Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
66. Longueville an Mazarin Münster 1646 Januar 16
Münster 1646 Januar 16
Ausfertigung: AE , CP All. 59 fol. 68–70 = Druckvorlage; überbracht nach nr. 99 durch Préfon-
taine . Kopie: AE , CP All. 75 fol. 101–104.
Drohung mit Friedensschluß im Reich derzeit unpassend, angesichts der Werbungen Trauttmans-
dorffs um die Schweden und der Spanier um die Holländer. Verstöße der Schweden gegen die
Vereinbarungen. Verweis auf nr. 69. Entschlossenheit Trauttmansdorffs zu einer Einigung mit
Schweden. Hoffnung auf Unnachgiebigkeit der Schweden und Einwirkung von Bayern und Me-
diatoren . Empfehlung, spanische Anträge anzuhören. Heiratsprojekte. Dank für die Information
über die Briefe d’Avaux’. Ergebenheitsbeteuerungen.
J’ay un grand regret que la |:conduicte de Trautmansdorf nous oste le moyen
d’exécuter utilement:| ce qu’il vous plaist me mander |:pour donner jalousie
aux Espagnolz qu’on s’accommodera dans l’Empire sans eux, puisqu’il n’a
presque point faict de séjour icy, qu’il est allé à Osnabruk
S. [ nr. 28 Anm. 2 ] .
party et ne se void encore nulle apparence qu’il songe à revenir icy:|. Il a
voulu |:entrer d’abord en affaires avec les Suédois, et icy quoyque nous luy en
ayons ouvert le chemin diverses fois, il est tousjours demeuré dans de simples
complimens:|. Il |:s’establit si bien à Osnabruk que Nassau et Volmar l’y
vont trouver pour résoudre avec luy sur nos répliques:|.
|:Les Espagnolz tiennent le mesme chemin, n’y ayant point de bassesses
qu’ilz ne fassent à Messieurs les Estatz depuis qu’ilz sont icy, lesquelz mons-
trent vouloir vivre en grande union avec nous:|. Nous verrons mieux |:leurs
intentions quand on entrera en affaires que:| maintenant qu’il |:n’est ques-
tion que de:| complimens.
Il n’y pouvoit avoir de plus |:mauvaise et plus désobligeante conduicte que
celle des Suédois, qui après avoir concerté icy avec nous et tesmoigné une
satisfaction entière:|, dès qu’ilz |:ont esté à Osnabruk n’ont pas admis mon-
sieur de La Barde dans leur conférence avec les Impériaux et ne luy en ont
donné qu’une fort légère communication, quoyque nous ayons faict assister
monsieur de Rosenham à la nostre:| et pour le faire plus honorablement nous
avons passé |:jusques à désobliger les médiateurs:| et principalement |:le
nonce:|.
Outre cela |:ilz ont parlé des éveschez:|, de sorte que dans ces deux points
|:ilz ont manqué à ce que nous avions arresté. Ilz ont esté assez ponctuelz au
reste, principalement à ne point escrire:|. Mais je vous advoue Monsieur que
je croy que |:leur intention estoit de ne rien mettre par escrit et que s’ilz ont
donné jusques à la fin des apparences d’estre dans des sentimens contraires,
ç’a esté dans la certitude qu’ilz avoient que nous suivrions nos ordres qu’ilz
sçavoient estre de ne pas escrire et pour nous obliger d’une chose qu’ilz vou-
loient faire, se donnant par là plus de liberté de communiquer avec les Impé-
riaux et pour n’estre pas gesnés:| comme ilz auroient |:esté par escrit de ne
demander pas des biens d’Eglise: à quoy nous leur avions déclaré que nous
nous opposions formellement:|.
Vous verrez par nostre despesche commune tout ce qui s’y est passé et le
sieur de Préfontaines vous en informera encores plus particulièrement. |:Je
doute tousjours s’ilz ont intention de faire un manquement entier:|, puisqu’il
semble que si ilz |:l’avoient, ilz apporteroient plus d’art pour la couvrir:|. Il
ne s’y peut toutesfois asseoir de fondement certain. |:Mais bien que Traut-
mansdorf n’abbandonneroit pas toutes choses pour s’appliquer à rechercher
les Suédois si l’affaire de Rosenham ne luy avoit donné lieu de concevoir des
espérances de pouvoir faire un traicté particulier avec eux:|.
Nous vous rendons compte de ce que nous avons |:mandé à Osnabruk pour
pénétrer l’intention des Suédois plus clairement , nous en avons aussi escrit à
monsieur de La Thuillerye et à monsieur Chanut
S. [ nr. 69 Anm. 5 ] . Pierre Chanut (1601–1662), 1623 trésorier de France, 1647 conseiller
d’État, 1645–1649 frz. Botschafter in Stockholm, 1650–1653 in Lübeck und 1655 bei den
Generalstaaten ( DBF VIII Sp. 402f.; NBG IX Sp. 683). Er wurde von La Thuillerie am
schwed. Hof eingeführt (La Thuillerie an Longueville, d’Avaux und Servien, 1646 Januar 13,
Kopie: AE , CP Holl. 35 fol. 85–87).
|:Le procéder si semblable des Impériaux et Espagnolz faict cognoistre qu’ilz
agissent de concert et qu’ilz ne viendront à nous que lorsque tous les moyens
leur seront fermés avec nos alliez, et quelque estonnement que Trautmans-
dorf ayt eu des demandes si hautes des Suédois, cela ne le rebute pas de sui-
vre :| tousjours |:ce chemin. Il nous servira au moins à faire tenir aux Suédois
leurs prétentions plus grandes et à les esloigner de convenir avec les Impé-
riaux des conditions, et cependant nous nous servirons:| le plus avantageuse-
ment qui sera possible |:des ambassadeurs de Bavière et des médiateurs:|.
Je suis Monsieur tousjours dans l’oppinion que s’il vous plaist de |:escouter,
cela peut servir et ne peut nuire:| et bien que |:les alliez le sceussent, tout
estant renvoyé icy pour conclurre, ilz n’y pourroient non plus trouver à redire
qu’en l’affaire de Bavière que nous leur avons faict passer:| comme il estoit
bien raisonnable |:pour obligation:|. Et si |:ilz en prenoient jalousie, ilz ne
pourroient rien désirer de nous soit d’effect ou d’apparence:| que nous n’ eus-
sions lieu |:d’exiger le semblable:|.
Pour ce qui est des |:mariages:|, on observera exactement ce que vous me
faites l’honneur de m’escrire, comme aussi pour tout le reste de nostre
conduitte.
Dank für die Mitteilung des Inhalts |: der Briefe d’Avaux’ :|. Ergebenheitsbeteue-
rungen .