Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
187. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Mazarin Münster 1646 März 24
Münster 1646 März 24
Ausfertigung: AE , CP All. 60 fol. 25–28 = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 64 fol.
173–175’; AE , CP All. 75 fol. 446–447’. Druck, datiert: 1646 März 17: Mém. et Nég. II
S. 54–60; Nég. secr. III S. 122–123; Gärtner VIII S. 556–563.
Befriedigung über das Verhalten von Schweden und Bayern. Geheimhaltung der Vollmacht zum
eventuellen Verzicht auf Philippsburg. Mangelnde Verschwiegenheit bei Hof. Türkenhilfe. Bitte
um Erhöhung der Subsidien für Hessen-Kassel. Einstellung des Kurfürsten von Trier. Mögliche
Rückwirkungen der Differenzen mit dem Papst auf die Friedensvermittlung. Gründe für weitere
Zurückhaltung in der Frage des Tausch- oder Heiratsplans, angesichts des Mißtrauens der Gene-
ralstaaten . Überwachung der Aktivitäten Friquets und Noirmonts. Geldmittel Peñarandas zur
Gewinnung von Kongreßdeputierten. Empfehlung von Sonderverhandlungen mit dem Herzog
von Lothringen in Paris. Kompliment zur Betrauung Mazarins mit der Erziehung des Königs.
Son Eminence aura veu par noz dernières despêches ce que nous pouvons dire
touchant les |:Suédois et Bavarois:|, ceux-là aians repris le bon chemin avec
nous |:et ceux-cy continuans d’agir icy pour la satisfaction de la France:|.
Sie berichteten uns vom |:Erfolg des bayerischen Sonderbeauftragten beim Kai-
ser :|, kündigten baldige |:kaiserliche Propositionen:| an, hielten |:das Elsaß al-
lerdings für schwer durchsetzbar :|, mais comme ils nous ont trouvé |:fermes à
ne nous départir pas de l’Alsace:| ils ont respondu qu’on ne |:pouvoit pas
faire les choses tout d’un coup:|.
Pour ce qui est de |:Philipsbourg:| nous userons du |:pouvoir qui nous est
donné:| comme on le peut souhaitter, pouvans bien asseurer Son Eminence
qu’il ne sera pas |:recognu au moins de:| nostre part qu’on ait |:intention de
s’en relascher:| que lorsqu’il sera impossible de |:la conserver:|. Ce n’est pas
que desjà les ministres de Bavières et les Impériaux mesmes ne se |:soient
mocqués de nostre fermeté:| sur ce sujet, disans qu’ilz sçavoient de bon lieu
que nous |:n’avions pas ordre d’y insister:|, et la prévoiance dont Son Emi-
nence a usé de n’en |:communiquer la résolution qu’à peu de personnes est
très nécessaire:| d’autant que nous voions que la |:pluspart des choses sont
sceues et qu’en effect on nous tient à Munster les seuls autheurs des difficul-
tez :|. Ce qui est cause que nous ne |:tirons pas tous les fruictz:| que nous
pourrions espérer de |:la conduicte que nous tenons:|, les médiateurs |:ne
feignans point de nous:| dire de fois à autre que |:l’on n’est pas de nostre
advis à la cour:|.
Nous n’avons pas manqué pour |:adoucir nos demandes dans:| l’Empire de
faire connestre |:l’assistance que l’Empereur se pouvoit promettre des forces
du Roy contre le Turc quand:| la paix seroit faitte.
Nous sommes fort aises de voir Son Eminence en disposition de faire conten-
ter Madame la Langrave, mais à la vérité ses députez qui sont icy ne reçoivent
pas la résolution qui a esté prise pour une satisfaction proportionnée au be-
soin qu’elle en a, s’il plaisoit à Son Eminence de faire augmenter ce secours
nous estimons que la despense y seroit bien employée.
Nous avons mandé cy-devant ce que nous |:trouvons à désirer dans l’ affec-
tion que l’électeur de Trèves doit à la France:|; quand nous aurons nouvelles
de l’arrivée de monsieur d’Anctouille auprès de luy nous luy en ferons sçavoir
noz sentimens.
Nous prendrons l’occasion d’agir avec monsieur le nonce suivant ce qui nous
est mandé, mais nous ne sçavons pas si Son Eminence trouveroit point à pro-
pos de mesnager la |:manière de nous en expliquer:| de crainte que cella ne
vinst à changer les |:déclarations que ledit nonce a souvent:| faittes que |:le
pape ne prend aucun intérest temporel en cette négotiation:|.
Nous croyons que Son Eminence ne trouvera pas mauvais que nous différions
d’exécutter ce qui nous est ordonné |:touchant le mariage ou l’eschange:|
jusques à ce que nous aions receu de ses nouvelles après qu’il aura |:esté in-
formé par monsieur d’Estrades de l’estat où il a laissé les Provinces-Unyes:|.
Nous apprenons par les lettres de monsieur Brasset, |:par monsieur de Ri-
perda :| et autres qu’il y [a] encor de grandes confusions et deffiances dans le
païs. Ce qui nous met en peine est que monsieur |:le prince d’Orange en a
parlé en l’assemblée des Estatz comme d’une chose arrestée entre la France et
l’Espagne:| et qui devoit estre exécuttée dans trois semaines et que nous
avons esté obligez de |:asseurer les députez qui sont icy que jamais:| il ne
nous en avoit esté |:rien proposé de la part des Espagnolz:|, ce qui est très
véritable, et il a esté |:nécessaire de leur dire:|. Cella leur fait croire ou que le
|:dict discours de monsieur le prince d’Orange a esté artificieux:| ou que
|:nous ne leur parlons pas sincèrement:|.
Nous supplions Son Eminence de nous prescrire comme nous avons à |: ac-
corder ces deux contrariétez:|. Il nous semble que le meilleur moien est |:d’ a-
vouer la vérité:| et que |:si monsieur le prince d’Orange l’a proposé aux Pro-
vinces de la part de la Reyne:|, l’on pourroit dire que sur de |:simples dis-
cours qui en avoient esté faictz en l’air:| la sincérité que l’on garde avec les
alliez |:avoit obligé de leur en demander leur advis:| avant mesmes que |:la
chose eust esté proposée:|. En quoy on pourroit leur faire |:cognoistre avec
le temps:|, qu’ils ont plus de sujet d’estre obligez à |:la France que d’en pren-
dre jalousie:|. Mais nous ne devons pas celer à Son Eminence qu’il est extrê-
mement nécessaire de |:ramener les espritz de ces peuples pour les porter à
mettre cette année leur armée en campagne:|. Pourveu qu’on gaigne ce point
qui |:est le plus pressant:|, on pourra avec loisir |:effacer les impressions
qu’ilz peuvent avoir prises:|, et on tirera quelque avantage de |:avoir cognu
leurs sentimens sur cette affaire et les avoir accoustumez à en ouÿr parler en
cas que cy-après les ennemis se portassent au mariage et à l’eschange:|. Nous
cognoissons bien que c’est un grand avantage d’avoir sur cella |:monsieur le
prince d’Orange favorable:|, mais comme Son Eminence sçait que la |: pro-
vince de Holande est entièrement contraire audit prince:|, elle aura sans
doute appris que |:le bruit et le soubçon s’est augmenté par l’opinion qu’on a
que la France traictoit ce mariage de concert avec luy:|.
Il est certain que monsieur Contareni a |:parlé du mariage aux Espagnolz
comme il avoit faict avec nous , et qu’il a adj ousté qu’on pourroit aussi marier
le roy d’Espagne:|; sur quoy |:Pennaranda est demeuré fort froid et fort ré-
servé :|, et ainsy nous voyons que la passion qu’il a pour la paix luy |:faict
advancer beaucoup de choses sans fondement pour descouvrir l’intention des
uns et des autres:|.
|:Fricquet:| est en cette ville avec le mesme dessein que |:Noirmont, nous
veillons à leurs actions:| autant qu’il nous est possible et sur ce que nous
avons fait connestre aux députez de Messieurs les Estatz que |:nous sçavions
la fréquentation qu’ilz avoient avec eux:| ils nous ont voulu faire croire qu’ilz
|:en sont importunez, et:| nous ont avoué qu’ilz venoient familièrement se
mettre à |:leur table soubz prétexte de manger de la viande:|. Cella néant-
moins ne nous donne pas tant de peine que |:les grandes sommes d’argent qui
ont esté remises à Pennaranda pour distribuer dans cette assemblée. Nous ne
manquons pas de nostre part à user du fondz qui nous a esté envoyé:|. Mais
toute nostre crainte est |:que les chevaux n’emportent le carrosse, ne se par-
lant pas moings de deux cens mil escuz qui sont icy entre les mains dudit
Pennaranda:|.
Nous croions très utile de |:escouter de Lorraine pour donner jalousie de luy
aux Espagnolz, et:| voir ce que le temps produira. Si on pouvoit l’engager à
se rendre |:maistre d’une province de Flandre, et luy promettre de l’y conser-
ver , ce seroit une bonne négotiation:|. Mais de luy |:rendre son pays pour le
faire changer de party:|, nous croyons la récompense |:infiniment au-dessus
du service incertain qu’on pourroit recevoir de luy et de ses troupes:|. Une
des principales raisons qui nous a obligez en dernier lieu de tenir |:ferme à
exclurre de duc Charles de ce traicté et à n’accorder pas les passeportz:| qui
nous ont esté |:demandés de la part des Impériaux:| avec très grande instance
pour les députés qu’il voudroit envoier icy, a esté pour |:le réduire à recher-
cher en France un traicté particulier, se voyant exclus du général:|, et à se
mettre |:entièrement à la discrétion du Roy pour obtenir telle récompense
qu’il plaira à Sa Majesté de luy donner pour la Lorraine:|.
Komplimente zur Ernennung Mazarins zum surintendant de l’éducation du
Roy.