Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
77. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV Münster 1646 Januar 20
Münster 1646 Januar 20
Ausfertigung: Ass. Nat. 275 fol. 27–29’ = Druckvorlage; Eingang in Paris nach Dorsal fol. 30’:
1646 Januar 31. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 59 fol. 91–93. Kopien: AE , CP All. 63
fol. 193–195’; ebenda fol. 196–196’; AE , CP All. 75 fol. 129–130. Druck, datiert: 1646 Ja-
nuar 6: Mém. et Nég. I S. 46–49; Nég. secr. III S. 10–11; Gärtner VII S. 370–374, nennt als
Adressat: Brienne.
Bemühen um Reduktion der Forderungen der Generalstaaten an Frankreich auf eine Geldhilfe
nach Ablauf ihres Waffenstillstands mit Spanien. Standhaftigkeit in der Frage der französischen
Satisfaktion im Reich. Entschädigung der Erzherzöge von Tirol im Notfall in Form jährlicher
Zahlungen. Bisher keine Möglichkeit der Einwirkung auf Trauttmansdorff; dessen Werben um
Schweden und Protestanten. Unnachgiebigkeit der Schweden in der Frage der Zulassung La Bar-
des zu ihren Konferenzen mit den Kaiserlichen; ihre Argumente. Distanzierung vom Antrag
Savoyens auf Aufnahme in den Fürstenrat. Dank für die Informationen über Savoyen etc.
Nous ne manquerons pas de nous bien servir des raisons portées par le mé-
moire touchant |:la prétention de Messieurs les Estatz:|. Nous souhaitons
seulement qu’ilz soient |:capables de les bien comprendre de crainde[!] de
tomber en différend avec eux en mesme temps que nous ne sommes pas trop
satisfaictz des Suédois:|. Néantmoins nous |:tiendrons fermes jusques au
bout:|, noz sentimens se trouvans entièrement conformes à ce qui nous est
mandé: que s’il y a moien de les réduire |:à se contenter d’une assistance d’ ar-
gent :|, nous y apporterons tout le |:mesnage possible:| puisque Leurs Majes-
tez |:nous font l’honneur de s’en remettre à nous:|.
Nous parlons icy de la |:satiffaction de la France avec la fermeté qu’on peut
désirer:|, jusques-là que non seulement noz parties, mais aussy |:les média-
teurs en tesmoignent quelque estonnement:|. Et sur ce propos nous avons
encor depuis vingt-quatre heures déclaré nettement |:aux Bavarois qui y trou-
vent à redire aussy:| qu’il n’y a autre |:moyen de nous tirer de l’Alsace que
par force si on ne nous l’accorde par un traicté:|.
Quant au |:desdomagement en argent pour les archiducz:|, nous nous garde-
rons bien d’y venir sy nous ne reconnoissons que cela soit absolument néces-
saire . Nostre pensée n’a pas esté de les |:récompenser d’une somme à une fois
payée:| laquelle |:estant petite:| ne seroit pas |:considérée:| et iroit à un trop
grand excez s’il la falloit |:proportionnée à l’acquisition que la France fera:|.
Mais nous avons seulement creu que ce ne seroit pas |:une grande charge à
l’Estat:| et que ce seroit un |:moien de rendre noz demandes moins exposées
à l’envie de donner une somme annuelle aux princes de la maison d’Inspruc
esgalle au revenu qu’ilz tiroient de l’Alsace lequel on nous a asseuré n’estre
pas trop grand:|.
Nous n’omettrons rien pour bien exécuter les ordres qui nous sont donnez |:à
l’esgard du comte de Transmandorf:|. Mais jusqu’à présent nous n’avons pas
eu |:lieu d’agir avec luy:|, n’ayant esté icy que |:peu de jours pour recevoir et
rendre ses visittes et s’en estant allé à Osnabruk où il est encores:|. Nous
voyons par là qu’il recherche |:soigneusement les Suédois et les protestans de
l’Empire:| et remarquons que |:les Suédois en deviennent plus difficilles avec
nous:|, comme il a desjà esté mandé par le sieur de Préfontaine .
Ce que nous y pouvons adjouster maintenant est que par les plaintes et ins-
tances que nous leur avons faictes de |:recevoir monsieur de La Barde dans
leurs conférences:| tant par lettres que par un envoyé exprez
S. nr. 65, zum Sondergesandten Stenglin s. [ nr. 68 Anm. 1 ] .
peu les porter à nous donner aucune satiffaction:|. Ilz couvrent le |:reffus
qu’ilz en font de bien mauvais prétextes:| selon nostre jugement, disans que
sy le ministre du Roy doit assister à leurs conférences à Osnabrug, le leur doit
|:estre icy présent non seullement quand nous serons avec les médiateurs:|,
mais encor |:quand les médiateurs:| parleront aux Impériaux. Ils tournent
l’affaire en |:un poinct d’honneur:| et prétendent que la chose n’est pas égale
entr’eux et nous d’autant qu’ilz |:traictent immédiatement avec les parties et
que le ministre du Roy auroit cognoissance de tout ce qui s’y passe:|, au lieu
qu’icy leur |:résident n’assiste que lorsqu’on traicte avec l’un des média-
teurs :|, et partant ils veulent qu’il soit encor présent lors |:qu’on va chez
monsieur le nonce et lorsque l’un et l’autre médiateur vont chez les Impé-
riaux , ou bien qu’on traicte directement avec les parties:|. Pour les deux pre-
miers poincts de ceste proposition il y a eu de l’impossibilité et pour le troi-
siesme il ne dépend pas |:de nous seulz puisqu’il en faudroit convenir avec les
médiateurs et avec les parties et régler la séance:|, joinct qu’il est incertain sy
après cela |:les Suédois ne prétendroient pas encor que le sieur de Rosenan se
trouvât aux allées et venues que les médiateurs pourroient faire de part et
d’autre:|.
Les considérations que l’on a eu sur la prière qui nous a esté faicte par |:l’ am-
bassadeur de Savoye d’appuyer le dessein qu’il a d’estre admis dans les estatz
de l’Empire:| sont très justes, et comme nous avons esté fort retenus jusques
icy en ceste affaire, nous le serons encor davantage.
Nous avons grand subject de rendre très humbles grâces à Leurs Majestez de
touttes les communications qu’elles ont eu agréable qu’on nous donnât tant
pour ce qui concerne |:madame de Savoye:| que d’autres occurrences, et elles
ayderont à nous rendre plus utiles à leur service quand l’occasion s’en présen-
tera .