Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
125. Memorandum Serviens für Lionne Münster 1646 Februar 17
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Münster 1646 Februar 17
Konzept, überwiegend eigenhändig: AE , CP All. 75 fol. 276–279 = Druckvorlage.
Weitere Hinweise Promontorios. Differenzen mit dem Papst. Erwähnung der Korrespondenz mit
Lionne gegenüber Longueville. Verzeichnung der Beschwerdegründe gegen die Schweden. Abnei-
gung der Generalstaaten und des Prinzen von Oranien gegen das Tauschobjekt. Briefe Kardinal
Antonio Barberinis. Abtretung der Staatssekretärstelle an Le Tellier. Zuverlässigkeit der Schwe-
den bestätigt durch d’Avaux.
Promontorio hat mich von einem weiteren Brief Mazarins an del Palagio unter-
richtet , den Chigi und Contarini nach Rom senden wollen; ferner von der gerin-
gen Vertrauenswürdigkeit des Marquis Buffalo
Lüttich ist.
Wenn im Rat eine Entscheidung bez. der Differenzen mit dem Papst gefällt wird,
wäre es günstig, den Anschein zu erwecken, als habe Mazarin daran gar keinen
Anteil, um dem Papst keine Gelegenheit zu bieten, ihn dafür verantwortlich zu
machen. Natürlich müßte man sich dabei auf den Kanzler und die übrigen Mini-
ster verlassen können. Man hält den Papst für sehr eigensinnig und nur durch
Furcht oder Gewalt zu beeinflussen. Vielleicht sollte man seine Wahl näher be-
leuchten und, unter dem Hinweis auf Simonie, seine Legitimität in Frage stellen
lassen. Seine Feindseligkeit gegen Kardinal Antonio Barberini soll hauptsächlich
daher rühren, daß dieser Frankreich seinerzeit genau über die Vorgänge beim
Konklave unterrichtet hat. Bitte um Entschuldigung für meine freimütigen Äuße-
rungen .
Je n’ay pas manqué de dire à monsieur de Longueville que je vous escris de
fois à autre sur ce que nous escrivons en commun, pour vous informer plus
particulièrement de nos raisons et vous donner moyen d’en rendre compte à
Son Eminence quand il sera nécessaire.
Le procédé des Suédois est tousjours mauvais et fort brutal. Néantmoins j’ay
peyne à croire que les ordres de Suède leur puissent estre donnés de nous faire
une entière infidélité, ny que l’engagement qu’ils ont avec les protestants
d’Allemagne et l’intérest de ne rien faire sans eux, leur puisse permetre de
faire ce manquement quand ils en auroient l’ordre. Je ne manqueray pas pour-
tant de tenir une mémoire bien exacte de tous les subjects de plainte qu’ils
nous donnent.
Nous ne manquerons pas de faire tout nostre possible pour faire réussir l’ es-
change comm’estant aussy la chose la plus avantageuse qu’on puisse praeten-
dre pour le royaume. Mais je suplie très humblement Son Eminence de ne
douter pas que Messieurs les Estats n’y soient entièrement contraires et mon-
sieur le prince d’Orenge encor plus qu’eux. Monsieur Brasset nous escrit
Vermutlich: Brasset an Longueville, d’Avaux und Servien, Den Haag 1646 Februar 6, s.
[ nr. 122 Anm. 4 ] .
depuis peu ledit prince luy a répondu froidement sur une demande fort raiso-
nable qu’il luy a faite. Cela me fait croire qu’il pourroit bien avoir eu quelque
vent de cest eschange. Comm’il ne fait jamais cognoistre le fonds de son
cœur, il ne s’y opposera pas d’abord quand on luy en parlera, mais il faira
soubs main faire des tours à Messieurs les Estats qui nous déplairront pour
nous forcer par la crainte à n’y entendre pas. Je ne voy point encor comment
on pourra mettre à couvert son intérest. Pour celluy des Provinces-Unies, il
me semble qu’à toute extrémité on pourroit laisser le Brabant au duc Charles
pour récompense de la Lorraine. Cela fairoit cesser l’apréhension qu’elles
pourroient prendre d’avoir nos roys pour trop proches voysins, mais il leur
restera tousjours la crainte qu’elles ont d’une division intestine aussytost
qu’elles jouiront d’un trop grand repos, à laquelle la raison ne nous oblige pas
de treuver remède puisque c’est un mal qui vient d’eux-mesmes. Mais à tout-
tes fins il sera bon si on veut faire réussir l’eschange de ne le communiquer ny
aux uns ny aux autres que quand on en sera d’acord avec l’Espagne.
Die Briefe Kardinal Antonio Barberinis habe ich mit passenden Entschuldigungen
übergeben. Anbei der Entwurf einer Quittung und Abtretung der Staatssekretär-
stelle zugunsten Le Telliers, in derselben Form, wie ich sie seinerzeit von Puisieux
empfing. Ich hoffe, daß Le Tellier sich damit zufriedengibt.
En finissant ce mémoire nous avons reveu une dépesche de monsieur
d’Avaux qui me confirme bien dans la croyance que j’ay tousjours eue qu’il y
a plus de brutalité dans la conduite des Suédois que de mauvaise intention,
toutes choses vont de ce costé-là comm’on peut souhaiter et je vous avoue que
je n’en ay jamais esté beaucoup en apréhension comme vous aurez peu remar-
quer par mes dépesches praecédentes. J’en eusse mesme quasi répondu si la
prudence eust permis de s’engager si avant en des matières de cette impor-
tance . J’espère que Dieu nous faira la grâce de faire icy heureusement le ser-
vice du Roy, pourveu qu’on ne s’ouvre point du costé de la cour, qu’on y
tienne ferme et qu’on ne donne point subjet de croire qu’il y a diversité d’ o-
pinions .