Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
184. Mazarin an d’Avaux Paris 1646 März 24
Paris 1646 März 24
Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 30–30’ = Druckvorlage. Unvollständige Kopie: AE , CP All.
75 fol. 444–444’
(Regest): Mazarin , Lettres II S. 732.
Erkundigungen über die von Trauttmansdorff erwartete Antwort aus Schweden. Gute Aussichten
für die französische Satisfaktion im Reich. Versprechungen an Krebs. Einigkeit und Standhaftig-
keit der Gesandten weiterhin notwendig.
Dank für Ihre Hinweise und Überlegungen in nr. 165, die gebührende Beachtung
gefunden haben.
Il paroît par toutes les dépesches qui viennent du lieu où vous estes que
Traufmendorf avoit cessé toutes ses négotiations sur ce |:que l’on attendoit
une response de la cour de Suède. Je ne sçais s’il ne seroit point bon de pren-
dre occasion delà de dire:| adroitement |:à messieurs Oxenstiern et Salvius:|
qu’il en est eschapé |:quelque chose à Trautmansdorff et qu’en parlant:| à
une personne qui nous |:l’a rapporté:| et qui le pressoit d’entrer en matière, il
a lasché ces motz: |:«Laissez venir les responses de Suède»:|; cela leur fairoit
connoistre |:que nous descouvrons de leurs affaires plus qu’ilz ne veullent
nous en communiquer et les obligeroit peut-estre pour correspondre à nostre
franchise de nous dire quelles sont ces responses que l’on attend:|. Du reste
ayant entretenu au long de sieur de Préfontaine je me remets au conte qu’il
vous en rendra.
Je vois par la fin de vostre letre que vous avez fort bien jugé par l’instance de
la dame d’honneur de madame la duchesse de Bavière, la pente que prendroit
nostre satisfaction en Allemaigne, puisque peu après on nous asseure qu’elle
est acordée, et que l’Empereur s’y est résolu. Vous ne pouviez mieux respon-
dre que vous avez fait en cette ocasion à monsieur Zerben touchant la de-
mande de douze mille florins qu’il a à prendre sur les debtes de l’Alsace. On
voit maintenant les bons effets que nous devons espérer de nostre fermeté, et
vous ne sçauriez estre assez loué de la manière avec laquelle vous y contri-
buez . Je sçay que les médiateurs et nos parties sont au désespoir de trouver
que c’est la mesme chose pour eux quand ils traitent avec vous autres Mes-
sieurs tous ensemble ou avec chacun en particulier, et que les bruits que l’on
fait courir dans Paris malicieusement des facilitez que nous apporterons à la
paix ou à la trêve, s’acordent si peu avec les déclarations que vous leur faites
tous les jours. On est comme vous voyez sur le point de fondre la cloche.
C’est pourquoy il faut plus que jamais continuer à tenir la mesme conduite,
laquelle produira quantité d’avantages pour le Roy, un repos glorieux pour
le royaume, et beaucoup de réputation aux personnes qui le luy auront procuré.