Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
50. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 Januar 6
Paris 1646 Januar 6
Kopien: AE , CP All. 63 fol. 23–30 = Druckvorlage; AE , CP All. 75 fol. 36–39. Reinkonzept
mit Korrekturen Lionnes: Ass. Nat. 272 fol. 16–22’. Konzept Lionnes: AE , CP All. 59 fol.
16–21. Druck: Mém. et Nég. I S. 27–39; Nég. secr. III S. 6–9; Gärtner VII S. 355–367.
Ablehnung des Anspruchs der Generalstaaten an Frankreich, bei Ablauf ihres Waffenstillstands
erneut mit Spanien zu brechen; Bereitschaft zu Erhöhung der Geld- und Truppenhilfe für die
Generalstaaten. Befehl zu standhaftem Beharren auf der französischen Satisfaktionsforderung im
Reich; Geldentschädigung für die Erzherzöge von Tirol im Notfall. Demonstration der Wert-
schätzung für Trauttmansdorff. Lob der Antwort auf Trauttmansdorffs Vorschlag. Befriedigung
über die Fürsprache für Prinz Eduard und über den Stand der Dinge in Osnabrück. Hoffnung
auf mündliche Abgabe der Replik. Lob der Verhandlungsführung der Gesandten. Aushebungen.
Vorsichtige Distanzierung vom Antrag Savoyens auf Sitz und Stimme im Fürstenrat. Abberu-
fung d’Aiguebonnes, Audienzverbot des savoyischen Gesandten in Paris; Beschwerden gegen
Savoyen; Pianezza.
Comme il n’y a aucune justice ainsy qu’il a esté desjà mandé d’autrefois dans
la prétention que Messieurs les Estatz ont que nous rompions de nouveau
avec l’Espagne quand la trêve qu’ils auroient faitte sera expirée puisque l’on
n’a jamais douté qu’il ne fust en leur main de faire la paix aussy bien que
nous, ce qui a encores esté confirmé par l’offre que leur en a fait Rodrigue
dans sa lettre
S. [ nr. 30 Anm. 32 ] .
tion et non pas de nécessité, il y a tout sujet de croire qu’ilz ne s’ opiniastre-
ront pas davantage à une instance si desraisonnable et à laquelle nous ne pou-
vons jamais consentir si ce n’est que nous fassions nous-mesmes une trêve
aussy bien qu’eux soit universelle ou particulière pour la partie de noz con-
questes que noz ennemis ne voudront pas condescendre à nous laisser par la
paix, et qu’ainsy le temps de cette suspension estant expiré nous rentrions
tous en guerre conjointement avec Messieurs les Estatz.
Que si la France peut conclurre dès à cette heure la paix, et que les Estatz
pour d’autres respectz particuliers qui regardent leur avantage ne veullent
faire qu’une trêve encores que par justice Sa Majesté après ladite trêve ne fust
tenue au plus qu’à ce qu’elle fait aujourd’huy pour les assister, néantmoins
pour leur donner tousjours de plus effectives et de plus cordiales marques de
son affection, elle demeure d’accord de bon cœur d’augmenter ses assistan-
ces suivant ce qui est porté par le mémoire du Roy que porta le courrier La
Buissonnière ; et comme il est malaisé de prescrire d’icy ce que l’on devra
promettre en ce cas d’hommes et d’argent par-dessus ce que l’on fournit à
présent, Sa Majesté ne peut dire autre chose si ce n’est qu’elle trouvera bon
tout ce à quoy lesdits Sieurs Plénipotentiaires l’engageront, estant bien as-
seuré [e] qu’ilz ne mesnageront pas moins ses intérestz et sa bourse qu’elle
feroit elle-mesme, et qu’ils n’oublieront rien pour porter les Estatz ou leurs
ministres à se satisfaire de la raison.
Lesdits Sieurs Plénipotentiaires ne pouvoient mieux s’expliquer qu’ilz ont fait
sur la satisfaction que prétend cette couronne en Allemagne, et on a bien
entendu que leur pensée là-dessus n’est pas tant de pouvoir certainement ob-
tenir tout ce que l’on demande comme un effet de la passion qu’ils en ont
fondée pourtant sur des apparences très grandes d’une bonne issue, eu esgard
à l’absolue nécessité que l’Empereur a de faire la paix à quelque prix que ce
soit dans le mauvais estat de ses affaires et les continuelles instances suivies le
plus souvent de protestations que luy font tous les princes et estatz de l’ Em-
pire pour l’y obliger.
Il ne faut pas donc s’estonner d’abord de tout ce que disent noz ennemis ou
leurs adhérens pour faire parestre nostre prétention exorbitante, et s’ilz met-
tent en jeu mille raisons pour monstrer qu’il y a mesme de l’impossibilité à
nous contenter là-dessus.
Ilz seroient très malhabiles d’en user autrement, mais c’est aussy à nous à
tenir bon et à ne pas nous espouventer légèrement, parce que sachans le be-
soin et le désir que l’Empereur a de se tirer d’affaires, et que les estatz de
l’Empire mesmes les plus deppendans de la maison d’Austriche qui ont aver-
sion à nostre satisfaction aimeront mieux nous faire céder ce que nous de-
mandons que de voir continuer plus longtemps la guerre d’Allemagne, il est
indubitable qu’ilz se rangeront peu à peu à ce que nous pouvons désirer à
mesure qu’ils s’accoustumeront à nous le voir prétendre avec fermeté.
Et en effet nous avons avis de Vienne que les derniers ordres que le comte de
Trautmansdorff a receus de son maistre, c’est que s’il ne void pas jour à faire
un accommodement particulier avec la Suède par le moien duquel on puisse
refuser à la France et aux autres les satisfactions qu’ilz désirent, il sorte d’ af-
faires promptement aux conditions qu’il pourra les moins préjudiciables, mais
tousjours qu’il sorte d’affaires.
On a d’ailleurs les mesmes avis pour ce qui regarde le duc de Bavières lequel
n’a pas seulement conseillé à l’Empereur d’accorder à la France la satisfaction
qu’elle demande, mais persiste tousjours à dire qu’en cas que l’on ne puisse
nous porter à rabattre de nostre prétention il vaut mieux lascher le tout que
de s’y opiniastrer plus longuement. Il est aisé de voir une partie de ses senti-
mens dans la copie d’une lettre dudit duc de Bavières que monsieur le cardi-
nal Mazarini addresse ausdits Sieurs Plénipotentiaires .
Il faut donc tenir ferme là-dessus, déclarer aux uns et aux autres qu’on ne
rendra jamais l’Alsace ny les places que nous nous sommes expliquez de pré-
tendre , que l’on ne nous en chasse par la force, ce que nous ne croyons pas
que l’on soit en estat de faire, répliquer les raisons qui ont esté dittes par
lesdits Sieurs Plénipotentiaires, en chercher de nouvelles et au mesme temps
imprimer bien dans l’esprit du comte de Trautmansdorff que satisfaisant cette
couronne et ses alliez il peut en un instant conclurre la paix dans l’Allemagne
qui veut autant dire que tirer son maistre de quantité de plus grandz périlz
ausquels il est exposé, estant assez évident à quiconque considérera bien
l’estat présent des affaires que l’Empereur gaignera plus le jour de la paix qu’il
ne sçauroit faire en deux années de guerre qui luy fussent favorables.
Avec tout cella pour faciliter encores plus les choses, le Roy permet ausdits
Sieurs Plénipotentiaires et leur donne pouvoir en un besoin d’accorder de sa
part une somme d’argent paiable en quatre ou cinq années ou bien quelque
revenu ordinaire pour desdommager la maison des archiducz, bien entendu
qu’ilz n’en parleront qu’à une dernière extrémité, et quand ilz auront tout à
fait désespéré de pouvoir obtenir nostre prétention entière, et peut-estre
mesme il se trouveroit des expédiens que lesdits archiducz emploieroient la
somme convenue à l’achat de quelques souverainetez de princes despouillez
qui seroient plus aises d’avoir de l’argent comptant pour se remettre, et ainsy
un chacun demeureroit satisfait. Mais Sa Majesté recommende surtout ausdits
Sieurs Plénipotentiaires de ne faire cette ouverture que dans un dernier be-
soin .
Lesdits Sieurs Plénipotentiaires ne doivent rien oublier pour faire cognestre
au comte de Trautmansdorff l’estime que Leurs Majestez font de sa personne
et de son mérite, et l’espérance qu’elles ont conceue avec toute la chrestienté
qu’il ne voudra pas estre venu à l’assemblée inutilement; que Leurs Majestez
luy souhaittent la gloire d’avoir establi le repos de l’Allemagne, d’autant plus
qu’estant principal ministre de l’Empereur il sera en quelque fasson plus lié
qu’aucun autre à l’exacte et fidelle observation de tout ce qui aura esté arresté
par le traitté de la paix.
Ce n’est qu’après que ledit comte a recogneu qu’il ne peut avoir aucune espé-
rance de séparer par un traitté particulier les Suédois d’avec cette couronne
qu’il tesmoigne d’estre fasché que l’on ait en cella soubçonné sa conduitte,
mais comme nous ne pouvons pas nous plaindre avec justice de ce qu’il essaye
de faire à l’avantage de son maistre, aussy il semble que l’on doit recevoir
civilement l’excuse qu’il en fait à laquelle rien ne l’oblige que l’envie de se
rendre agréable et d’acquérir créance à bon marché.
On n’a rien à répliquer sur ce que les médiateurs ont dit de la part dudit
Trautmansdorff des pointz qu’il falloit ajuster pour la paix dans l’Empire,
Messieurs les Plénipotentiaires s’en estans si bien desmeslez qu’on ne peut
que louer leur conduitte et leur adresse, Sa Majesté leur recommende seule-
ment de continuer à persuader ledit Trautmansdorff qu’il ne doit pas s’amuser
à faire des propositions inutiles, mais plustost mettre promptement sur le ta-
pis celles qui peuvent produire une bonne paix. Avant que ledit Trautmans-
dorff partist de Vienne il estoit fort bien informé de la prétention que nous
avions pour nostre satisfaction en Allemagne dont nous nous estions ouvertz
confidemment aux ministres de Bavières, et en arrivant à Munster elle luy
aura esté confirmée de beaucoup d’endroitz. Cependant il a affecté de tesmoi-
gner de l’avoir seulement appris par un bruit commun, et de ne le pouvoir
croire pour les raisons qu’il a alléguées; en quoy son but sans doute a esté
d’aller ainsy au-devant, avant que nous en aions fait une déclaration publique,
se flattant que nous ne nous engagerons pas à demander une satisfaction si
haute quand nous serons persuadez de l’impossibilité de l’obtenir; mais il faut
qu’il reconnoisse qu’il a mal pris ses mesures, et que ces sortes d’artiffices ne
font pas changer des résolutions prises par une couronne après un long exa-
men , et avec grande connoissance de cause. On pourroit bien luy dire en pas-
sant que la France n’aiant pas encores déclaré la satisfaction qu’elle prétend il
faut qu’elle soit bien juste si la voix du peuple est celle de Dieu.
On a trouvé fort bon que Messieurs les Plénipotentiaires aient fait les offices
qu’ils mandent en faveur du prince Edouard de Portugal, et on a esté bien aise
d’apprendre que le comte de Peneranda y ait respondu avec la civilité qu’il a
fait.
Leurs Majestez sont aussy fort satisfaittes du bon estat dans lequel ont esté
laissées les affaires à Osnabrug soit pour la bonne intention des députez des
estatz protestans envers la France, soit pour les protestations que les ministres
de Suède ont fait de ne donner à l’avenir aucun sujet de meffiance de leur
fidélité et de vivre sans interruption jusques à la conclusion de la paix avec
tant de franchise que les ennemis ne puissent pas mesme par aucune appa-
rence espérer de nous diviser.
Leurs Majestez se sont aussy resjouies d’apprendre que les plénipotentiaires
de Suède se doivent bientost rendre à Munster pour y résoudre toutes choses,
elles souhaitteroient bien que l’avis du sieur Oxenstiern de ne pas donner les
propositions par escrit prévalust à celuy du sieur Salvius pour les raisons qui
ont esté autresfois mandées.
Enfin Leurs Majestez louent extrêmement la prudence, le zèle, l’addresse, et
la fermeté avec laquelle Messieurs les Plénipotentiaires agissent dans le cours
de leur négotiation pour porter les intérestz de cette couronne avec dignité, et
luy procurer toute sorte d’avantages dans la discution qui s’en fera. On ne
pouvoit aussy rien désirer de plus à la dextérité avec laquelle on s’est desmeslé
à Osnabrug des contestations qui sont entre les luthériens et les calvinistes.
On a mandé positivement à monsieur de Brégy de fournir de l’argent du
prince de Transsylvanie qui estoit à sa disposition tout ce que monsieur de La
Thuillerie demanderoit pour des levées, en sorte qu’on ne doute point qu’il y
puisse avoir aucun manquement d’autant plus qu’on luy renouvelle encores à
présent les mesmes ordres.
Messieurs les Plénipotentiaires ne pouvoient mieux respondre qu’ilz ont fait
aux instances que l’ambassadeur de Savoye leur a faittes de l’assister en la
demande d’avoir rang et séance dans l’assemblée des princes et estatz de l’ Em-
pire . Cette pensée vient asseurément de marquis de Pianezze lequel aiant esté
autresfois ambassadeur du duc Charles-Emanuel prez de l’Empereur
sez parestre aujourd’huy par toute la conduitte qu’il tient qu’il a bien celé
pour quelque temps, mais qu’il ne s’est pas despouillé de l’affection que l’on
creut au retour de cette ambassade qu’il avoit pour la maison d’Austriche. On
a estimé par le passé qu’il estoit de l’intérest du Roy d’essaier le plus qu’il
seroit possible de destacher la maison de Savoie de l’Empire, monsieur Ser-
vien pouvant se ressouvenir que l’on a proposé autrefois de faire diverses grâ-
ces au feu duc Victor-Amédée
cune partie [de] ses Estatz de l’Empereur, et la raison dont on se servoit pour
l’y disposer, c’estoit qu’en plusieurs rencontres il avoit fait parestre qu’il re-
connoissoit ou ne reconnoissoit pas l’Empire, selon que l’estat de ses affaires
le luy conseilloit. Sa Majesté croit donc que Messieurs les Plénipotentiaires
sans rien donner à cognestre de leur intention doivent adroittement esquiver
de se mesler de la prétention dudit ambassadeur si ce n’est qu’ilz voient qu’en
le faisant nous puissions en tirer quelque proffit.
Le peu de satisfaction que Sa Majesté a de la conduitte de madame de Savoye
l’a enfin obligé de luy en tesmoigner son ressentiment par la révocation
qu’elle a faitte de son ambassadeur qui est en Piémont , et par la résolution
qu’elle a prise que ses ministres icy n’auroient pas désormais grand commerce
avec l’abbé de Verrue, puisqu’aussy bien tout ce qu’on leur faisoit dire ou
escrire à Madame de la part de Sa Majesté ne servoit qu’à faire aussytost ré-
soudre le contraire, ainsy qu’il a paru en l’affaire du Belletia qu’elle a fait
président, et ensuitte qu’elle a confirmé avec plus d’opiniastreté dans l’ em-
ploy de Munster depuis qu’elle a sceu que Sa Majesté se plaignoit de luy, et le
tenoit pour suspect; et quand elle a choisy pour son ambassadeur à Rome le
comte de Saint-Georges , d’inclination tout à fait espagnole, qu’elle luy a
donné pour son secrétaire d’ambassade le nommé Canaparò qui avoit autre-
fois esté au feu abbé Scaglia
qu ’elle a persisté de vouloir tenir en cette cour l’abbé de Verrue, qui a paru
avoir de fort mauvaises intentions, et qui luy desguise toutes choses.
Lorsque l’on a envoié les ordres de Sa Majesté pour faire revenir le sieur
d’Aiguebonne, l’abbé de Verrue les fit devancer par un courrier extraordinaire
qu’il despêcha pour en porter la nouvelle; aussytost il fut tenu de grands con-
seilz à Thurin de ce qu’il y auroit à faire, et on dit (quoyque nous n’en aions
pas de nouvelles de nostre ambassadeur) que le marquis de Pianezze
s’eschauffa à tel point qu’il opina qu’il valoit mieux que madame de Savoie
rompist avec la France que de révocquer Belletia. Néantmoins l’authorité des
princes
Gemeint sind die Schwäger der Hg.in von Savoyen: Moritz von Savoyen (1593–1657),
Pz. von Oneglia ( Isenburg NF II T 195), und Thomas Franz von Savoyen (1596–1656),
Pz. von Carignano (s. [ nr. 83 Anm. 10 ] ).
encor moyen de chicaner là-dessus. Monsieur le cardinal Antoine se trouva
sur les lieux, ilz luy ont donné pouvoir (malgré luy qui ne vouloit point se
mesler de cette affaire) que pourveu que la Reine déclarast que Madame luy
feroit plaisir de rappeller Belletia, l’ambassadeur de Savoie remettroit aussy-
tost entre noz mains l’ordre de son rappel. On s’est mocqué icy de ce bel
expédient et on laissera à Madame de prendre telle résolution que bon luy
semblera. Cependant on a renouvellé au sieur d’Aiguebonne l’ordre qu’on luy
avoit donné de partir, ainsy que lesditz Sieurs Plénipotentiaires verront par la
lettre qu’on luy a excritte à laquelle on a joint la coppie de la première qu’il
receut.
Le marquis de Pianezze estoit un de ceux qui estoient le plus mal dans l’esprit
de Madame lorsque la maison d’Aglié
Filippo San Martino (1604–1667), conte di Agliè, 1630 luogotenente, Favorit der Hg.in
Christine von Savoyen, nach Viktor Amadeus’ I. Tod einflußreichste Persönlichkeit am savoy-
ischen Hof. Als Gegner der frz. Interessen in Piemont wurde er auf Betreiben Richelieus im
Dezember 1640 zusammen mit seinem Onkel Ludovico San Martino, marchese di Agliè
(1578–1646, 1623–1637 savoyischer Botschafter in Paris), gefangengesetzt und erst zwei Jahre
später wieder freigelassen. Er kehrte an den savoyischen Hof zurück, wo er 1646 sovrinten-
dente delle finanze wurde ( DBI I S. 408ff.; Claretta passim).
cardinal Mazarini quand il fut en Piémont
Als Sekretär des außerordentlichen Nuntius Sacchetti hielt sich Mazarin 1628 in Mailand auf.
Bei der Regelung der Mantuaner Erbfolgefrage 1629/30 traf er Servien in Piemont. Am
26. X. 1630 erreichte Mazarin vor Casale einen Waffenstillstand, 1631 verhandelte er in Paris
um einen Frieden, u. a. mit Servien. Zusammen handelten sie die Verträge von Cherasco aus
( Dethan S. 61ff., 136ff.; Enaux-Moret S. 56, 63).
marquis n’oublia rien pour luy procurer l’affection et l’estime de Madame, ce
qui a tousjours esté continué et d’icy et par le moien des ministres de Sa Ma-
jesté en Piémont, en sorte qu’il se peut dire véritablement qu’il a obligation à
la France de ce qu’il tient aujourd’huy la première place dans cette cour-là; sa
conduite avoit esté si sage et sa partialité pour cette couronne si déclarée lors-
qu ’il n’estoit ny aimé, ny considéré de Madame que l’on jugea qu’il ne pou-
voit estre que très avantageux au service du Roy et au bien de la maison de
Savoye de le mettre en crédit auprès d’elle. Mais l’expérience a fait cognestre
le contraire, et quoyque l’on voye assés clairement ses intentions, on a peine
pourtant à comprendre qu’il se soit oublié à tel point que de commettre une
pareille imprudence, d’autant plus qu’il doit estre bien informé par ce qui
arriva à son père
que les maximes de la maison de Savoye ne sont pas de préférer une rupture
avec la France à une petite considération de ne pas vouloir tirer d’un employ
une personne si ordinaire qu’est le Belletia: s’il y a quelque différence dans
l’exemple c’est celle d’un homme de la qualité de monsieur d’Albigni, princi-
pal ministre du duc de Savoie, à un petit bourgeois de Thurin, et que Charles-
Emanuel estoit lors paisible possesseur de tous ses Estatz et que le duc d’à
présent a esté restabli dans les siens par le Roy et que Sa Majesté tient encores
en Piedmont les principales places.
On attend de sçavoir plus particulièrement la vérité de ce discours, après
quoy Sa Majesté prendra les résolutions qui seront de son service dans les-
quelles se trouvera encores plus celuy de Madame.
On a voulu informer de tout ce destail Messieurs les Plénipotentiaires affin
qui’lz s’en prévallent autant qu’il en sera besoin selon les conjunctures.