [!]:|, et que touttes choses se trouvans alors
disposées à |:un prompt accomodement:|, ils feroient plus facilement |:passer
et approuver ce qui:| auroit esté résolu entr’eux et se serviroient pour cet effect
de l’inclination que les peuples ont au repos en leur faisant entendre qu’il |:ne
tenoit plus qu’aux François qui ne voulloient point la paix et ne se contentoient
pas des conditions raisonnables ausquelles les Espagnolz:| s’estoient soubsmis.
Ce qui nous fit résoudre à leur faire de vives plaintes prenans suject des bruicts
que les Espagnols font courre non seulement en ceste assemblée, mais dans les
Pays-Bas et par toutte l’Alemagne que leur traicté est résolu avec Messieurs les
Estats, que l’on n’attend pour luy donner sa perfection que le pouvoir qui doit
venir d’Espagne, et qu’encor que l’armée desdicts Sieurs Estatz soit en
campagne, ilz sont assurez que ce n’est que pour l’apparence et qu’elle ne doit
exécuter aucune entreprise contre eux.
Lesdicts ambassadeurs respondirent qu’ils avoient eu depuis peu ordre de
leurs supérieurs de |:leur faire sçavoir le destail de ce qu’ilz ont faict jusques
icy avec les ministres d’Espagne:|; qu’ils ne sçavoient pas quelz ordres ils en
pourroient recevoir cy-après quand le pouvoir et la ratification du roy
d’Espagne seroient arrivées [!], mais qu’ils pouvoient bien dire avec certitude
que ny Messieurs les Estats ny eux ne manqueroient jamais à leurs alliances et
aux obligations qu’ils ont avec la France; que les Espagnols diroient ce que
bon leur sembleroit, mais que l’on connoistroit par les effectz s’il ne leur se-
roit pas faict bonne guerre et s’ils seroient espargnez par monsieur le prince
d’Orange.
Le second poinct sur lequel nous avons longtemps débattu fut que nous leur
dismes que nous sçavions de lieu très assuré que |:Penaranda avoit escrit au
marquis de Castel Rodrigo:| que quand les ambassadeurs de Messieurs les
Estats luy avoient présenté leur proposition, le premier article de laquelle es-
toit qu’ils entendoient traicter conjoinctement avec la France, il leur avoit dict
qu’il ne croyoit pas qu’ils voulussent persister à cela, pourveu qu’ils trouvas-
sent leur compte d’ailleurs, et qu’ils reconnussent que les François ne se
contentassent pas de la raison; que |:le lendemain cinq d’entre eux l’avoient
esté voir pour l’asseurer que Messieurs les Estatz ne prendroient aucune part
dans les intérestz que la France a en Italie, Catalogne, Portugal et en tout
autre endroict qu’au Païs-Bas:|; que sans cet advis que nous avions eu de |:la
cour mesme et sur lequel on nous a ordonné par courrier exprès de leur faire
plainte, nous ne nous serions jamais advisez de leur parler d’une chose qui ne
reçoit aucun doutte et qui ne peut tomber:| dans la pensée d’aucun homme
qui ayt seulement le sens commun. Ils parurent fort |:estonnez des particulla-
ritez que nous leur remarquions:|, et après s’estre retirez pour conférer en-
semble ils respondirent |:assez confusément que Messieurs les Estatz observe-
roient exactement ce à quoy ilz estoient obligez par leurs traictez, mais qu’ilz
ne pouvoient s’expliquer davantage sur cette obligation. Cette ambiguïté de
leur response leur fust reprochée:|. On leur dit que l’on désiroit une |: décla-
ration nette et bien expresse et que les moindres douttes en une chose si évi-
dente seroient prises pour une contravention au traicté:|. Ils s’assemblèrent
une seconde fois, et leur response fut que |:l’on se devoit contenter qu’ilz
asseuroient qu’on ne feroit jamais rien sans la France:|, mais que ce n’estoit
pas à eux de donner |:le sens et l’interprétation aux traictez, que cella appar-
tenoit à leurs supérieurs et n’estoit pas de leur cognoissance:|.
On leur représenta qu’il seroit trouvé estrange de tout homme de bon juge-
ment que tant d’ambassadeurs eussent esté envoyez avec plein pouvoir pour
négotier |:en vertu et exécution d’un traicté duquel ilz n’auroient pas eu l’ in-
telligence :|; qu’en l’année 1634 avant mesme que la France fust en guerre
avec les Espagnols, Messieurs les Estats s’estoient |:obligez de ne faire ny paix
ny trefve que la France ne fust satiffaicte dans tous ses intérestz, dont il fust
donné allors une déclaration signée de part et d’autre dans laquelle:| estoient
comprises les affaires de Pignerol, de la Valteline, de Lorraine, et d’autres qui
ne regardoient en aucune façon les Pays-Bas; que le traicté de 1635 confirme
celuy de [16]34 et que dans l’un ny l’autre |:il n’y a aucune exception ni
limitation apposée pour ce qui concerne les intérestz et différendz de la
France avec l’Espagne:|. Et pour leur faire voir qu’eux-mesmes ne l’avoient
point autrement entendu, on les fist souvenir que depuis qu’ils sont à Muns-
ter , lorsqu’on s’est |:plainct à eux que leurs affaires alloient tropt viste et se
pourroient terminer bien plustost que les nostres:|, ils ont dict plusieurs fois
que le seul |:poinct des Indes:| sur lequel ilz n’avoient point encor traicté,
pouvoit |:durer plus de trois mois et estoit capable de tout rompre, et que
pour cette raison:| nous ne devions pas croire qu’ils fussent plus avancez que
nous, d’où l’on peut inférer que puisqu’ilz alléguoient aux plénipotentiaires
de France |:l’affaire des Indes comme pouvant retarder et mesme rompre le
traicté:|, qu’ils ne pouvoient nier d’estre |:obligez aux intérestz que la France
peut avoir hors des Païs-Bas:|, puisqu’ils prétendent que la France est sujecte
à ceux qu’ils ont en des lieux sy esloignez.
Ces raisons ne pouvans estre contredictes ilz en demeurèrent |:comme
convaincuz, mais non pas pour cella mieux disposez:|. Ils continuèrent de
parler en des termes incertains, et après avoir consulté entre eux pour une
troisiesme fois |:ilz demandèrent du temps pour revoir leurs traictez:|, ce qui
ne fut pas tant avec dessein de nous satisfaire par quelque meilleure response
comme nous avons sceu depuis, que pour |:se deffaire de nous. Les sieurs Paw
et Cnut entre autres nous parurent extraordinairement embarassez:|.
Nous |:redespeschons en mesme temps le sieur de Lumbres
Antoine de Lumbres (Lombres) (vor 1600–1676), seigneur de Herbingen (Herbinghem), Mar-
quise , Dannes, Loos et La Cloye, frz. Diplomat und conseiller d’État, begleitete 1645 Longu-
eville zum WFK. Von dort wurde er nach Lüttich entsandt, wo er Frk. 1646–1650 als Res.
vertrat. 1656–1665 war er Botschafter in Polen ( Lhomel S. III-XI; BU XXV S. 54f.; NBG
XXXI Sp. 525; Lonchay S. 78).
La Thuillerie:| pour l’informer de ce que dessus, et nous luy donnons advis
de faire connoistre à |:Messieurs les Estatz la conduicte de leurs députez et de
les destromper du rapport qui leur pourroit estre faict contraire à la vérité des
choses qui s’y passent:|. Nous l’advertissons de prendre garde que ceux de
ceste légation qui ont |:tenu un si mauvais discours à Penaranda ne rendent
compte de nostre conférence à leurs supérieurs comme si la France mettoit en
doutte leur obligation envers elle:|, et qu’il leur doit dire ce |:qui nous a donné
subject de leur en parler:| estant certain que nous |:y avons esté forcez par les
propos que nous avons sceu qu’ilz en avoient tenus avec les Espagnolz:|.
Au surplus comme nous persistons dans la croyance que |:Messieurs les Es-
tatz ne feront jamais une défection entière:| et que la seconde response de
leurs ambassadeurs cy-dessus déduicte nous |:pourroit suffire, si elle estoit
exécutée sincèrement, puisqu’ilz promettent de ne rien faire sans la France:|,
aussy nous semble[-t]-il qu’il y a lieu de croire qu’il y a |:des membres gastez
et corrompus parmi eux. Ceux de la compagnie qui sont bien affectionnez
nous asseurent que:| jamais l’Estat ne manquera à nostre alliance, |:mais ilz
demeurent d’accord que les provinces estans prévenues des bruicts que l’on y
faict courre ne voudront plus supporter la despense:|, et que sy elles ne se
|:résolvent pas à faire la paix sans nous, elles laisseront la France faire la
guerre sans elles, qui est le seul inconvénient, mais quasi infallible qu’ilz y
prévoient:|, et sy ce n’est pour |:cette campagne, ilz jugent que cella se verra
sans doutte dans les suivantes:|.
Les affaires de l’Empire sont au mesme estat que nous l’avons faict sçavoir par
noz précédentes, le comte de Trautmansdorff estant encor à Osnabrug d’où
l’on croit qu’il retournera bientost icy et que monsieur Oxenstiern sera de la
partie. |:Cella nous donne espérance que ce sera pour conclurre, à quoy nous
travaillerons soigneusement de nostre part:|, estant certain que |:si la paix
estoit faicte dans l’Empire nous mettrions bientost à la raison les Espagnolz et
les Hollandois mesmes:|.
[1.] PS: Les députez de Cologne
Die Stadt Köln war zu dieser Zeit durch Lyskirchen und Meinertzhagen auf dem WFK ver-
treten . Constantin von Lyskirchen, Herr zu Dransdorf (gest. 1672), war zwischen 1640 und
1670 mehrfach Bürgermeister zu Köln und Dezember 1645–27. Juni 1646 kölnischer Primar-
ges ( Ratsherrenverzeichnis S. 23 und nr. 2490 S. 396; APW III A 6 S. 124 Anm. 1). –
Der Jurist Dr. Gerwin Meinertzhagen (gest. nach 1660), Kölner Bürger seit 1627, befand sich
ebenfalls Dezember 1645–27. Juni 1646 auf dem WFK. Er war 1630 Ratsherr, seit 1632
Syndikus zu Köln und mit zahlreichen Gesandtschaften im städtischen Auftrag betraut ( Rats-
herrenverzeichnis nr. 2646 S. 418; APW III A 6 S. 124 Anm. 1). Lyskirchen und Mei-
nertzhagen wurden Ende Juni 1646 von Dr. Hermann Halveren (um 1615–1665) (nähere
Angaben s. APW II A 5 S. 225 Anm. 6) abgelöst, der auch die Bt.er Trient und Brixen vertrat
(Leonard Ennen S. 736f.; APW III D 1 S. 357).
ainsy qu’il vous plaira voir par le mémoire qu’ils ont donné que nous vous
envoyons. Nous vous supplions, Monsieur, de vouloir commander qu’il en
soit expédié un semblable à ceux qui ont esté cy-devant faictz pour d’autres
villes impériales.
2. PS: Soeben erhalten wir nr.n 1 und 2.