Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
19. Mazarin an Longueville Paris 1645 Dezember 9
Paris 1645 Dezember 9
Kopie: AE , CP All. 53 fol. 377–380’ – Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 45 fol.
248–249’. Regest: Mazarin , Lettres II S. 698.
Lob der Verhandlungen mit den bayerischen Gesandten (nr. 261), der Zurückhaltung gegenüber
den Mediatoren und der Empfehlung gleicher Reserve in Paris (nr. 264). Indiskretionen Condés.
Nr. 4: Zweck des Aufenthalts Salvius’ in Münster. Widerlegung der Einwände und Beschwerden
Contarinis gegenüber Longueville (Satisfaktion Frankreichs, Elsaß, Ausbleiben der holländischen
Gesandten). Kommen der Vertreter der Generalstaaten außer Zweifel. Gunstbezeigung gegen-
über einigen von ihnen auf Ersuchen des Oraniers. Gewinnung von Kongreßdeputierten. Titel-
frage . Mißvergnügen über die Zustimmung Salvius’ zur Mediation Contarinis in Osnabrück.
Je dois réponse à deux de vos lettres parce que la semaine dernière celle dont
vous m’aviez favorisé ne put estre déchiffrée à temps.
Il ne se peut certainement négocier, ny plus adroitement, ny avec plus d’ avan-
tage que vous avez fait les députez de monsieur de Bavière, et je vous avoue
que j’ay esté ravy de voir ce que vous m’en avez mandé, parce que je persiste
tousjours dans la croyance que nous tirerons plus d’utilité de l’entremise de ce
prince que de celle des médiateurs. Cependant on a très bien fait d’imprimer
quelque crainte dans l’esprit de ses ministres. Je tiens le mesme stile avec le
maistre par le moyen de monsieur Bagni.
Il a esté très à propos de faire insérer, comme vous fistes dans l’autre dépesche
commune , quelque chose touchant les médiateurs, et le désavantage que vous
recevriez si on parloit icy à leurs collègues d’autre façon que vous ne fassiez à
Munster. Je ne voudrois pourtant pas répondre qu’encore que je ne cesse de
prescher continuellement cette doctrine, on puisse assez bien la persuader.
Car mesme j’appris hier que le bruit estoit tout public à Paris, que l’on fait la
paix dans l’Empire, et une trêve avec Espagne, et cela parce que dernièrement
on toucha un mot incidemment dans le conseil de ce parti. Je vous avoue,
Monsieur, que je perds mon escrime avec Monsieur le Prince
de continuelles plaintes, apportant seulement ce que je puis pour faire qu’il
n’en arrive que le moins de préjudice qu’il se peut; mais ce sont des malheurs
du temps, ausquels il est malaisé de remédier tout à fait.
Je vous prie, Monsieur, de prendre bien garde que le mécontentement que
monsieur Contarini témoigne de monsieur Salvius, ne soit affecté, persistant
tousjours à croire que son voyage n’ayt eu autre fin que de quelque entreveue
avec les ministres impériaux et d’Espagne, en suitte de la négociation intro-
duite par Rosenhan.
Au reste il ne se peut rien adjouster à tout ce qui a esté répondu de vostre part
aux discours qu’a tenu ledit Contarini, et je me réjouis extrêmement de voir
que tout le monde tombe d’accord de ne pas s’arrester aux petites choses, si
une fois on peut convenir des grandes. Je ne sçaurois assez louer là vostre
retenue avec les médiateurs. Il a pourtant esté fort à propos de s’expliquer de
nostre satisfaction pour l’Allemagne, et je m’asseure que vous aurez bien re-
marqué dans les restrictions qu’il y a voulu apporter, que je ne me trompe pas
quand je dis que l’entremise de Bavière nous sera plus utile que la leur, puis-
que l’on consent de nous la faire donner comme nous demandons, et Conta-
rini propose de nous bien asseurer la possession des trois éveschez, laquelle je
ne vois pas que personne puisse mettre en doute.
Et pour ce qu’il a dit que l’Alsace appartenoit à des mineurs, si on a songé à
donner pour la Poméranie que la Suède prétend, une récompence à celuy à
qui elle appartient, on pourra bien penser à faire le mesme pour l’Alsace.
Quand le nonce et l’ambassadeur de Venise qui sont icy se sont plaints des
continuelles dilations de Messieurs les Estats touchant le départ de leurs dé-
putez pour Munster, et ont dit qu’ils estoient asseurez que lesdits Sieurs
Estats n’avoient aucune envie de les y envoyer, je leur ay répondu que nous
estions asseurez du contraire; mais qu’en cas qu’ils déclarassent de ne le vou-
loir pas faire, on donnera les ordres nécessaires afin qu’il parût que de nostre
costé on n’oublie rien pour ne pas retarder le repos de la chrestienté, de façon
que je vous supplie, Monsieur, une fois pour toutes, quoy que vous puissent
dire ces messieurs de delà, de repartir tousjours dans les termes que vous esti-
merez plus à propos, et de vous asseurer qu’il sera fort approuvé de Leurs
Majestez.
D’Estrades, der gerade angekommen ist, hat mir im Namen des Prinzen von
Oranien sagen lassen, daß die holländischen Gesandten unfehlbar abreisen wer-
den .
Il m’a fait instance de la part dudit prince de procurer près de Leurs Majestez
certaines grâces à trois desdits députez, afin de les rendre plus dépendans de
luy, et plus affectionnez à la France, ce que je ne manqueray pas de faire, et de
vous en avertir en détail aussy bien que de tout le reste que m’aura dit le sieur
d’Estrade par l’ordinaire prochain .
C’est une application digne de vous et de messieurs vos collègues de songer à
tous les moyens pour gagner des députez qui peuvent contribuer à l’ accom-
plissement heureux de vostre négociation avec beaucoup d’avantage pour
cette couronne.
Ich wundere mich über die Halsstarrigkeit der Mediatoren in der Frage Ihres
Titels, hoffe aber auf ihr endliches Einlenken und werde mein Möglichstes dazu
beitragen.
Je ne me suis point réjouy de voir que monsieur Salvius ayt consenti à la
médiation de Contarini nonobstant qu’il eût esté résolu au contraire à Osna-
bruk par luy et par son collègue, et cette particularité fournit une nouvelle
matière au soupçon que je vous ay marqué cy-dessus, et me fait croire qu’il
ayt quelque connoissance de la négociation de Rosenhan. Outre cela nous ne
devons révocquer nullement en doute que les médiateurs ne remuent touttes
les pièces qu’ils pourront pour nous remettre en peine, et qu’ils croiront nous
pouvoir porter à faire ce qu’ils désireront de nous, dont cette nouvelle média-
tion pourroit bien leur donner aussy quelques nouveaux moyens.