Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
24. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1645 Dezember 16
Paris 1645 Dezember 16
Kopien: AE , CP All. 49 fol. 270–272 = Druckvorlage; AE , CP All. 53 fol. 407–408’; AE ,
CP , All. 56 fol. 352–354’. Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 56 fol. 355–355’. Druck:
Nég. secr. II, 2 S. 231–232; Gärtner V II S. 158–164.
Audienzregelung mit Trauttmansdorff. Voraussichtliche Konsequenzen seiner Anwesenheit. Poli-
tik Bayerns. Truppenaushebungen. Befriedigung über die Abänderung des Artikels bez. der De-
molierung von Festungen im Gutachten der Osnabrücker Stände. Vertrag La Thuilleries mit
Dänemark. Hoffnung auf Gewinnung des dänischen Prinzen. Hinweis auf Beilage. Rückberu-
fung des portugiesischen Botschafters aus Paris. Zustände in Portugal. Auswechslung des französi-
schen Vertreters in Lissabon. Differenzen zwischen Portugiesen und Holländern in Brasilien;
eventuelle französische Vermittlung. Konzilianz in der Frage von Hulst.
Eingang von nr. 12 am 13. Dezember. Befriedigung über die mit Trauttmans-
dorff vereinbarte Audienzregelung.
L’arrivée de ce comte qui a la plus parfaitte confiance de son maistre doit
avancer la paix ou faire juger si elle est pour se conclurre et sous quelles con-
ditions et c’est un grand avantage d’en estre esclaircy dans le mois où nous
allons entrer puisque l’on se pourra soulager de beaucoup de despenses ou se
préparer avec loisir pour la campagne prochaine, laquelle à l’esgard des Es-
pagnols sera décisive de tout et ne sçauroit que leur estre fatale, veu l’estat où
sont leurs affaires, et sans doute pour éviter d’y tomber ils presseront ledit
comte d’avancer le traitté général ou bien prenant le parti de ceux que le
destin et à mieux dire un juste jugement de Dieu porte à leur ruine, se flattans
de mille chimères, traverseront le bien public dans l’espérance de trouver dans
le temps un remède à leurs maux. Que les députés de Bavières demeurent
aheurtés à leurs premiers sentimens, nous n’en avons pas esté surpris, c’est la
conduitte du duc de prendre conseil sur l’estat présent des choses et selon
qu’il a plus ou moins de peur, offrir des conditions ou essayer de les dimi-
nuer ; mais ses ministres se sont déclarés de son véritable sentiment de désirer
d’avancer le traitté général et de n’en point conclurre de particulier qu’ilz
recherchoient quand nous estions au-delà du Neker et sur la rive du Danube
avec cette intention de s’en servir comme d’un moyen pour parvenir à l’autre.
Sur ce sujet j’ay à vous dire que monsieur le prince d’Orange s’est déclaré à
monsieur d’Estrade que nous avions esté trop circonspects et qu’il eust esté
avantageux de proffiter de l’appréhension où il estoit après la perte de la ba-
taille
Bei Alerheim östlich von Nördlingen hatten die Bayern am 3. VIII. 1645 eine Niederlage
hinnehmen müssen. Der bayerische Generalmajor François Mercy (geb. vor 1600; NDB
XXXV Sp. 45f. ) hatte in der Schlacht den Tod gefunden ( Barthold II S. 519–523).
ment dégagé de l’Empereur et que sans stipuler de nous de ne point assister
nos alliés il se fust bien gardé de luy envoyer ses trouppes. Si je ne parle point
de ce qui est à faire avec ledit duc pour luy asseurer l’électorat et les païs de
dessus l’Ems pourveu qu’il s’oblige de nous faire obtenir ce que nous préten-
dons pour nostre dédommagement de la guerre et de retenir par le droit qu’il
nous a aquis, c’est que ce point a esté souvent déterminé et qu’il vous a esté
mandé jusques à quoy vous vous pouviés porter. Je juge que quand il se réduit
à demander cet eschange de païs pour sa satisfaction qu’il est bien résolu à
nous moyenner l’Alsace et Philisbourg, car sans que nous soions puissans
dans l’Empire il auroit peine de conserver ce qui luy auroit esté délaissé. Vor
acht Tagen habe ich Meulles beauftragt, pünktlich Ihren Befehlen nachzukom-
men , die Aushebungen nicht an geringfügigen Summen scheitern zu lassen, aber
dafür zu sorgen, daß nur die effektiv aufgestellten Truppen bezahlt werden, es sei
denn, er hätte gegenteilige Anweisungen von Ihnen.
Vous avés rendu un grand service à Sa Majesté faisant changer l’avis des dé-
putés des princes et retrancher d’iceluy la demande des démolitions de Philis-
bourg et de Benfeld et de s’affermir à celle de Petersbourg et d’y avoir inté-
ressé les Suédois y a sans doute beaucoup servy.
Je ne doute point que monsieur de La Thuillerie ne vous ayt envoyé copie du
traitté qu’il a conclu avec le roy de Dannemarc
S. [ nr. 15 Anm. 5 ] .
avantageux aux alliés et assés offensant l’Empereur puisqu’il l’oblige à ne
point assister qui que ce soit qui sera en guerre contre la France et ses alliés. Il
laisse une ouverture pour un nouveau traitté et cependant establit des condi-
tions très avantageuses pour nos marchands. Le terme de six ans qu’il doit
durer est proportionné au grand âge de ce roy et il y a tout sujet de croire que
lorsqu’on le renouvellera avec son fils
désirer puisqu’il a hayne et mespris pour tous nos ennemys et beaucoup d’ es-
time et d’affection pour nous. Son frère mesme
Friedrich Pz. von Dänemark (1609–1670), Hg. von Holstein und 1635–1648 Administrator
des Erzstifts Bremen, 1648 Kg. Friedrich III. von Dänemark (ADB VII S. 518f. ; NDB V
S. 503f ).
mens , si monsieur de La Thuillerie peut disposer la reyne de Suède de le res-
tablir dans le païs de Bremen
Der schwed. Generalleutnant Königsmarck (s. [ nr. 40 Anm. 3 ] ) hatte das Erzstift Bremen An-
fang 1644 besetzt. Die Frage der Restitution des Erzstifts war im Vertrag von Brömsebro
(s. [ nr. 2 Anm. 9 ] ) nicht entschieden (Art. 38), sondern auf neue und direkte Verhandlungen des
Administrators Friedrich mit der schwed. Kg.in verwiesen worden ( Lorenz S. 57–66).
quelque place pendant la guerre pourveu qu’elle s’oblige qu’elle luy sera resti-
tuée au moment du traitté général et que la possession qu’il en aura ne luy
acquerrera ny droit ny prétension, ce qui me paroist si juste que je ne mets
point en doute qu’il ne l’obtienne. Vous recevrés avec cette despêche un mé-
moire qui m’a esté baillé par monsieur l’ambassadeur de Portugal
ture duquel vous apprendrés ce qu’il désire. Je suis bien asseuré que vous
passerés en faveur du prince dom Edouard tous les offices dont vous estes
requis, mais je doute que vous vouliés les appuier par la crainte dont il est
saisy qu’on veuille entreprendre sur sa vie. Ce seroit blesser le roy catholique
que de le juger capable de l’entreprendre par des voyes cachées; pour la publi-
que , je n’en pénètre pas l’avantage ny la raison; il ne peut estre coupable du
soulèvement de Portugal
ny sa vie ne sont de nulle considération aux affaires générales. Ce mesme
ambassadeur el conde de Vidiguiera doit partir pour s’en retourner trouver
son maistre. On juge que la France et le Portugal en tireront de notables
avantages si la guerre se doit continuer puisque le temps qu’il a résidé en cette
cour l’a rendu très capable des moyens qu’il faut tenir pour assurer et affermir
ce royaume en la main et en la maison de ceux de Bragance, et qu’il est ap-
pelle pour estre establi gouverneur du prince et admis au conseil le plus se-
cret de ce roy par l’estime que l’on fait de sa capacité. Ce qui leur manque c’est
un homme de guerre qui leur peût servir de général et quelques autres offi-
ciers majors pour la conduitte de leur armée. D’hommes ils ne manquent pas
et la flotte leur a apporté de si grandes richesses qu’ilz ont de l’argent de reste
dont mesme ledit roy a fait amars pendant les années dernières. On se dispose
de retirer d’auprès de luy le marquis de Rouillac
autre ministre qui s’attache davantage aux affaires que celuy-cy n’a pas fait et
qui se rende plus agréable à cette Majesté laquelle se laisse entendre qu’ayant
fortiffié ses frontières, elle juge qu’il faut les estendre et qu’elle le peut sans en
devoir estre retenue par mille appréhensions qui estoient justes au commen-
cement de son élévation sur le trosne. Ce qui se passe entre les Hollandois
et les Portugais au Brézil
Trotz des am 12. VI. 1641 geschlossenen und ein Jahr später ratifizierten Waffenstillstands
zwischen Portugal und den Generalstaaten (Druck: Du Mont VI,1 S. 215–218) dauerten die
Feindseligkeiten zwischen Portugiesen und Niederländern im Nordosten Brasiliens an. Im Juni
1645 war es zu einer Revolte gegen die ndl. Kolonialherren in Pernambuco gekommen
( Boxer S. 112f).
ce roy est si désireux de se justifier de ce qu’on luy impose d’y avoir part et de
conserver une paix et alliance avec les Estatz, qu’il a remandé le gouverneur
de la Baya
et demande cependant l’intervention de Sa Majesté pour assoupir les différens
qui sont entre les nations chrestiennes au Brésil et que par un bon traitté on
ajuste en sorte les choses qu’il n’y ayt pas lieu de venir à rupture entre les
nations. Desjà nous avons fait jetter des avant-propos pour estre agréables et
recherchés des parties et nous continuerons qui avons veu ce qui a esté dit par
le résident Brasset à Messieurs les Estatz
de Sa Majesté sur la prise de Hulst, au sujet de l’infraction au 5 e article du
traitté d’alliance, ce qu’il a coulé si adroittement que sans qu’ilz ayent pris
sujet de le contrarier, nous avons pris acte contre ce qui s’y est passé pour en
bonne occasion en faire valoir la force, en quoy nous serons aidés du prince
d’Orange et des sages de l’Estat.