Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
255. Servien an Lionne Münster 1645 November 8

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Servien an Lionne


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Münster 1645 November 8

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Konzept, teilweise eigenhändig: AE , CP All. 53 fol. 199–201 = Druckvorlage.

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Scheitern einer Liga des Papstes und Venedigs gegen Frankreich wegen des Angriffes der
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Türken; Vorteile eines Friedensschlusses vor der Beseitigung der Türkengefahr. Schwierigkeiten
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wegen des Beharrens de La Bardes auf seinem Ambassadeur-Rang. Versicherung der päpstlichen
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Neutralität durch Chigi; eventuelle Anweisung Venedigs für Conatrini zur Unterlassung
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weiterer Vorschläge der Abtretung der Niederlande durch Spanien.

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Nous voyons tous les jours plus clairement que les médiateurs ne nous sont
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point favorables et travaillent beaucoup plus pour l’avantage de nos parties
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que pour celluy de la France. Je ne fais nul doubte que sans la guerre du
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Turc nous aurions desjà tous les princes d’Italie au moins le pape et Venize
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déclarez et liguez contre nous. C’est pourquoy il ne pouvoit rien ariver de
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plus advantageux que cette diversion puisque nous sommes justiffiez
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devant Dieu de n’y avoir point de part. Il seroit extrêmement périlleux de
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laisser faire cet accommodement avant que le nostre soit faict. Il me semble
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que ce n’est poinct une pensée contraire à la piété de travailler plustost à la
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réunion des princes chrestiens pour combattre tous ensemble l’ennemy
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commun, que de s’accommoder avec luy pour continuer de se battre entre
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nous. Selon mon foible sens je ne voy rien maintenant de sy nécessaire pour
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la France que de faire précéder la paix de la chrestienté à celle du Turc. Sy
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noz ennemis estoient en nostre place ilz ne seroient pas sy charitables que
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nous, et voyans fondre sur nous un ennemy puissant au lieu de nous donner
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le temps de respirer et de nous deffendre de luy, ilz se serviroient
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charitablement de cette occasion pour achever de nous destruire.

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Encor que nous ayons faict icy tout ce que monsieur de La Barde a voulu, et
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que nous l’ayons traicté comme ambassadeur selon son désir, les média-
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teurs n’ont pas voulu suivre nostre exemple et messieurs les Suédois y
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paroissent encor moins disposez. Cela est estrange qu’eux qui en rece-
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vroient de l’avantage ne le veullent pas faire et que nous qui en souffririons
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du préjudice le désirons. Il seroit honorable aux Suédois d’avoir un
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ambassadeur du Roy près d’eux qui contribueroit à rendre l’assemblée
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d’Oznabrug plus illustre. Mais il nous en ariveroit ce préjudice qu’eux
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estans de ce lieu-là plus considérez que nous, dans toutes les premières
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visites et aux entrées des ambassadeurs, il fauldroit que celluy de France
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leur cédast ou ne s’y treuvast pas, ce qui mettroit tousjours la Suède dans
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une plus grande prétention de disputer la prescéance. Nous avons remon-
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stré franchement tous ces inconvéniens à monsieur de La Barde, mais ilz

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n’ont pas esté sy puissans sur son esprit que l’envie de demeurer ambassa-
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deur qui luy ostera presque la communication avec tout le monde dans
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Oznabrug. Je ne sçay comme il l’entend. Mais sy j’estois en sa place
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j’aymerois beaucoup mieux me rendre utile au public et travailler dans
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Oznabrug sans qualité à l’ouvrage important de la paix, que d’estre en
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Suisse ambassadeur sans autre occupation que de boire avec des artisans.

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Obwohl ich de La Barde sehr schätze, muß ich doch die Durchführung unserer
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Aufgabe seinen Interessen voranstellen.

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Il y a quelque temps que faisant plainte au nunce du mauvais traitement
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que nous recevons du pape, il me répondist qu’il s’estonnoit de cela, que le
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pape n’avoit point d’envie de se brouiller avec personne et qu’il vivoit
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plustost en homme qui abandonnoit les affaires, sans se soucier beaucoup
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du train qu’elles prenoient qu’avec dessein de rien entreprendre contre qui
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que ce soit, qu’il en sçavoit des nouvelles de fort bon lieu et puis adjousta
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comm’en grand secret qu’il estoit asseuré de la part mesme du pape qu’il ne
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prendroit aucun intérest temporel dans la négotiation de la paix et que
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n’entendant pas bien et luy en demandant l’explication il répondist que
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quand le roy d’Espagne voudroit donner quatre de ses royaumes pour sortir
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d’affaires, que le pape en seroit bien aise et ne l’empescheroit point, ce qu’il
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me confirma plusieurs fois avec des termes qui faisoient beaucoup valoir
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cette résolution et donnoient à entendre obscurément que peut-estre tous
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les autres princes ne sont pas dans ce sentiment.

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En effect je croy que Venize traverseroit plustost un semblable dessein
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qu’elle n’y aporteroit de la facilité et il y a aparence que monsieur Contarini
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a eu deffence de ses supérieurs de plus parler de donner tous les Pays-Bas à
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l’infante pour la marrier avec le Roy comm’il en avoit fait une fois la
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proposition. Privata.

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