Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
37. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 Dezember 23
Münster 1645 Dezember 23
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 388–393’ = Druckvorlage; Eingang in Paris nach nr. 49:
1646 Januar 3. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 45 fol. 320–322’. Kopien: AE , CP All. 49
fol. 284–286’; AE , CP All. 53 fol. 503–509’. Druck (ohne PS), datiert: 1645 Dezember 22:
Nég. secr. II,2 S. 241–242; Gärtner VII S. 197–203.
Abreise La Buissonnières am 22. Dezember. Zu nr. 9: Lob der Umsicht Briennes im Gespräch mit
Nani. Verwendung für die Interessen der Barberini und für den Anspruch des Königs auf Verfü-
gungsgewalt über die geistlichen Benefizien in den eroberten Gebieten. Mission Saint-Nicolas’
nach Italien; Übertragung der Protektion Frankreichs an Kardinal d’Este. Aushebungen. Zu nr.
16: Nichtzustandekommen der Reise Croissys nach Konstantinopel. Stellung Bellezias. Bitte des
savoyischen Botschafters um Unterstützung seines Antrags auf Sitz und Stimme im Fürstenrat. Zu
nr. 17: Empfehlung der Zurückhaltung in der Frage der Kirchengüter. Baldige Absprache mit
den Schweden über die Satisfaktionsforderungen. Werben Trauttmansdorffs um die Schweden.
Besorgnis über die Konzessionsbereitschaft der Kaiserlichen gegenüber Protestanten und Schwe-
den . Einsatz für den Verbleib der Kurwürde bei Bayern. Voraussichtliche Undankbarkeit des
Pfälzers. Etablierung seines katholischen Bruders in der Pfalz. Rechtfertigung der Gespräche Bou-
langers mit Bellezia. Prüfung der Frage eines eventuellen Bruchs mit der Pforte. PS: Neues Trup-
penangebot .
Le courrier La Buissonnière partit hier chargé de nostre response au mémoire
et dépesches qu’il nous avoit apporté . Maintenant nous respondons à celles
que nous avons receues par la voye ordinaire du 2 e et 9 e de ce mois.
La première nous a appris la conférence que vous avez eue avec l’ambassadeur
de Venise, on ne pouvoit se conduire avec plus de dextérité que vous avez
faict et nous vous sommes bien obligez de la considération qu’il vous a pleu
faire de nous |:quoyque nous serions très aises de voir avancer la paix par
quelque moyen que ce fust, et sans l’intérest de noz alliez dont toutes noz
circonspections ne peuvent faire cesser la jalousie nous vous prierions de ne
reffuser pas les occasions qu’on vous présente d’en avancer le traicté:|.
Nous n’omettrons pas d’exécuter les ordres qui nous sont donnés touchant la
restitution des bénéfices et biens qui appartiennent à messieurs les Barberins
dans le païs ennemi |:en cas de paix et en cas de trefve de stipuler la jouis-
sance :| des mesmes biens et bénéfices à leur profit et de demander |:pour le
Roy la nomination de ceux où le roy catholique avoit ce droict dans les païs
conquis:|.
Nous vous remercions de la nouvelle que vous nous donnez du choix qui a
esté faict de la personne de monsieur l’abbé de Sainct-Nicolas pour l’envoyer
vers les princes d’Italie et de là à Rome, et que la protection des affaires du
Roy en ceste cour a esté donnée à monsieur le cardinal d’Este; l’un et l’autre
sont très dignes de l’élection que l’on a faict d’eux et nous estimons que Sa
Majesté en sera utilement servie.
Nous ne manquons pas de veiller aux levées des trouppes estrangères ainsy
que vous nous le recommandez.
Zu diesem Zweck ist es notwendig, Meulles Verfügungsgewalt über die Gelder in
Danzig zu geben.
Puisque nous voyons que vous n’aviez pas |:grande espérance du voiage de
monsieur de Croissy à Constantinople:|, nous sommes bien aises d’avoir ap-
pris qu’il ne l’a pas faict. Il faut sans doute qu’il aye sceu par lettres de |: mon-
sieur de La Haye que le prince de Transilvanie ne s’est pas tant accommodé
avec l’Empereur pour obéir à la Porte que pour les avantages qu’il a trouvé:|
dans le traicté et que ceste considération l’ayt arresté auprès de ce prince où il
est encor, en attendant voz ordres.
Vostre lettre nous a appris que Madame avoit faict Belletia son ministre, ce
qui ne nous a point paru icy. Tout ce que nous avons sceu, est que Madame
luy donna il y a quelque temps une charge de président et luy ordonna de ne
bouger de Munster. Mais comme nous n’avons aucune communication avec
luy il pourroit bien estre qu’il auroit receu quelque ordre ou caractère nou-
veau que nous ne sçavons pas. L’ambassadeur de Savoye nous est venu voir
pour nous donner part de l’ordre qu’il avoit receu de Madame de demander
rang et séance dans l’assemblée des estatz de l’Empire ainsy que les ducs de
Savoye l’ont tousjours eu et encores en la diète de l’année 1613, et pour nous
prier de l’assister en ceste poursuite. |:C’est de quoy nous nous sommes excu-
sez jusques à ce que nous eussions apris les volontez de la Reyne:| et que
nous estions obligez de luy dire avec franchise qu’encor que |:nous ayons
ordre de servir la maison de Savoye en toutes occasions:| comme nous l’ a-
vons tesmoigné en sa personne luy ayans faict le mesme traictement qu’aux
ambassadeurs des couronnes
d’entrer dans l’assemblée des estatz:| seroit plutost donnée à Belletia qu’à luy
à cause des difficultez qu’il y rencontreroit pour les titres , nous ne devons
pas favoriser un employ |:destiné apparemment pour un homme que nous
savons qui est désagréable à Sa Majesté:|. Ledict sieur ambassadeur nous a
faict cognoistre qu’il poursuivroit son affaire, croiant bien que nous ne le
trouverions pas mauvais et qu’il nous prioit d’escrire pour avoir ordre d’y
joindre noz offices, se promettant de la bonté de la Royne que Sa Majesté ne
refuseroit pas sa protection en un poinct sy important à la maison de Savoie;
que pour Belletia il n’avoit aucune connoissance qu’on luy eût donné nou-
velle qualité ny nouvel employ et ne croyoit pas qu’on |:eût pensé en luy
pour celluy d’intervenir aux diettes:|.
Nous avons considéré exactement le mémoire du 9 e et nous nous réglerons
sur les ordres qu’il contient. Il faudroit répéter plusieurs choses que nous
avons desjà escrites sy nous voulions respondre à tous les articles.
Nous continuerons de faire en sorte s’il est possible puisque Sa Majesté l’ ap-
prouve que |:les Suédois ne s’engagent pas à demander des biens d’Esglise
pour leur satiffaction ny pour le desdomagement de l’eslecteur de Brande-
bourg . Mais si l’Empereur les leur offroit:| comme il y en a icy quelque
bruict, nous ne sçavons pas quel fruict nous tirerions de |:désobliger noz
alliez en nous y opposant:| veu que nostre opposition n’en empescheroit pas
l’effect et qu’en |:nous ruinant avec noz amis
mesmes à les réunir avec l’Empereur:|.
Nous n’attendons que la conférence avec les ambassadeurs de Suède pour sa-
tisfaire à ce qui nous est mandé |:d’avancer la négotiation et de déclarer ce
qu’on prétend:|. Ceste conférence doit estre faicte la sepmaine prochaine,
ainsy qu’on nous escrit d’Osnabrug où le comte de Transmantdorff |:n’oublie
rien pour caresser les Suédois:|. Il leur a mesmes dict que |:la maison d’ Aus-
triche ne les tient point pour ses ennemis formelz comme les François qui la
voudroient exterminer et en arracher les fondementz, que leur satiffaction est
juste; mais qu’elle leur doit estre donnée par tous les estatz de l’Empire, et
quant à celle de la France:| qu’il ne passeroit pas l’offre qu’il nous avoit faict
faire , sinon qu’à toutte extrémité |:l’Empereur pourroit consentir au rase-
ment de Brisac :|.
Nous ne manquerons pas de faire nostre profit |:auprès des médiateurs et des
Bavarois de la facillité que les Impériaux apportent aux prétentions des pro-
testans et des Suédois:| comme il nous est mandé; ce qui n’est que trop vé-
ritable , et qui à present nous donne un peu |:d’inquiétude:|. Nous agirons
aussy selon l’ordre qui nous est donné de conserver la |:dignité électoralle
dans la maison de Bavières, si les ambassadeurs nous en donnent subject et
favorisent les intérestz du Roy comme ilz ont cy-devant promis:|.
Nous croyons bien quelque grâce que le Roy |:face au prince palatin qu’il
n’en conservera pas beaucoup de ressentiment ny de gratitude envers la
France. Sa conduitte passée le tesmoigne assez:| comme il a esté prudemment
remarqué. Quant à |:son frère qui est catholique:| nous apporterons toutte
sorte de soings pour luy mesnager l’establissement que Leurs Majestez dési-
rent |:dans le Palatinat et cella n’est pas sans exemple en leur maison:|.
Sy Belletia escrit qu’il avoit agy comme ministre de Savoye et conféré avec le
sieur Boulanger, secrétaire de l’ambassade, on ne l’a pas pu empescher de
mander ce qu’il a voulu. Mais la vérité est que ledict Boulanger a parlé à luy
deux fois par nostre ordre.
La première a esté pour luy faire sçavoir ce qui nous estoit ordonné par vostre
lettre du 9 e septembre, de quoy nous vous avons rendu compte et de la res-
ponse que fit ledict Belletia . La seconde fut bien un mois après que le mesme
Belletia demandant à parler audict Boulanger, qui nous en advertit, nous
trouvasmes à propos qu’il escoutât ce qu’il avoit à dire, croyans qu’il se vou-
loit retirer et nous le faire sçavoir. Belletia fit plainte qu’encor qu’il eût faict la
response la plus respectueuse qu’il avoit pu, à ce qui luy avoit esté dict de
nostre part, on luy escrivoit néantmoins qu’on disoit à Paris qu’il s’estoit van-
té que malgré qu’on en eût il demeureroit à Munster. Boulanger luy respondit
qu’il nous avoit faict rapport au vray de la façon dont il avoit parlé, et qu’il
pouvoit assurer que nous en avions escrit en conformité à la cour. Sur cela
Belletia leut une minutte de lettre qu’il disoit avoir escrit à Madame pour luy
demander permission de sortir de Munster et dit qu’il en avoit esté refusé. La
réplique de Boulanger fut qu’il ne cherchoit pas d’estre informé plus avant,
ayant faict ce qui luy avoit esté commandé, et qu’au reste il le prioit de ne le
plus voir ny communiquer d’aucune chose avec luy puisqu’il sçavoit les or-
dres que tous ceux de l’ambassade de France et tous noz domestiques avoient
eu, ainsy que luy-mesme les luy avoit signifié. Et il n’y a point eu d’autres
discours entr’eux.
Ce qui est à la fin du mémoire mérite que l’on y pense un peu à loisir. Nous
en donnerons nostre advis puisqu’on nous faict l’honneur de le désirer après
avoir un peu médité sur un subject sy important.
PS: Bilderbeeck , der Resident der Generalstaaten in Köln, benachrichtigt uns von
dem Angebot einer angeblich verläßlichen Person, ein Infanterieregiment zu den-
selben Bedingungen wie Bönninghausen aufzustellen. Bitte um Anweisungen.