Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
258. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 November 11
Münster 1645 November 11
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 216–220’ = Druckvorlage. Duplikat für Mazarin: AE , CP
All. 45 fol. 130–131’. Kopien: AE , CP All. 49 fol. 37–38; AE , CP All. 53 fol. 214–215.
Druck: Nég. secr. II, 2 S. 201–202; Gärtner VI S. 682–686; jeweils ohne PS.
Empfangsbestätigung. Bestätigung der Einschätzung der Haltung des bayerischen Kurfürsten
durch seine Briefe an Bagno. Befürwortung der Reise Croissys nach Istanbul angesichts des
türkischen Einflusses auf die Politik Rákóczys, Beilage: Memorandum der Gesandten über die
Reise Croissys. Mangelnde Erfolgsaussichten für die Forderungen der Vertreter Portugals.
Klagen des Kurfürsten von Trier über die Einquartierungen; Gefahr der Verstimmung des
Kurkollegs über die Kronen angesichts der Gleichzeitigkeit der Trierer Beschwerden und des
schwedisch-brandenburgischen Streites um Pommern; Vorschläge zur Beruhigung des Trierer
Kurfürsten (Schonung seines Eigenbesitzes, Ersatz seiner Einnahmeausfälle); erneute Entsendung
Antouilles. Erwartung der königlichen Zusatzinstruktion.
Pour response à vostre dépesche du 28 e du mois passé nous n’entrerons pas
bien avant sur les affaires générales |:ni sur la négotiation de Bavière:|
puisque vous nous faictes espérer bientost un courrier et qu’il ne s’est rien
passé de nouveau depuis ce que nous vous en avons mandé par noz
précédentes. Les lettres |:qu’il a escrit à monsieur le nonce Bagni:| nous
confirment fort dans l’opinion que nous avions desjà qu’il ne perd point de
temps pour avancer le traicté de la paix d’autant qu’il y est porté par son
intérest, mais que pour |:le traicté particulier avec la France il y paroist fort
mal disposé mesmement aujourd’huy que l’armée du Roy est au-delà le
Rhin:|.
Quant au |:voyage du sieur de Croissy
croions quand vous aurez veu ses dépesches que vous jugerez qu’aimant le
public et le service du Roy il ne pouvoit faire autrement que:| d’aller à
Constantinople:|. Veu que non seulement par ses lettres et celles du sieur
d’Avaugour, mais aussy par celles de monsieur de La Haye:| et par le
tesmoignage des Suédois il apert claire |:que le prince de Transilvanie ne
s’est porté à faire la paix que par les ordres exprès et réitérez de la Porte:|
jusque-là mesme que desjà |:les trouppes du Turc s’assembloient sur ses
frontières pour le faire obéir:|. Vous jugerés d’ailleurs que |:ce prince a
bonne volonté de rentrer en guerre:| puisque pour en |:obtenir une
nouvelle permission il offre de contribuer une bonne somme d’argent, luy
qui est avare comme vous savez:|.
Nous vous envoions cy-joinct un mémoire des questions et difficultez que
ledict |:sieur de Croissy:| nous propose et de nos sentimens sur chaque
article. L’on formera sur le tout telle résolution qu’il sera jugé à propos,
nous vous supplions seulement d’envoier bientost les ordres du Roy sur
ceste affaire ausdits sieurs de La Haye et de Croissy et de nous en faire
avoir une copie afin que nous nous réglions sur ce qui aura esté ajouté ou
diminué.
Les ministres du Portugal nous ont faict icy la mesme instance qu’ilz ont
faict par delà pour le sauf-conduict qu’ilz désirent, nous n’attendons que la
venue des ambassadeurs de Suède pour concerter avec eux et les obliger s’il
est possible d’en faire instance aussy bien que nous. Nous sommes bien de
vostre advis que cela ne produit qu’un refus. Et nous pouvons dire encor
que les grandes espérances qu’ilz disent avoir de la part des Impériaux,
pourveu qu’ilz soient pressez n’est pas qu’ilz le croient, mais pour nous y
engager davantage. En tout cas nous jugeons que cet office quelque succès
qu’il puisse avoir, est bien séant dans la bouche des ministres de France.
Nous avons receu de très grandes plaintes de la part de monsieur l’électeur
de Trèves , et n’estoit qu’il nous a envoié la copie des lettres qu’il vous a
escrites, nous vous l’envoierions de celles que nous avons receu de luy.
Ceste affaire nous met en grande peine, car comme d’un costé le salut et la
conservation de l’armée du Roy est préférable à touttes choses, il faut
avouer de l’autre que Sa Majesté a |:grand intérest de conserver l’affection
de cet eslecteur et de prévenir les mauvais effectz que produiront ses
plainctes dans l’assemblée:|, sy elles vont jusques au poinct où son esprit est
capable de les pousser. Nous avons sur ce subject à vous donner advis que
|:les ambassadeurs de Brandebourg sont aujoud’huy en fort mauvaise
intelligence avec ceux de Suède et sont venus à une espèce de rupture sur le
faict de la Poméranie:|. Le comte de Witesthein déclarant hautement par-
tout que son maistre |:ne souffrira jamais le démembrement de cette
province:| et que plusieurs princes et estats de l’Empire |:s’i intéresseront
avec luy:|, vous pouvez juger combien les Impériaux sont |:soigneux de
fomenter cette division:| et combien utilement ilz |:s’en pourront servir
parmi les estatz de l’Empire contre la satisfaction prétendue par les
couronnes:|, s’il arrive qu’en mesme temps l’archevesque de Trèves face
esclater son mescontentement à l’encontre de nous. De ceste sorte nous
serions assurez |:d’avoir tout le collège électoral contre nous:|, au lieu que
jusques icy nous y avons trouvé |:de l’appuy pour deffendre les intérestz de
la France et ceux de ses alliez:|. Cela nous oblige de vous représenter que
s’il est humainement possible |:sans faire périr l’armée:| de luy donner
|:d’autres quartiers que dans l’Estat dudit sieur eslecteur:|, on doit tascher
de faire ou du moins que les trouppes qu’on sera obligé d’y faire demeurer
y puissent estre avec son agréement dans les conditions favorables qu’on
fera avec luy et tousjours quoy que l’on face, que Mertzich et Dagtuthl et
les autres terres de son patrimoine soient pleinement exemptées, et que
|:les vingt mille risdalles que le pais luy fournit pour son entretènement:|
ne pouvants plus luy estre paiées |:le Roy porte cette charge et luy en face
donner icy présentement une demie année:|. Cependant pour luy témoi-
gner |:qu’on ne l’abandonne pas et soulager en quelque sorte son
desplaisir:|, nous avons cru nécessaire de luy renvoier le sieur d’Anctouille
avec ordre d’aller ensuite trouver monsieur le mareschal de Turenne pour y
mesnager autant que se pourra |:leur comune satisfaction:|.
C’est, Monsieur, ce que nous avons de plus important à vous faire sçavoir
attendant que par le courrier qui doit venir, nous soions instruicts des
volontez et intentions de la Reyne.
PS: Bitte der Gesandten Hessen-Kassels um französische Hilfe für die Truppen
der Landgräfin.
AE , CP All. 49 fol. 107–109: Mémoire de messieurs les ambassadeurs du Roy touchant le
voiage de monsieur de Croissy, Kopie .