Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
246. Mazarin an Longueville Paris 1645 Oktober 28
Paris 1645 Oktober 28
Kopie: AE , CP All. 53 fol. 126–136 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 45 fol. 76–79.
Druck eines Auszuges: Mazarin , Lettrfs II S. 238–239.
Schreiben des Kurfürsten von Bayern (Beilage 1): offensichtliche Bereitschaft des Kurfürsten
zum Frieden und zur Disponierung des Kaisers dazu, Außerachtlassung der Interessen
Spaniens, eventuelle Überzeugung des Kaisers durch den Kurfürsten zur Aufgabe der Verbin-
dung mit Spanien; Beschwerde Mazarins beim Nuntius über den bayerischen Rückzug von den
Verhandlungen über Quartiere und Sicherheitsplätze. Einstellung Trauttmansdorffs gegen
Spanien. Militärische Nachrichten, Klage über die mangelnden Bemühungen der schwedischen
Armee um die Entlastung der französischen Truppen, Kontrast ihres eigennützigen Verhaltens
mit der Bündnistreue Frankreichs, Beschwerde darüber als Mittel zur Besserung ihrer Einstel-
lung . Schwierigkeiten durch das Eintreten Condés für den Abschluß der von Spanien
vorgeschlagenen Waffenruhe; Beilage 2: Text des spanischen Vorschlags. Türkenhilfe, Vorstel-
lungen de La Hayes in Istanbul wegen des Angriffes auf Kreta. Ankündigung der Ankunft der
erneuerten Vollmacht für Peñaranda; Anweisungen für ihn aus Madrid zu luxuriösem
Aufwand.
Faisant estat de vous dépescher un courrier exprès la semaine prochaine, je
ne vous diray que ce que j’ay de plus pressé par cet ordinaire. Je vous
adresse premièrement les copies de quelques lettres que monsieur le duc de
Bavières a escrites icy à monsieur le nonce Bagny lesquelles je vous prie et
messieurs vos collègues de considérer et d’y faire réflexion parce qu’il me
semble qu’on en peut tirer beaucoup de lumières de ses intentions, et qu’il
n’est pas seulement résolu à la paix, mais qu’il se fait fort d’y faire consentir
l’Empereur aux conditions qui nous seront les plus avantageuses, et si la
mission de Trautmansdorff est un effet des soins dudict duc, comme il y en
a apparence, c’est une marque qu’il marche de bon pied et que l’Empereur
n’a pas seulement envie de conclure bientost la paix, mais d’adhérer aux
conseils dudict duc, estant certain qu’il n’y envoiroit pas son principal
ministre pour ne faire qu’amuser le tapis.
Il semble encore que desdictes lettres, de ce qu’il a escrit autrefois des
négociations qu’il a eu avec les nonces qui ont esté icy, de ce qu’il a fait dire
par le père Vervau et du peu de sujet qu’il a d’aymer et de se fier aux
Espagnols qui ont en tout temps fait ce qu’ils ont pu contre luy, soit pour
luy faire perdre tout crédit près de l’Empereur qui a tousjours esté le point
plus précis des intentions des ambassadeurs d’Espagne à Vienne, soit pour
l’affoiblir ayant usé de toutes sortes de ruses pour luy oster le commande-
ment de l’armée de la ligue, il semble dis-je qu’il songe seulement aux
intérestz de l’Empire sans se soucier beaucoup de ce qui arrivera aux
Espagnols, quoyqu’il témoigne pourtant de croire que ceux-cy reconnois-
sant que l’on puisse conclure la paix dans l’Empire sans eux se rendront
plus faciles à consentir aux prétentions que nous avons à leur esgard pour
ne demeurer pas seuls à soutenir la guerre. Peut-estre que je me trompe,
mais je ne laisseray pas de dire qu’encore que vraysemblablement l’ Empe-
reur ayt plus d’amour et de tendresse pour le roy d’Espagne que le duc de
Bavière, l’Impératrice ne travaillant continuellement qu’à cela, néantmoins
j’estime que la considération du duc de Bavières qui avec ses propres forces
traisne la pluspart des électeurs et des autres princes d’Allemagne sera plus
capable de faire prendre une dernière résolution à l’Empereur que toute la
tendresse qu’il peut avoir pour l’Espagne et qu’ainsy la crainte prévaudra
dans son esprit à l’amour. J’ajousteray encore à ce que dessus sur lesdictes
lettres ce que j’y ay trouvé à redire a esté que le duc de Bavière s’excuse
quasi de tout le fondement de nostre négociation particulière avec luy,
comme de nous asseurer des quartiers, nous donner des places et quelques
autres points, et je m’en suis extrêmement plaint au nonce afin qu’il en
escrive fortement audit duc et luy fasse connoistre que quelque bonne
intention que nous ayons pour luy malaisément il en pouroit recevoir des
effets de son costé s’il ne prenoit une bonne résolution de nous donner des
marques réelles des protestations qu’il nous fait continuellement, et je me
suis encore estendu sur autres points aux mesmes termes desquels vous et
messieurs vos collègues vous estes servy avec son ambassadeur afin qu’il
reconnoisse que les ministres du Roy icy et ceux que [!] Sa Majesté à
Munster tiennent le même langage.
J’ay cru aussy à propos de vous dire pour vostre information que ce
Trautmansdorff qui vient à Munster a esté tousjours tenu pour fort bon
allemand, aymant extrêmement son pays, fort amy du duc de Bavière et qui
du temps d’Ekemberg
Johann Ulrich Fhr. von Eggenberg (1568–1634), 1628 Hg. von Krumau; Direktor des
Geheimen Rates unter Ferdinand II. ( NDB IV S. 331f. ).
jamais estre gagné par eux pour en recevoir des pensions ou des présens. Il
est vray que depuis ils ont tant fait jouer de ressortir qu’ils l’ont obligé d’en
prendre et ont mesme fait des grâces à ses enfans, mais il est à croire que
dans un coup de partie comme celuy dont il s’agit d’asseurer le repos de
l’Empire et son establissement, l’inclination naturelle reviendra et sera la
plus forte, puisque mesme la bonne volonté qu’il a témoigné aux Espagnols
n’a pas jusques icy produit les effets qu’ils s’en fussent pu promettre,
n’ayant pas hésité à leur faire connoistre en beaucoup de rencontres qu’il
préféroit le service de son maistre et le bien de l’Empire à toutte autre
considération. Je m’asseure que pour se rendre agréable auprès dudit
Trautmansdorff et gagner son esprit il n’y aura point de meilleur moyen
que de luy tenir de semblables discours et le piquer de cette générosité. Je
me souviens que le comte de Collalto
Rambaldo Gf. von Collalto (1579–1630); 1624 Hofkriegsratspräsident, 1629 Oberbefehlsha-
ber der ksl. Truppen in Oberitalien ( NDB III S. 320–322 ).
haïssoit au dernier point Trautmansdorff, m’a dit beaucoup de fois que
celuy-cy estoit l’ennemy des Espagnols, qu’il avoit tousjours contrarié les
résolutions que l’Empereur avoit pris pour leur plaire dans l’affaire de
Mantoue et qu’en tous les conseils il soustenoit opiniastrement que si les
maximes et les caprices d’Espagne avoient lieu auprès de l’Empereur, il
seroit bientost réduit en mauvais estat. J’ay sceu aussy que quand l’ Impéra-
trice fut dernièrement obligée de sortir de Vienne à cause de l’approche de
l’armée de Torstenson , les ministres du roy d’Espagne et la mesme
Impératrice dirent que Trautmansdorff l’avoit fait faire afin que l’Empereur
eût plus de liberté de conclure un accord avec les Suédois sans avoir esgard
aux intérests d’Espagne, à quoy il eût eu grande difficulté si l’Impératrice
eût esté présente. Je veux encore adjouster que je n’eus pas grande peine de
mettre Galas et Picolomini contre les Espagnols et malgré eux s’opiniastrer
à ramener les trouppes en Allemagne lorsque je leur fis connoistre que les
Espagnols ne se soucioient guères de sacrifier l’Empereur et de laisser ses
Estats exposez aux invasions du feu roy de Suède pourveu qu’ils pussent
satisfaire à leur passion et venir à bout des desseins qu’ils avoient en
Italie.
Die vereinigten kaiserlich-bayerischen Truppen haben unsere Armee hart
bedrängt und bis vor Philippsburg verfolgt. Véritablement ayant veu Konis-
mark se retirer lorsque nostre armée estoit sur le point de combattre celle
de Bavière
sans nous en dire un seul mot par lequel mesme ils ont consenty qu’il
donnast ses trouppes à l’Empereur et voyant aujourd’huy toutes les forces
de l’Empire nous tomber sur les bras sans qu’il soit fait mention des
Suédois non plus que s’il n’y en avoit point en Allemagne dans un temps où
monsieur Torstenson dégagé de son siège de Brin , fortifié du corps de
Konismark et de l’autre qui estoit employé à la guerre de Dannemark,
devoit donner plus de crainte à l’Empereur de ses progrez dans les pays
héréditaires, messieurs les ministres de Suède ne pourront désavouer qu’ils
n’ayent le plus souvent plus d’esgard à leur intérest particulier qu’au bien
de la cause commune et qu’ils correspondent fort mal à l’ardeur et à la
sincérité avec laquelle nous avons mis le tout pour le tout afin de les assister
quand ils en ont eu besoin, en quoy il y auroit beaucoup à dire si j’escrivois
à d’autres personnes qu’à vous et à messieurs vos collègues qui estes bien
informez de tous les sujets de plaintes que nous avons desdits Suédois, qui
croyent que nous devons tout dépenser et tout hazarder, soit en nous
joignant à eux comme nous avons fait diverses fois, ou divertissant les
forces ennemies afin qu’elles ne tombent pas sur leurs bras. On voit par
l’expérience qu’ils ne se trouvent pas obligez à faire le moindre pas pour
nous assister quoyque la cause publique dans laquelle ils ont un esgal
intérest puisse beaucoup souffrir des désavantages que nous recevrions. Il
est bien difficile à digérer de voir qu’ils ayent conclu avec Saxe, luy
permettant d’envoyer ses forces à l’Empereur et que la sincérité de nostre
procédé nous ayt obligé à différer la réponce au duc de Bavière avec lequel
nous pouvions conclure en rendant son armée inutile. Tout cecy me semble
si fort qu’à mon avis la meilleure réponse qu’ils puissent faire quand vous
leur en parlerez, c’est le silence et la confusion. J’ay escrit comme il faut
là-dessus à monsieur de La Thuillerie et parlé au résident qui est icy en des
termes bien pressans. C’est pourquoy continuant à le faire aussy de vostre
costé avec sentiment aux ministres d’Osnabruk, il y a lieu d’espérer que
l’on en usera mieux de leur part à l’avenir, et s’ils ont eu dessein de réparer
en quelque sorte ce qui s’est passé monsieur Torstenson aura pris la
résolution de marcher ou envoyer Konismark dans le Haut-Palatinat qui est
l’unique moyen pour rappeler les forces de l’Empereur et donner lieu aux
nostres de prendre des quartiers delà le Rhin. Nous ne pouvons pourtant
pas l’espérer si l’armée de Bavière a pu faire demeurer avec elle les trouppes
de l’Empereur le temps qui aura esté nécessaire pour s’emparer des places
que nous avions pris depuis le passage de monsieur le duc d’Anguien,
lesquelles estans absolument nécessaires pour l’établissement desdits quar-
tiers , la saison est trop avancée pour se promettre de les pouvoir reprendre
assez à temps.
Wir haben bei dem Rückzug über den Rhein einen großen Teil unserer
französischen Infanteristen verloren. Dagegen hat der Einsatz der Kaiserlichen
gegen uns zweifellos für die Schweden große Vorteile gebracht.
L’ambassadeur de Venise après avoir entretenu fort au long Monsieur le
Prince sur l’estat présent des affaires de la chrestienté, particulièrement sur
les progrez du Turc et le préjudice que la religion catholique reçoit de tous
les costez, luy a dit qu’il ne tenoit qu’à nous de conclure une suspension
générale retenant tout ce que nous avons, puisque le roy d’Espagne y avoit
consenty par escrit, ce que mondit Sieur le Prince ayant pris pour argent
comptant il m’en est venu parler, me protestant qu’il n’avoit rien répondu
audit ambassadeur et qu’il ne s’estoit ouvert de sa pensée à qui que ce soit,
mais ledit ambassadeur ne dit pas de mesme et diverses autres personnes
m’ont asseuré que Monsieur le Prince débitoit partout qu’il estoit prest à
signer et qu’il ne falloit pas perdre un moment de temps pour conclure
cette suspension comme les Espagnols l’avoient proposé et cela sans avoir
esgard aucun aux Suédois s’ils s’y opposoient. Comme je vois que ledit
ambassadeur aura escrit à monsieur Contarini, je ne doute pas que vous ne
vous en apperceviez par le discours qu’il vous en tiendra quoyque cela ne
fasse rien dans l’effet. Vous ne sçauriez pourtant vous imaginer la peine
qu’on a de voir que quelque soin qu’on apporte afin que Monsieur le Prince
parle et réponde aux ministres comme font les autres du conseil, on n’en
peut venir à bout et on ne reconnoist que trop le préjudice que cela cause à
l’adresse et à la prudence avec laquelle vous et messieurs vos collègues
portez une si importante négociation où dans le commencement rien ne
doit estre plus caché aux ennemis et aux médiateurs que ce que nous
désirons effectivement.
Après avoir fait connoistre à Monsieur le Prince ce que je devois en
particulier, j’ay voulu aussy lire dans le conseil la proposition du roy
d’Espagne comme elle a esté donnée à l’ambassadeur de Venise afin de faire
voir qu’il ne fait pas un grand effort pour le bien de la religion catholique à
proposer une supension dans les termes qu’il fait, veu que c’est le seul salut
pour ses affaires dans la décadence où elles se trouvent, d’autant plus qu’il
nous seroit extrêmement préjudiciable de la recevoir dans les termes qu’il
l’a proposé. Je vous en envoye la copie que j’avois cru jusques icy estre la
mesme que m’avoit donné monsieur le nonce , mais j’ay trouvé qu’elle
estoit encore plus offençante ainsy que vous verrez dans les endroits que
j’ay barré.
Die spanische Hilfe für Venedig beschränkt sich auf ganze fünf Galeeren.
Frankreich dagegen hat 2000 Infanteristen und ebensoviel Matrosen verspro-
chen . Vier Schiffe sind bereits vor zwei Monaten zur venezianischen Flotte
aufgebrochen. Der Kauf von Kriegsschiffen durch die Venezianer in den
Generalstaaten wird von Brasset gefördert.
Et outre les ordres réitérez qui ont esté donnez à monsieur de La Haye de
parler fortement à la Porte touchant l’invasion qu’a fait le Grand-Seigneur
au royaume de Candie jusque-là que le Roy seroit obligé de songer à ses
affaires, puisqu’il voyoit attaquée sans aucune raison la République avec
laquelle le Grand-Seigneur vivoit en aussy grande amitié comme avec la
France mesme, je vous diray confidemment qu’encore que je n’aye pas un
sol vaillant, ayant offert en mon particulier dans ce rencontre quelque
assistance à la République et ayant esté acceptée, j’ay pris cent mil escus à
intérest dans la banque de Lion et de Paris et les leur ay fait remettre, vous
suppliant que personne ne puisse avoir connoissance de cette petite marque
de mon affection, laquelle pourtant estant au-dessus de mes forces doit
servir pour faire connoistre ce que je ferois de plus si j’en avois le
pouvoir.
Pour le présent je ne répliqueray autre chose à vostre dernière lettre que
pour louer vostre négociation d’Osnabruk qui ne pouvoit estre plus adroite
ny plus prudente.
J’oublios à vous dire que j’ay eu avis d’Espagne que l’on envoyoit au comte
de Pennarenda le pouvoir en la forme qu’il faut et que l’on l’a désiré, sans
doute ce sera le dernier courier qui a passé icy qui le luy a porté.
On m’avertit aussy que le roy d’Espagne donne ordre audit comte de faire
tous ses effortz pour nous esgaler, luy mandant de tenir des hallebardiers et
quelques gardes à cheval, mais on peut bien dire avec vérité qu’il court la
fortune de cette grenouille qui creva pour vouloir se trop enfler et qu’il
n’est pas en toute la puissance de son maistre de le mettre en estat de vous
esgaler, puisque la naissance y a mis de trop notables différences et me
remettant du surplus à ce que je vous manderay bientost par courier
exprès …
1 Kurfürst Maximilian an Bagno, München 1645 Oktober 4 und 11, Kopie in AE , CP Bav. 1
fol. 477–481’ und 482–485 :
vom 4. Oktober: Auf Ihre Schreiben vom 2. und 9. September; in ihnen teilen Sie mir mit,
daß infolge des Berichtes Gramonts die französischen Gesandten in Münster Vollmacht zu
einem Abschluß mit mir bekommen haben und Weisungsbefugnis gegenüber Enghien zur
Einstellung aller Feindseligkeiten; weiterhin heben Sie die Bedeutung dieses Abkommens für
die Beförderung der allgemeinen Friedenstraktate hervor, weisen aber auch auf mögliche
Verzögerungen hin angesichts der Restitutionsforderungen Spaniens und des Kaisers gegen-
über Frankreich und des Streites der Reichsstände über den modus consultandi; Sie fordern
deshalb, daß ein neutraler Fürst bei den Spaniern und dem Kaiser erkundet, was diese bereit
sind, an Frankreich abzutreten. Für diese und noch weitere Mitteilungen danke ich Ihnen.
Der Eingang der Vollmacht zu einem Abkommen und zur Einstellung der Feindseligkeiten
wurde auch von den französischen Gesandten in Münster meinen Vertretern mitgeteilt,
wobei es hieß, man würde auch versuchen, die Einstellung der militärischen Unternehmun-
gen Schwedens zu erreichen.
Soggerisco però a Vostra Signoria Illustrissima in confidenza che li signori plenipoten-
ziarii francesi sudetti fatta la sopradetta proposta chiederno dal mio ambasciatore ch’io
primieramente m’obligassi a non dar più aiuto all’Imperatore nè con le mie genti dell
Imperio nè in nessun’altro modo, e che compartissi gli quartieri col duca d’Anguien e
dassi in mano a quella corona per sigurtà maggiore d’ambe le due conditioni dette la
fortezza d’Eremberstain, che doppo la pace fatta s’offeriva a restituir al legitimo
padrone. Alla consolatione mia grande d’esser stata conosciuta la sincerità mia et io
ammesso a trattati ugual è stata la mortificatione che mi siino state proposte conditioni,
il cui adempimento non sta in volontà e potere mio, mentre per la prima il tener otiose
le genti mie dell’ Imperio alle quali non io solo ma li stati dell’Imperio hanno
somministrato sinhora il sostentamento per esser mantenute per diffesa loro, et star’a
banda, che oltro la Suetia etiam la corona di Francia attacchi et estremamente opprima
il sovrano capo di detto Imperio causarebbe la total’ estirpatione della religione
pericolante per altro nell’Imperio, nè io come vasallo, elettore e condottiere dell’armata
dell’Imperio detto commessami per sua diffesa, et da me con tal obligo accettata non
potrei renderne conto a Dio, al Imperatore et a tutto l’Imperio a cui il giuramento si
strettamente m’obliga.
Per l’altra ciò non è in poter mio atteso che (his stantibus) i stati sudetti unitamente
ricusarebbero di contribuire il mantenimento di esse genti dell’Imperio et in tal caso
questo s’adossarebbe a me solo, o che sarei necessitato a rinontiarne per mancamento di
mezzi il commando totalmente all’ incontro e nelle congiunture presenti, non voglio
sperare che la corona di Francia voglia ch’io nella pacificatione in più modi e
particolarmente per causa dell’elettorato tanto interessato mi trovi disormato et esposto
alla discretione d’ogn’ uno, etiam di chi per questo trattato particolare si sentirà offeso,
dove si deve anco considerare, che la corona di Suecia a ciò non solo non ha astretta
Sassonia nel concludere l’amnistitio, ma piutosto vi ha messa espressamente questa
conditione, che gli trattati siano conclusi salvo giuramento di fedelta al Imperatore, e fu
permesso a quello elettore di giuntare le sue genti proprie, non del Imperatore come
sono le mie, alle Cesaree contro li medesimi Suessesi, come di già è seguito. Altro
sarebbe quando la corona di Francia all’incontro medesimi [!] unamente dichiarasse di
non far più guerra all’ Imperatore e di non assistere alla corona di Suetia contro di esso,
che all’hora apparirebbe forsi come si potesse giunger’al concerto et aggiustamento
della prima conditione sudetta.
L’istessa difficoltà et impossibiltà milita ancora nel ripartimento de quartieri, atteso che
questi in vigore delle costitutioni antiche dell’Imperio sono stati concessi da’ stati et
dall’Imperatore assignati all’armata mia dell’Imperio, hora stante queste congiunture è
commun costume ingerirmi nell’offittio dell’Imperatore come capo e de medesimi stati
a cui paesi sogliono esser assignati per quartieri d’inverno e di cui come principi liberi
dell’Imperio tengono assoluto domino, tanto meno sta in arbitrio mio quanto meno
essi vi consentirebbero o l’aprobarebbero, anzi ancora in questo controverrei il
strettissimo giuramento mio quando io in cambio di dovuta difesa c’ho presa sopra di
me et per la quale essi contribuiscono alla detta armata mia i proprii paesi loro dovessi
consignare per quartieri per pacta et conventiones in mano a quelli che finhora
hostilmente hanno invasi li stati sudetti.
La fortezza d’Embrestain non dipende punto in minima parte dal commando o
dispositione mia ma dalla medesima corona di Francia fu concessa per sequestro al
prencipe elettore di Colonia mio fratello il quale n’è come depositario precisamente, la
guarnigione che vi sta ha giurato fideltà all’Imperatore et a monsignore l’elettore di
Treveri come legitimo signore dopo la sua liberatione, quale pretende quella piazza per
se come attinenza del suo rivenuto e perciò a ricevuto il giuramento da quel
commandante. His stantibus lascio che Vostra Signoria Illustrissima medesima giudichi
se queste conditioni siino in arbitrio mio, et io mi possa risolvere contro il dovere e
giuramento mio, e si fatto che seben promettessi e concedessi il tutto che da me per tal
conto viene richiesto, non dimeno il tutto dippenderebbe dell’essecutione che non
haverebbe mai effetto, di modo che io in trattati simili altro vantaggio non trovarei se
non invece d’affetto e benevolenza che presso la corona di Francia cerco e desidero,
maggiore dispiacere, disreputatione d’esso odio et alteratione di tutto l’Imperio e di
tutti gl’elettori, principi e stati suoi membri e massime di quelli i cui stati de quali non
sono nè signore nè padrone, presumerei di dare ad altri mediante li trattati sudetti.
Onde mi giova di sperare che la corona de Francia non intenda di persister in queste
conditioni impraticabili ma piútosto con megliore sentimento che desidero d’ottenerne
incaminare i trattati et proporre conditioni tali che siano in poter mio e nelle quali io da
me senza altrui riguardo possa dispensare assolutamente per quello il cardinal Mazarini
per mezzo del cardinal Grimaldi
volte.
All’hora senza alcun altro rispetto o riflesso si potrà dar mano e fine al trattato et alla
corona di Francia resterà libero di volgere l’armi sue c’hora sono nell’Imperio a piacere
suo, nè havrà che temere diversione o invasione hostile d’all armi mie dell’Imperio.
Con speranza che la corona di Francia metterà a consideratione queste convenienze, ho
spedito a Munster un mio consigliere a posta accompagnato d’ogni instruttione
necessaria per i miei ambasciadori di proporre, trattare et anco concludere quello che
dopo l’altrui proposta di conditioni a me possibili s’haverà concertato et aggiustato.
Prego dunque Vostra Signoria Illustrissima instantemente che Le piaccia di representa-
re alla maestà della Regina, al signor Cardinale et altri signori ministri principali tutte
queste circonstanze con render capaci e disporgli a formar conditioni e mandarne
gl’ordini ancora a signori plenipotenziarii in Munster che sieno in poter mio e
praticabili assicurandoli appresso che d’al canto mio non troveranno renitenza che sia,
ma vedranno dagl’effetti con quanto rispetto e desiderio io ambisca di piegare quella
corona all’antico e per la casa mia molto giovevole affetto, gratia e protettione.
Intorno la pretentione dell’ Imperatore e Spagnuoli della totale restitutione mi riporto
all’informationi mie reiterate con l’antecedenti et assicuro Vostra Signoria Illustrissima
che l’Imperatore sopra di ciò non ricusa trattato e di cedere quel sempre tanto, che
faccia vedere che Sua Maestà piutosto cherchi la pace che l’interesse proprio. Delli
sentimenti di Spagna non tengo particolare notitia, tengo però assicurato dalla maestà
Caesarea che etiam quella corona non vi mostrerà renitenza, di modo che hora si sta
solo in questo che segua il congresso e trattato, che mostrerà sicuramente l’effetto che
in ciò non ho frustrata quella corona nè li signori plenipotenziarii suoi a quali già grand
pezzo fa ho fatto dar parte di tutte queste dispositioni, ma attualmente sperimenteran-
no l’opera mia impiegatavi.
Delle diversità de’ passaporti spagnuoli non posso dar’ informatione, ma che d’indi
nasca la discrepanza tra li stati dell’Imperio nel modo di consultare, posso assicurare
Vostra Signoria Illustrissima del contrario e che tutta questa dissentione tra essi e nata
se non dalla suggestione de’ ministri suetesi, che invece della libertà di Germania
cercano d’anullare le leggi e constitutioni dell’Imperio a preiudicio della religione et a
tal fine suggeriscono a protestanti e questi a loro novi et inusitati modi di trattare per
cui mezzo sperano d’ottenere per Luterani e Calvinisti maggiore dominio sopra li beni
ecclesiastici nell’Imperio e dare così successivamente l’ultimo esterminio alla religione
havendo a quest’effetto fatta la pace con Danimarca e l’amnistitio con Sassonia per
godere nel congresso l’appoggio di questi due prencipi et unire tanto maggiori forze per
atterire i catolici dell’Imperio, anzi finalmente tirare unitamente in campagna seco i
medesimi protestanti, Danimarca, Inghilterra et Holandesi per rendersi così padroni
tanto dell’Imperio quanto consequentemente etiam della Francia. E questo a parer mio
è il principal motivo perché la Francia debba accelerare la pace, e sparmiare l’armi senza
aspettare più questi estremi del fatto. Torno dunque a pregare Vostra Signoria
Illustrissima con caldezza à ponderare intimamente tutto questo e con la Sua destrezza
e prudenza a favore della causa commune della religiosa e reggimine politico, come
particolarmente per consolatione privata mia negotiarvi sopra che Le rimanga il vanto
immortale d’haver redintegrata la religione nell’Imperio, reconciliati l’Imperatore et i
re e racquistato l’affetto, amore et propensione di quella corona per la persona e
posterità mia, che ne la riconoscerà sempre per autore.
Vom 11. Oktober: Intendo compiacere dalle ultime di Vostra Signoria Illustrissima sotto li
16 caduto che Ella habbia alla maestà della Regina testificato in voce il mio rispetto e
buona volontà verso quella corona e Sua Maestà l’habbi agradito et che anco il cardinale
Mazarini Le habbi detto il medesimo, come ancora che li signori plenipotentiarii habbino
ricevuti reiterati ordini in Munster di corrispondere con ogni confidenza con gli
ambasciadori miei, a che soggiongo in risposta che sebene non vi manca la corrispon-
denza detta, l’abbocarsi spesso et altre dimostrationi simili havendosi etiam offerto detti
signori plenipotentiarii come avisai la passata di venir a trattato per introdurre
confidenza et intelligenza maggiore, nondimeno si persiste sempre non solo in quelle
conditioni, che secondo pienamente Le dimostrai con le prossime antecedenti mie, non
sono in potere mio, anzi dopo l’haversi li medesimi plenipotentiarii offerti a consegnare a
miei un progetto sopra di che si possa negotiare a detto fine, l’hanno poi negato e mi
trattengono così nonostante tutte le mie sincerationi et offerte più sule speranze de’
trattati che con l’attuale principio di questi, appunto come ancora nell’ affare del
Palatinato per cui stabilimento la corona di Francia mi ha tante volte date promesse e
fatte offerte, tuttavia vengo trattenuto con eshibitioni moderate e dubiose in modo che
alla fine posso vedere chiaramente che da per tutto prevale il riguardo di non offendere la
corona di Suetia et che quello tante volte mi è stato promesso etiam per lettere espresse
della corona di Francia sortisca mino effetto ancorchè questa nei trattati suoi particolari
non habbi riguardo alla Francia, ma fondi il tutto sopra gl’interessi privati e l’estirpatione
della religione conformandosi successivamente in questa independenza come d’ avantag-
gio attestano i trattati con Sassonia seguiti senza saputa di Francia come gli stessi
plenipotentiarii confessano a segno che forsi questa si pentirà al vedere quanto questi
rispetti l’habbino nocciuti e che non restera più libero il rimediarci come sarebbe
s’introducessero meco questa bona intelligenza. Dal canto mio ho adempito quanto mi
son’ offerto, ho disposto l’Imperatore alla sodisfattione nel modo avvisato e me son’
adoprato per la pacificatione quanto humanamente m’é stato possibile e tutto ciò senza
riflessione, massime per esser io prima et avanti nascesse questo punto nella causa Palatina
stato assicurato dell’assistenza di Francia che successivamente contro speranza hanno
voluto conditionare con la sudetta sodisfattione Cesarea et hora ancor d’al conto mio
habbi sodisfatto a quanto mi sono offerto, si ristringe gl’interessi miei ad altri rispetti, si
offerisce trattati da cui essecutione non sta in potere mio et offerendosi di venire a
trattarne mi si nega il progetto che regolarebbe i medesimi trattati, di modo che del
tutto resto perplesso ne so quello mi possa promettere.
Prego per tanto caldamente Vostra Signoria Illustrissima che voglia disporre le cose in
modo che non solo presso la corona di Francia io possa scorgere quella reciproca
confidenza c’ho offerta e penso di mostrale, ma che anco d’essa li signori plenipoten-
tiarii di Munster ricevono ordini espressi di proporre conditioni possibili e convenienti
al giuramento c’ho prestato all Imperio.
Al signore cardinale Bicchi scivo a parte reddendogli gratie de suoi buoni uffitii con
speranza che se l’Eminenza Sua vorra favorirmi del primiero suo affetto per mezzo suo
insieme con Vostra Signoria Illustrissima s’addorseranno le cose con quella corona.
Spagnuoli per quello da Munster son’ avisato di sicuro già si sono offerti per la
sodisfattione di Francia sichè il negotio com’ho ricordato piu volte dipende adequata-
mente dagl’attuali trattati, ne’ quali quando la corona di Spagna volesse mostrarsi
renitente contro dovere, non è più pronto mezzo che di trattare e concludere con
l’Imperio, che son sicuro quando Spagnuoli vedranno che con l’Imperio si vien’ alla
conclusione, e così l’armi francesi destinati per l’Imperio resteranno talmente disimpeg-
nate che etiam contro essi potranno operare assai più facili si mostreranno nella
sodisfattione che la corona di Francia per hora s’imagina. Ma quando questa medesima
nella buona apertura presente voglia dilungare i trattati nè abbracciar occasione alcuna
che potrebbe disporre la pace, si deve anco considerare se tutto’l mondo non farà
concetto, francesi non guardare nè alla pace nè alla sodisfattione che mostrano di
pretendere, mà l’intentioni loro esser tali che non ardiscono palesare ma pensano di
scoprirle se non secondo soggeriranno l’occasioni.
Sopra le sodisfattioni dell’Imperio ho scritto la passata a che termine l’habbi condotto,
cui premerò per il compimento sperando all’incontro che presso la corona di Francia
ciò mi cederà a commodo nelle mie giuste pretensioni et interessi privati, altrimente mi
sarebbe strano rendermi esoso per tutto, perderne la speme d’assistenza in causa
Palatina, et in questa etiam da Francia non potermi assicurare di fermezza alcuna.
Piaccia a Vostra Signoria Illustrissima di communicare questa lettera non solo a signore
cardinale Mazarini, ma ancora al cardinale Bicchi acciò mediante li favorevoli ricordi di
questo si renda più capace quello e per commun opera d’ambedue venga maggiormente
raccomandata a quella corona la pace del Imperio e l’interessi miei come ansiamente
desidero …
Wie sich soeben erfahre, hat Torstenson in den von ihm besetzten Teilen Böhmens den Klerus
auf die Krone Schweden schwören lassen; wer sich weigert, soll ausgewiesen werden. Dies ist
ein Verstoß gegen den Bündnisvertrag mit Frankreich, der jede Änderung in Sachen der
Religion verbietet.
PS: Ich habe mich zugunsten Longuevilles wegen des Altesse-Titels beim Kaiser eingesetzt.
Seine Gesandten werden in dieser Frage dem Vorbild des Nuntius folgen. Wegen der
französischen Satisfaktion wird Trauttmansdorff alle Vollmachten haben; ich werde mich
weiter für diese Satisfaktion einsetzen.
2 Spanischer Waffenstillstandsvorschlag [fehlt].