Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
44. Mazarin an d’Avaux Paris 1645 Dezember 30
Paris 1645 Dezember 30
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 327–328 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 49 fol.
295–296’, datiert: 1645 Dezember 29, Addition ( = PPS), datiert: 1645 Dezember 30: fol. 300.
Konzept Silhons: AE , CP All. 45 fol. 353–354, PPS: fol. 357; Datierung wie in der Kopie.
Zerstreuung des Gerüchts einer schwedisch-kaiserlichen Verständigung; unaufrichtiges Vorgehen
der Schweden. Generelle Bereitschaft zur Annahme angemessener spanischer Angebote. Ruhe und
Eintracht in Frankreich; gutes Verhältnis Mazarin – d’Enghien. Verweis auf nr. 42. PS: Auswei-
tung der französischen Satisfaktionsforderung auf die inzwischen gemachten Eroberungen. Ab-
schluß der Feldzugsvorbereitungen. Unzuverlässigkeit Rosenhanes. PPS: Kein Zweifel an der
Einwilligung der Spanier in alle Friedensbedingungen bei Gefahr der Isolierung.
J’ay esté bien aise de voir par la vostre du 16 e de ce mois |:que le bruit de
l’accommodement des Suédois avec l’Empereur:| se soit trouvé faux, et que
vous en ayez esté esclaircy de la bouche de monsieur Rosenhan. Mais je vous
diray pourtant, qu’en cecy |:leur procédure n’a point esté nette:|, et qu’il y a
tousjours cela à désirer |:qu’ilz nous ont:| supprimé cette prattique l’espace
de deux mois, et qu’encore que ledit sieur Rosenhan vous ait dit |:ce que les
Espagnolz luy ont proposé:|, il ne vous a pas dit |:tout ce qu’il leur a res-
pondu :| dans ces conférences secrètes. Vous sçavez combien nostre conduite
a esté différente, et comme quelque ouverture qui nous ait esté faite |:de la
part de noz ennemis:| nous n’avons jamais rien eu de |:caché pour noz al-
liez :|; il ne faudra pas pourtant |:en tesmoigner du ressentiment:| ou pour le
moins le faire si à propos et si bien, que le tout nous tourne à proffit. Cepen-
dant j’approuve fort qu’on donne une gratification audit sieur de Rosenhan.
Quant |:aux propositions de paix que les Espagnolz nous doivent faire:|, ne
doutez point que si elles sont raisonnables, elles ne soient bien receues, et que
nous ne reculerons jamais à tout ce qui pourra apporter le repos à la chres-
tienté , s’il se peut faire avec honneur et seureté; que nous n’aurons pas mesme
esgart à l’estat florissant de nos affaires, pour en tirer tous les avantages qui
s’en pourroient recueillir, et pourveu que nos ennemis sçachent prendre con-
seil de la constitution où les leurs se trouvent, il n’y a rien qu’on ne puisse
espérer pour la paix qui est le souhait de tant de gens.
Pour ce qui est de la brouillerie que Saavedra a songé qui estoit arrivée entre
monsieur le duc d’Enguien et moy, c’est un eschantillon de la discorde géné-
ralle que les Espaignols se figurent il y a longtemps de voir arriver en France.
Mais je vous puis asseurer, et que tout le dedans du royaume est fort tran-
quille , et que le calme ne sçauroit estre plus grand qu’il est à la cour, ny la
bonne intelligence qui est entre monsieur le duc d’Enguien et moy mieux
establie. Im übrigen verweise ich Sie auf nr. 42.
PS: Quoyque je vienne de vous escrire en général des bonnes intentions que
nous apportons à faire la paix, je ne laisseray pas de vous dire plus particuliè-
rement , que quand nous avons parlé |:de retenir tout ce que nous avons con-
quis :|, nous avons entendu |:pour le temps auquel nous avons fait cette dé-
claration :|; mais que depuis nos conquestes s’estant augmentées, il la faut
ajuster à l’estat où nous nous trouvons maintenant; en quoy il n’y a point de
chicane.
J’ajouste encore, que tous les préparatifs pour la campaigne prochaine estant
maintenant prests de nostre costé, ce qui ne s’est point fait sans une despense
infinie, nous entendons qu’on en fasse la considération qu’ils méritent, et
qu’on conte sur les grands progrez que nous serions capables de faire avec les
susdits préparatifs.
Enfin pour revenir |:au sieur Rosenhan:| j’ay à vous dire |:que quelque dé-
monstration de confiance et de familiarité dont il ayt fait profession avec
vous, il s’en est fort esloigné ayant escouté les propositions des Espagnolz:|
depuis le commencement |:de septembre:|.
PPS: J’oubliois à vous dire le point le plus important de cette dépesche, que je
ne fais nulle doute |:que les Espagnolz s’ilz viennent à se persuader tout à fait
que l’Empereur se portera à traitter sans eux s’ilz:| persévèrent dans |:la du-
reté qu’ilz ont monstrée jusques icy:|, je ne doute point, dis-je, |:que cette
crainte ne les porte à accepter:| plustôt |:toutes les conditions avec lesquelles
ilz:| pourront |:entrer dans le traitté général:| qu’à demeurer |:exposez aux
mauvais succez:| qu’ils |:ne pourroient éviter s’ilz restoient seulz à soustenir
le faix de la guerre qu’ilz ont:| avec |:les Hollandois et avec nous:|.