Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
48. La Barde an Longueville, d’Avaux und Servien Osnabrück 1646 Januar 3
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Osnabrück 1646 Januar 3
Kopie: AE , CP All. 63 fol. 3 = Druckvorlage.
Befriedigung Oxenstiernas über die Besprechungen in Münster. Weigerung Chigis, mit Rosenhane
zusammenzutreffen; Vorschlag Oxenstiernas, Rosenhane und La Barde nachträglich vom Inhalt
der Konferenzen zu informieren. Beginn der schwedischen Verhandlungen mit Trauttmansdorff.
Rechtfertigung der mündlichen Replik bei den Ständen.
Jamais je n’ay veu personne plus contante que monsieur Oxenstiern l’est de
son voyage, tant pour ce qui est de la conférance qu’il a eue avec Vostre Al-
tesse et vous Messieurs, touchant les affaires, que pour le bon accueil et les
caresses qu’il a receues à Munster. Il en a une satisfaction extraordinaire qui
n’a paru non seullement en ses parolles, mais à son visage quand il m’en a
parlé, en sorte que je me suis bien doubté qu’il désiroit que je le tesmoignasse
à Vostre Altesse et à vous Messieurs comme je fais.
Il m’a dict une partie de ce qui s’est passé dans les conférances, mais je l’ay
appris bien plus particulièrement par la despesche qu’il a pleu à Vostre Al-
tesse et à vous Messieurs me fairre sur ce subject, l’ordre qui a esté pris tou-
chant les matières, affin d’observer la conformité dans les répliques de part et
d’aultre, est extrêmement approuvé de ces messieurs qui ont esté toutte la
matinée ensemble à s’entretenir de ce qui s’est passé à Munster.
Je ne treuve qu’une seulle chose qui leur donne de la peine, c’est la difficulté
que monsieur le nunce fait d’admettre monsieur de Rozenhan aux conféran-
ces que Vostre Altesse et vous Messieurs aurez avec messieurs les médiateurs.
Elle a donné lieu à monsieur Oxenstiern de me dire qu’il n’y auroit pas d’ ap-
parance , qu’aprez que l’on auroit parlé d’affairres avec monsieur le nunce et
monsieur Contarini, quelquesfois fort longtemps, de donner la peine à la
compagnie, aprez que celuy-là s’en seroit allé, de reprendre tout le discours
pour en informer monsieur de Rozenhan, lequel on feroit lors entrer; de sorte
qu’il suffiroit peult-estre que Vostre Altesse et vous Messieurs luy donnassiez
ou fissiez donner part aprez que l’on auroit conféré avec messieurs les média-
teurs , de tout ce qui se seroit passé avec eux, et qu’en ce cas de leur part ilz
en uzeroient de mesme très sincèrement à mon esgard touttes les fois qu’ilz
traitteroient avec les Impériaux; sur quoy luy ayant demandé, si c’estoit chose
dont l’on fust demeuré d’accord, il m’a respondu que non, et moy je répli-
quay qu’il failloit en demeurer à ce qui avoit esté résolu sur ce subject, dont
j’attendois nouvelles. Peult-estre que monsieur Salvius luy a persuadé cela,
affin de traitter avec plus de liberté avec les Impériaux, mais je verray mon-
sieur Oxenstiern vendredy (parce que demain c’est leur feste de Noël) affin
qu’il se résolve d’exécutter ce qui a esté arresté sur ce point.
Monsieur de Trautmandorff luy a envoyé faire compliment ce matin, et a
demandé à le voir particulièrement, il m’a dict qu’il évitera de parler d’affaires
avec luy, et qu’ilz ne commenceront que dimanche. Au surplus Monseigneur
et Messieurs je ne manqueray pas de fairre ce que Vostre Altesse et eux[!]
m’ordonnent à l’esgard des estatz de l’Empire, qui sont icy, pour leur fairre
comprendre qu’ilz ne tireront pas moins de fruict des répliques des couronnes
en la manière qu’il a esté résolu de les faire, que si on les faisoit par escript.
Dank für die ausführliche Information.