Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
12. Memorandum Serviens für Lionne [Münster] 1646 Juni 14
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[Münster] 1646 Juni 14
Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 76 fol. 588–590 = Druckvorlage; inhaltlich
zum Teil identisch mit der Beilage zu nr. 60.
Meinungsverschiedenheit über das kaiserliche Elsaß-Angebot: Argumente für eine Übertragung zu
Lehen einerseits, für eine Abtretung zu souveränem Besitz andererseits. Empfehlung an Mazarin,
Gouverneur Breisachs und des Elsaß zu werden. Bei gutem Einvernehmen mit dem Kaiser
Mazarin als Inhaber des Bistums Straßburg denkbar.
Il y a quelque diversité d’advis par deçà sur l’offre
Eine Zession des Elsaß als souveränen Besitz statt als Reichslehen war Frk. von den Kaiserli-
chen in der Postrema declaratio am 29. Mai 1646 (s. [ nr. 6 Anm. 2 ] und 3) als offizielles Ver-
handlungsangebot unterbreitet und zuvor bereits mündlich in Aussicht gestellt worden ( APW
II B 3 nr. 279; APW II A 4 nr. 121; Ruppert S. 174–177).
Impériaux. Il y en a qui croyent et plusieurs Allemands sont de cette opinion
qu’il sera plus avantageux au Roy de retenir les pays qu’on laisse Sa Majesté
en fief et les relever de l’Empyre à condition d’avoir séance et voix dans les
diètes que de les posséder en toute souveraineté et ne point dépendre de l’ Em-
pereur .
Ils disent que cela nous donneroit plus de familiarité avec les Allemands qui
nous considéroient à l’avenir comme leurs compatriotes ou comme membres
de l’Empyre.
Que cette qualité pourroit un jour servir de degré à nos roys pour monter à
l’Empyre et pour l’oster à une maison dont la grandeur nous est suspecte.
Qu’elle donneroit moyen aux princes d’Allemagne de traiter plus librement
avec nos roys toute sorte de confœdérations et d’unions sans que l’Empereur
le pust treuver mauvais ny l’empescher, ce qui n’arrivera pas de mesme tandis
qu’on ne pourra les considérer que comme princes estrangers qui ne possè-
dent rien dans l’Empyre.
Que pouvant envoyer des députés dans toutes les diètes nous aurons moyen
de sçavoir tout ce qui s’y passera, d’y traverser les desseins de la maison d’ Au-
triche et de remédier de bonne heure aux desseins qui pourroient estre formés
contre la France.
Que l’offre de laisser au Roy en toute souveraineté les pays qui luy seront
cédés est bien avantageux à l’Empereur et aux princes de sa maison, mais n’est
pas si agréable au reste de l’Empyre que si on ne faisoit point ce démembre-
ment .
Que l’apréhension que nos ennemis ont témoignée de nous voir prendre au-
cun establissement dans l’Empyre doit estre un puissant motif pour ne le né-
gliger pas, parce qu’ils ont fort bien recogneu que divers princes et presque
tout le parti catholique commençoient de jetter les yeux sur le Roy pour leur
servir à l’avenir d’un protecteur plus puissant et plus asseuré que n’ont esté
ceux qu’ils ont eu jusqu’à présent.
Ceux qui soutiennent l’opinion contraire disent qu’il n’y a point d’avantage
qui puisse estre égale à celluy de ne dépendre de personne et d’estre souverain
absolu.
Que le voysinage et le pouvoir de faire du bien aux princes voysins faira au-
tant rechercher l’amitié de nos roys que s’ils demeuroient princes de l’ Em-
pyre .
Que si les affaires estoient un jour disposées à faire acorder l’Empyre à nos
roys, il leur serviroit autant de posséder des provinces dans l’Allemagne
quoyque souverainement que si elles relevoient encor de l’Empereur puisque
en effet elles seront tousjours estimées faire partie de l’Empyre, veu mesme
que dans l’estendue des pays cédés il restera des villes impériales et des prin-
ces souverains qui en relèvent.
Que la liberté d’envoyer aux diètes n’est pas si avantageuse qu’elle paroist,
puisque le plus souvent celles ne sont convoquées que pour résoudre des im-
positions sur l’Empyre ou pour quelque autre affaire de cette nature, et qu’en
tout cas quand il y aura aparence qu’on y puisse traiter quelque affaire plus
importante où les princes voysins soient intéressés nos roys pourront y en-
voyer des ambassadeurs qui paroistront et agiront avec plus d’authorité de la
part du grand roy que s’ils n’estoient que simples députés d’un lantgrave
d’Alsace à qui on ne sçauroit donner un rang digne de la grandeur du Roy
dans l’assemblée ce qui a empesché bien souvent le roy de Danemarc d’y en-
voyer les siens comme duc d’Hostein
Kg. Christian IV. von Dänemark und Norwegen, Hg. von Schleswig und Holstein
(1577–1648; 1588 Kg.) ( NDB III S. 234f. ; Gade ) war als Hg. von Holstein Reichsstand mit
Sitz und Stimme im Fürstenrat.
Qu’encor que peut-estre il fust plus agréable aux estats de l’Empyre de n’en
démembrer point lesdits pays on est obligé dans les grandes résolutions de
considérer plustôt ce qui est commode, avantageux et honorable que ce qui
est agréable aux estrangers.
Que si les Impériaux ont mieux aymé ne voir point nos roys dans l’Empyre
ç’a esté de crainte que nous n’ayons une praetention à laquelle on ne songe
point et que ce n’est pas la première fois que pour divers respects une mesme
chose a contenté les deux parties. Mais quand tout cela ne seroit pas considé-
rable , ceux de l’opinion contraire avouant qu’on ne sçauroit posséder les pays
cédés en fief relevans de l’Empyre et les incorporer à la couronne, mais qu’il
faudroit en ce cas les limiter à ligne de Bourbon , font cesser la raison de
douter n’y ayant personne qui puisse croire qu’il soit plus avantageux pour
quelque considération que ce soit de posséder un pays qui relève de l’ Empe-
reur et luy peut retourner un jour par le deffaut d’un certain nombre de per-
sonnes que de le posséder en toute souveraineté sans qu’il puisse jamais estre
démembré de la couronne, veu que de cette sorte la France reprendra ses an-
ciennes limites lorsque l’absolue et indépendante souveraineté de nos roys
s’estendra jusqu’au Rhin.
Je ne suis pas capable de donner conseil à Son Eminence, mais il me semble
qu’il ne devroit pas souffrir que les gouvernements de Brisac et de l’Alsace
tumbassent en d’autres mains que les siennes. C’est un establissement qu’elle
peult prendre sans donner envie ny suject de plainte à personne, puisque cette
conqueste sera conservée par ses soins contre l’attente de toute la France, et
qu’il fault nécessairement en ce pays-là une personne de grande qualité et
authorité pour procurer à ces peuples nouvellement soubmis de nouvelles
grâces qui leur impriment dans le cœur l’affection de la France. Il ne semble
pas moins nécessaire [que] le lieutenant du Roy qui y demeurera en l’absence
du gouverneur soit une personne intelligente, moderée, et qui ne quitant
point le séjour du pays, soit capable d’en cognoistre et conduire les humeurs.
Selon mon foible sens il n’y a rien en France où l’on doibve apporter plus de
circonspection qu’à cet establissement nouveau, surtout il fault bien prendre
garde de n’y establir pas des héréticques, et d’en retirer doucement ceux qui y
sont. Feu monsieur d’Epernon
moyen de Mets qui estoit alors ce qui sera désormais Brisac. Cette affaire
estant faite je croy que si on establist une bonne intelligence avec l’Empereur
par un mariage ou autrement à quoy il paroist quelque disposition, la paix
estant faite il ne sera pas malaisé un jour d’avoir aussy l’évesché de Strasbourg
pour Son Eminence qui a esté autrefois possédé par le grand cardinal de Lorr-
aine
Von den als Cardinal de Lorraine bezeichneten Personen ( LThK VI Sp. 1150f.) war Bf. von
Straßburg (seit 1592) nur Charles II. (1567–1607; LThK VI Sp. 1147; Gauchat S. 93) aus
dem Hause der Herzöge von Lothringen, Kardinal seit 1586. Wahrscheinlich liegt hier aber
eine Verwechslung vor mit Charles de Guise (1524–1574), Kardinal seit 1547, ebenfalls gen.
Cardinal de Lorraine. Er war Minister unter Franz II. (1544–1560; 1559 Kg. von Frk.) und
Karl IX. (1550–1574; 1560 Kg. von Frk.) ( DBF XVII Sp. 324f.; NBG XXII Sp. 779–781).
Das Bt. Straßburg hatte er nicht inne ( LThK IX Sp. 1106f.; Gauchat S. 93f.).
regret que j’ay de luy voir faire du bien à tout le monde et ne s’en faire point à
luy-mesme.