Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
196. Mazarin an Longueville Paris 1646 März 31
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Paris 1646 März 31
Kopie: AE , CP All. 75 fol. 477–479 = Druckvorlage. Konzept, größtenteils Lionnes: AE , CP
All. 60 fol. 47–48. Druck (Regest): Mazarin , Lettres II S. 733.
Verweis auf nrs. 194 und 195. Hoffnung auf spanische Proposition. Günstige Situation Frank-
reichs . Absichten der Generalstaaten noch ungewiß. Realisierungschancen für einen Waffenstill-
stand : Bitte um Stellungnahme. PS: Hinweis auf Beilage. Geldangebot Peñarandas an Knuyt.
Da nrs. 175 und 176 keine besondere Antwort erfordern, verweise ich Sie auf nrs.
194 und 195. J’espère qu’à la fin les Espagnols se dégèleront, et nous feront
quelque proposition, et au cas qu’elle ne soit pas recevable, qu’elle nous don-
nera du moins le moyen d’y faire une réponce, laquelle ou produise la paix,
ou ayt grand applaudissement dans toute la chrestienté, qui verra avec quelle
bonté et désintéressement Leurs Majestez sacrifient les progrez qu’elles doi-
vent espérer dans la campagne prochaine, lorsqu’on est sur le point de la
commencer.
Ich kann Ihnen versichern, daß die Armeen seit Kriegsbeginn nie so gut gerüstet
waren wie dieses Jahr und daß die Verhältnisse bei Hof und im Lande in bester
Ordnung sind. Einzig, ob die Generalstaaten ins Feld ziehen werden, ist noch
ungewiß, wird sich aber in den nächsten Tagen zeigen. Die Chancen stehen gut;
notfalls sind wir aber auf sie nicht angewiesen. Ich habe dem Gesandten der
Generalstaaten das Nötige gesagt und auch nach Den Haag geschrieben.
Je vous supplie de me mander si vous croyez avec messieurs vos collègues que
l’Empereur et les Suédois demeurassent d’accord d’une suspension générale à
longues années, toutes choses demeurant en l’estat qu’elles sont. Pour moy je
ne le crois pas. Mais Monsieur le Prince qui a tousjours la trêve dans l’esprit,
est d’un sentiment différent, et il seroit à propos qu’il fût bien esclaircy là-
dessus ; puisqu’en vain examineroit-on si dans l’estat présent des affaires il est
expédient pour le service du Roy de consentir à une suspension générale, si
auparavant nous ne sommes asseurez qu’il y a raison d’espérer que l’ Empe-
reur et les Suédois y veulent consentir.
PS: Hinweis auf Beilage.
Depuis ma lettre escrite on m’a donné avis de très bon lieu
avoit fait offrir cent mil escus à Knut, l’un des plénipotentiaires des Messieurs
les Estats, s’il pouvoit faire en sorte que monsieur le prince d’Orange les por-
tast à conclure un accommodement particulier avec l’Espagne, et qu’il pro-
mettoit aussy en ce cas des avantages très considérables pour la personne du-
dit sieur prince. Cela m’a mis un peu en peine, arrivant dans une conjoncture,
où son esprit estant à peine remis de l’appréhension qu’il a eu que nous
l’ayons voulu tromper, il est à craindre qu’il ne se laisse esblouir par les belles
offres des Espagnols, ne voyant pas jour à en pouvoir espérer à présent de si
avantageuses de nostre costé. Vous vous servirez de l’avis comme vous jugerez
plus à propos. Je vous mets seulement en considération, s’il seroit bon que
vous, ou l’un de messieurs vos collègues vous laissassiez entendre à Knut lors-
qu ’il sera de retour, que les Espagnols font grande ostentation de l’espérance
qu’ils ont de pouvoir gagner les députez de Messieurs les Estats, et que
mesme ils ont dit d’avoir desjà fait faire une offre de cent mil escus à luy,
Knut, dont nous sommes fort indignez, sçachant combien luy et ses collègues
sont peu capables d’une si lasche infidélité. La chose doit estre pourtant bien
examinée, pour ne rien faire à contretemps, et qui nous puisse estre préjudi-
ciable , dont l’on se remet entièrement à vostre prudence.