Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
240. Mazarin an Longueville Fontainebleau 1645 Oktober 20
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Fontainebleau 1645 Oktober 20
Kopie: AE , CP All. 53 fol. 100–104’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 45 fol.
54, 55, 56, 57–57’. Druck eines Auszuges: Mazarin , Lettres II S. 238–239.
Verhandlungen mit Bayern: Verweis auf nr. 241, gleiches Interesse Frankreichs und Bayerns an
der Einschränkung der kaiserlichen Macht, Vertrauen auf das Fortbestehen der Verhandlungs-
bereitschaft des Kurfürsten. Verhandlungen mit Spanien: Ankündigung eines weiteren Memo-
randums , Drängen der spanischen Minister auf einen Friedensschluß, Entschluß zur Unter-
zeichnung des Friedens bei Ausbleiben der innerfranzösischen Unruhen oder der Gelegenheit zu
einem Separatabkommen mit den Generalstaaten. Haltung Chigis: ungünstige Darstellung
Frankreichs in seinen Briefen, skeptische Beurteilung der Möglichkeit des Friedens wegen der
Haltung Frankreichs; Notwendigkeit der Geheimhaltung der Informationsquellen. Eventuelle
Abneigung Contarinis gegen Frankreich wegen der Störung des europäischen Gleichgewichts
durch die französischen Erfolge. Besetzung Kurtriers; militärische Nachrichten.
Pour réponse à la vostre dont il vous a plu me favoriser du 8 e du courant, je
me remettray premièrement touchant la négociation de Bavière à ce qui en
est contenu dans le mémoire du Roy et adjousteray seulement que
considérant que ce prince a les mesmes intérestz que nous avons à modérer
la grandeur et la puissance de l’Empereur et à réduire en tel estat les affaires
d’Allemagne qu’il ne soit pas au pouvoir des empereurs d’en disposer
absolument et d’ailleurs qu’il ne peut venir à bout ny de cela ny d’aucun
autre intérest particulier qui le regarde dans la conclusion de la paix que par
le moyen de la France, je ne puis croire qu’il se retire de cette négociation
après nous y avoir reconnus favorables sans avoir esgard au mauvais estat
des affaires de l’Empereur et aux forces de ce royaume et de ses alliez, et
que quelque disgrâce qu’il nous arrivast nous serions toujours en estat de le
revisiter bientost et de le travailler de nouveau avec des armées considéra-
bles . La conduite que vous aviez résolu et messieurs vos collègues de tenir
avec les ministres de Bavières, ne peut estre meilleure ny plus accorte aussy
bien que le dessein que vous aviez de tirer quelque consentement des
Suédois en cette affaire.
J’essayeray de vous envoyer au premier jour un mémoire encore plus
particulier que celuy que vous avez receu depuis peu touchant les affaires
d’Espagne . J’ay différé tant par faute de loisir que pour ne l’avoir pas cru
nécessaire avant la venue à l’assemblée des députez de Messieurs les Estats.
Outre ce que chacun peut voir de l’estat auquel se trouve aujourd’huy la
monarchie d’Espagne, nous recevons avis de personnes de la foy desquelles
on ne peut douter et qui sont très informées des secrets plus cachez de ce
roy-là qui portent que sa foiblesse est beaucoup plus grande que l’on ne
croit et que manquant de soldats, d’argent et de bonne fortune, ses
ministres luy font de continuelles harangues afin de luy persuader à faire la
paix à quelques conditions que ce puisse estre, et croyent tous qu’il faut
couper un membre courageusement pour sauver le reste du corps, parce que
le temps viendra que l’on poura avoir sa revanche de tous les dommages
qu’ils ont soufferts.
Qu’enfin la résolution qui a esté prise dans ce conseil-là est que si dans peu
de temps on ne voit naistre en France quelques brouilleries que de mal
affectionnez au service du Roy et envieux de la gloire de ce royaume leur
font espérer, ou s’ils se voyent tout à fait frustrez de l’attente où ils sont de
diviser Messieurs les Estats d’avec nous par les soins, l’argent et les offres
avantageuses qu’ils font, ils concluront la paix à toutes les conditions que
nous voudrons leur imposer.
Je ne sçay comme vous autres messieurs estes satisfaits de vostre nonce. J’ay
avis de Rome et de Cologne que ses lettres sont tousjours dressées en façon
qu’elles puissent plaire au pape, c’est-à-dire peu favorablement pour nous.
J’ay mesme sceu qu’il a fait par delà une raillerie avec les ambassadeurs
d’Espagne, disant que l’ambassadeur de Brandebourg l’envoya visiter par
un catholique et monsieur le duc de Longueville par un Huguenot et qu’il
leur a dit outre cela qu’il croit la paix plus éloignée que jamais à cause de
nos réserves, et que vostre mission, Monsieur, n’avoit servy à autre chose
qu’à réunir les esprits de monsieur d’Avaux et de monsieur Servien, de la
division desquels les médiateurs se prévaloient extrêmement, comme aussy
à soustenir mieux les prétentions de la France et à insister plus fermement
pour les faire valoir. Ces doléances que je sçay aussy que le Contarini a fait
de son costé ne vous sont pas peu avantageuses et doivent augmenter vostre
gloire près de ceux-mesme qui s’en plaignent, mais je vous conjure de vous
servir de tous ces avis en sorte qu’on ne puisse connoistre d’où ils viennent
parce que les recevant en partie de la maison mesme du nonce, il pourroit
découvrir et rompre cette intelligence dont on tirera peut-estre quelque
profit. Si vous les trouvez véritables vous aurez moyen de juger de
l’intention dudict nonce auquel on pourroit bien permettre de flatter les
Espagnolz dans des bagatelles et en certaines apparences, pourveu qu’après
dans l’effet et le solide nous le trouvassions favorable à nos intérestz.
Il est impossible que le Vénitien avec la maxime de sa République qui
voudroit tousjours voir balancées la puissance et les forces des princes de
l’Europe et particulièrement de la France et de la maison d’Austriche, ne
regarde d’un oeil de jalousie les prospéritez de ce royaume, mais ce qu’il y a
de bon pour nous est que pour estre médiateur, il faut qu’il en fasse la
fonction en manière convenable et s’il a droit de nous faire des propositions
pour la paix, il n’a pas droit de nous obliger à les accepter quand nous ne les
jugerons pas raisonnables.
Il y a longtemps que j’ay ma pensée tournée vers Trèves pour oster par cette
conqueste leurs quartiers aux ennemis et les prendre pour nous. Monsieur
le duc d’Anguien avec qui j’en ay souvent discouru le sçait bien. Vous
jugerez de là, Monsieur, si j’approuve la proposition que vous m’en faites et
si je souhaitte avec passion que les choses se mettent en estat de la pouvoir
réduire à exécution.
Das Vorrücken unserer Armee in Flandern gegen La Bassée hat keinen Erfolg
gebracht. In Italien operiert Prinz Thomas so erfolgreich, daß im Mailänder
Gebiet schon eine offene Revolte gegen Spanien auszubrechen droht.