Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
26. Longueville an Mazarin Münster 1645 Dezember 16
Münster 1645 Dezember 16
Ausfertigung: AE , CP All. 45 fol. 264–267 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 53 fol.
411–414’.
Ankündigung von nr. 32. Erfolg der Reise Serviens nach Osnabrück. Demonstration des Wissens
um die schwedisch-spanischen Kontakte gegenüber Mediatoren, Kaiserlichen und Spaniern.
Kenntnis Oxenstiernas und Salvius’ von Rosenhanes Verhandlungen. Zurückhaltung und eigent-
liche Absichten der Schweden. Andeutungen Contarinis, um Frankreichs Neigung zur Fortfüh-
rung des Krieges mit Spanien bzw. zu Verhandlungen in Paris zu erkunden. Empfehlung, even-
tuelle direkte Vorschläge der Spanier anzuhören. Nachteilige Konsequenzen eines Versuchs, die
Schweden zur Zustimmung zu einem französisch-spanischen Abkommen zu bewegen. Erste Vor-
schläge der Gegner s. nr. 31. Sicherung eines Teils der Eroberungen im Fall eines Waffenstill-
stands mit Spanien. Hoffnung der Spanier auf Unruhen in Frankreich. Ausdauer und Standhaf-
tigkeit der Gesandten. Verlust Mardycks.
Nous despescherons incontinant le courrier qui vous portera le |:succez du
voyage de monsieur Servien à Osnabruk:|. Je vous diray cependant qu’il ne
pouvoit estre meilleur. |:Monsieur Oxenstiern a esté le premier qui luy a dict
le destail de ce qui s’estoit passé avec monsieur de Rosenham et monsieur
Salvius ensuite a faict le mesme:|. Et comme nous avons voulu nous prévaloir
de cela pour |:oster l’espérance aux Impériaux et Espagnolz de leur secrette
négotiation, nous avons dict aux médiateurs:| que nous |:avions sceu:| dès le
commencement |:ce commerce et ne l’avions laissé continuer que dans le
temps où l’on n’entroit pas encore en matière:| affin que par le peu de fruit
qu’ilz en tireroient ilz pussent se destromper une fois pour toutes de pouvoir
|:faire réussir ces traictez particuliers:|, et qu’à ceste heure nous en parlions
ouvertement pour ne laisser pas perdre de temps inutilement dans des foibles
espérances, puisqu’on peut travailler tout de bon |:au traicté général:|.
Nous avons fait faire |:pareil discours vers les Impériaux et Espagnolz:| dont
les |:derniers ont advoué:| tout ce qui s’y est passé ainsi que vous sçaurez
plus particulièrement par |:l’entretien qu’a eu Saavedra avec monsieur Ser-
vien :|. Nous prendrons soigneusement garde pour voir s’il |:restera quelque
suite à cette négotiation et à toutes celles que les Impériaux ou les Espagnolz
voudroient introduire avec nos alliez:|.
Vous verrez par la relation de |:monsieur Servien que les deux plénipotentiai-
res de Suède ont sceu ce que fesoit monsieur de Rosenham, et:| disent bien
tous les discours que |:Saavedra et Pennaranda ont tenus:|. Mais apparem-
ment ilz diminuent un peu de |:leurs responses:|.
Ce n’est pas que nous croyons que |:ilz ayent eu volonté de nous faire un
entier manquement. Mais la curiosité de sçavoir ce qu’on vouloit faire pour
eux et le désir d’en estre asseurez avec la vanité de se voir recherchez les a
faict continuer si longtemps dans cette négotiation dont Rosenham ne parle
non plus qu’eux:| avec l’ouverture et la franchise que |:il seroit à désirer:|.
Nous n’avons point eu besoing en ce rencontre d’exercer nostre esprit pour ce
qu’il falloit faire, n’ayans eu qu’à suyvre ce qui nous estoit prescrit dans vostre
mémoire; aussi Monsieur si vous pouvez estre satisfait de nous, c’est seulement
d’avoir exécuté ce qu’il vous avoit pleu de nous ordonner. Jamais personne
n’a esté si ponctuellement et si véritablement averti que vous l’estes. Il n’y a
pas de |:despense si bien employée:| ny qui soit si utile que |:celle-là:|.
|:Monsieur Contarini:| nous vouloit l’autre jour |:sonder:| disant qu’il con-
seilloit qu’on se préparast à la campagne proschaine et qu’il ne voyoit point
que l’on pust avant l’automne qui vient parler utilement de la paix |:d’ Espa-
gne :|. Nous luy fismes bien connoistre que nous ne nous en estonnions pas.
Il dit après que |:cette paix-là se devoit faire par la Reyne:| et qu’il sçavoit
certainement que |:elle ne se feroit pas icy:| et le redit par plusieurs fois
comme |:l’appréhendant et en voulant donner soupçon aux alliez:|. Nous luy
respondismes qu’il sçavoit aussi bien que nous qu’il n’y avoit rien qui ne fust
|:renvoyé à Munster:|. Et j’ose Monsieur vous dire que comme je tiens im-
portant pour |:la satisfaction des alliez que les affaires s’achèvent icy:|, il est
aussi fort avantageux |:pour la France qu’il vous plaise escouter les proposi-
tions que:| directement |:on vous voudra faire:|, estant certain que jusques à
ce que |:on s’addresse à vous:| l’on ne peut croire raisonnablement que |:l’ in-
tention des Espagnolz puisse estre bonne:| et bien que vous ayez |:arresté la
pluspart des choses, nous ferons tout de mesme que si on ne les faisoit que de
commencer icy:|, c’est-à-dire |:les alliez [!]:|. Car pour les |:autres:| vous
jugerez je m’asseure expédient que |:ilz sçachent:| qu’il vous aura pleu de
|:nous faire sçavoir tout ce qui se sera passé:|, et quand mesme |:les alliez
viendroient à descouvrir qu’il se fust traicté quelque chose avec vous, la con-
clusion estant remise à Munster remédie:| plainement |:aux soupçons qu’ilz
pourroient prendre:|.
Nous avons estimé qu’il estoit |:dangereux de parler plus avant que nous
avons faict aux plénipotentiaires de Suède pour avoir leur agréement pour
nostre accommodement avec Espagne:|, estant certain que |:dès qu’ilz croi-
ront que ce traicté se peut faire devant celuy de l’Empire, au lieu d’y donner
un formel consentement:| ilz essayeront de |:y désirer des conditions qui le
rendent impossible:|. C’est pourquoy devant que d’en parler plus ouverte-
ment , nous avons estimé vous en devoir représenter la conséquence et rece-
voir après vos ordres.
Vous verrez Monsieur que l’on |:vient desjà avant nos répliques à nous pro-
poser :|. A la vérité |:c’est si peu de chose que:| nous avons cru qu’on devoit
faire connoistre que |:cela n’estoit pas considérable eu esgard à:| l’estat pré-
sent des affaires, |:mais cela nous sert vers les estatz:|, voyant qu’on |: reco-
gnoist desjà nous devoir quelque chose, et qu’il ne reste plus qu’à disputer sur
le plus ou sur le moins:|.
Si on est |:obligé de venir à traicter de trêve avec Espagne:|, nous apporte-
rons tous nos soings en exécution de vos ordres pour |:faire qu’il y’ayt une
partye de nos conquestes dont nous soyons:| entièrement |:asseurez, et pour
éviter les propositions du mariage:| dont il vous plaist de m’escrire.
|:Les Espagnolz:| s’immaginent que le grand |:désir que la France faict pa-
roistre de la paix:| ne peut venir que de quelque |:nécessité pressante qui l’y
oblige:| et qu’asseurément l’on |:crainct quelque trouble dans l’Estat:|, et
publient sans cesse partout que l’on |:y verra bientost de la division :|.
Nous n’avons pas manqué de faire connoistre |:aux médiateurs que la
craincte de la rupture de l’assemblée ne nous feroit pas avancer au-delà de ce
qu’on doit, ny l’impatience de partir d’icy, et ilz ont veu qu’on en:| avoit si
peu, qu’ilz cherchent la cause qui peut |:retenir icy avec si peu d’ inquiétu-
de :|. Dès qu’ilz voyent que les |:crainctes qu’ilz veulent donner:| ne font nul
effect, ilz viennent à parler de l’estat de la |:chrestienté:|, comme si la France
|:seule devoit tout contribuer pour luy donner du repos:| et que l’Empereur
et le roy d’Espagne ne deussent qu’en recevoir de l’advantage.
Bedauern über den Verlust Mardycks.