Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
239. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 Oktober 14
Münster 1645 Oktober 14
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 131–139 = Druckvorlage. Duplikat für Mazarin: AE , CP
All. 45 fol. 48–49’. Kopien: AE , CP All. 48 fol. 470–471; AE , CP All. 53 fol. 92–94’. Druck:
Nég. secr. II, 2 S. 176–178; Gärtner VI S. 472–477.
Aufschub der Antwort auf nr. 225–227 bis zur Rückkehr Longuevilles aus Osnabrück. Drängen
bei den schwedischen Gesandten auf Unternehmungen Torstensons gegen die kaiserlichen
Truppen, Erinnerung an das französische Entgegenkommen bei Wünschen Torstensons. Andau-
ernde Zurückhaltung der bayerischen Gesandten, Ankündigung eines Sonderbeauftragten des
Kurfürsten, eventuelle Absicht des Kurfürsten auf Fortsetzung der Verhandlungen nach der
Sicherung seiner Quartiere, Bereitschaft der Gesandten zur Aufwendung jeglicher Mühe für den
Abschluß des Abkommens. Maßnahmen zur Verhinderung der Auszahlung der Gelder für
Rákóczy; Absicht Croissys auf eine Reise nach Istanbul, Möglichkeit der Widerrufung des
Friedens mit dem Kaiser. Spanische Angelegenheiten: Ablehnung aller Vorschläge der Mediato-
ren , Vorschützen mangelnder Instruktionen für die Beratung von Heiratsprojekten.
Nous ne respondrons pas particulièrement à vostre dépesche du dernier
septembre composée de deux lettres et deux mémoires
de monsieur le duc de Longueville qui est à Osnabrug. A son retour nous
communiquerons avec luy sur le tout et y ferons response conjoinctement.
Les matières qu’elles contiennent sont sy importantes que vous jugerés bien
que nous en avons deu user de la sorte.
Nous vous dirons seulement Monsieur, sur quelques poincts qui paroissent
les plus pressés que pour l’office que le Roy nous ordonne de faire auprès
des ambassadeurs de Suède c’est un des principaux sujects dont mondict
sieur le duc s’est chargé de leur parler efficacement avant la réception de
ladicte dépesche, ce que nous avons aussy faict par deçà plusieurs fois et
encores tout fraischement |:nous avons faict recognoistre au sieur Rozenan
que si le mareschal Torstenson ou le général Conismark ne font de plus
grands effortz pour obliger l’Empereur à retirer le secours qu’il a envoyé
aux Bavarois, le duc de Bavières ne manquera pas de tourner toutes ses
forces contre eux s’il luy arrive de remporter quelque advantage sur l’armée
du Roy ou de la pousser delà le Rhin:|. Nous luy avons faict aussy
considérer que ledict sieur mareschal Torstenson |:aiant faict deux grandes
instances il y a quelque temps pour obtenir que le subcide fust paié par
avance et que l’armée du duc de Bavières fust occupée en sorte qu’elle ne
pust assister l’Empereur:| l’on y a pleinement satisfaict jusques à |:exposer
l’armée du Roy et avoir receu quelques eschetz pour n’i manquer pas:|.
Quant à cela il seroit un peu rude |:qu’il nous laissât tomber sur les bras une
partie des forces de l’Empereur:|.
Quant |:au traicté avec Bavières:| nous vous fismes sçavoir par nostre
dernière dépesche |:que ses députtez ne disoient plus mot:|, et maintenant
nous adjousterons qu’ilz ont continué en ceste conduicte. A la vérité
|:monsieur Crebs nous aiant visitté à son retour de Haguenau:| après nous
avoir entretenu bien avant et remercié des civilitez et de la bonne justice
qu’il y a receu en suite des ordres du Roy, il nous dict sur la fin de la
conférence que |:son maistre avoit résolu d’envoyer icy un de ses conseillers
en qualité de depputté de la maison de Bavière pour tenir sa place dans le
conseil des princes et qu’il sera chargé secrettement d’une ample instruc-
tion pour ledict traicté:|. Il adjousta qu’on a pris ceste voie d’autant que
|:l’affaire est si inportante qu’on n’a pas voulu fier toutes choses au papier:|.
Interrogé néantmoins par nous quel homme c’est et que monsieur de
Bavières doit donc avoir grande confiance en luy:|, il respondit |:que non,
qu’il est encor jeune et qu’il apporte les principalles choses en chiffre avec
ordre de les remettre entre ses mains et celles du baron de Hazelan son
collègue:|. Ceste contradiction qui parut en son discours |:et le silence dans
lequel ilz sont demeurez depuis quinze jours, nous font craindre que
l’intention dudict duc ne soit contraire à celle de la cour:|, et que l’estat
présent de ses affaires le porte à |:tirer le traicté en longueur:|. Ce n’est pas
que nous voions encor clairement |:qu’il veuille rompre la négotiation:|, au
contraire il seroit peut-estre bien aise de |:la continuer s’il avoit obligé
l’armée du Roy de repasser le Rhin:|, s’imaginant qu’alors nous pourrions
avec moins de |:raison prétendre de partager les quartiers entre le Rin et le
Danube:| sans lesquels |:ses depputtez nous ont souvent faict cognoistre
que son armée ne pouvoit subsister:|, mais comme c’est aussy le plus
|:considérable avantage que le Roy peut tirer de cet accomodement, nous
tiendrons ferme à ne rien faire sans cella en quelque estat que soient les
armées:|. Nous vous supplions d’asseurer Sa Majesté que nous veillons
soigneusement à l’avancement de ceste affaire |:que nous voudrions bien
pouvoir conclurre dans la fin de ce mois:| comme il nous a esté mandé très
prudemment et que nous ne sçaurions y apporter plus de diligence |:à
moins de faire des recherches et des avances hors le temps:|, veu mesmes
qu’elles ne produiroient point d’effect et donneroient quelque mauvaise
opinion de noz affaires:|, joinct qu’aiant à |:traicter avec un prince très
habile:|, il penseroit nous |:le pouvoir faire achepter dans les conditions, le
mesme sieur Crebs faict son:| compte que |:ledit conseiller pourroit estre
icy dans cinq ou six jours:|, suivant la |:supputation:| qu’il en avoit faicte
|:avec l’eslecteur de Cologne en passant par Bonne et de cette sorte il
devroit estre:| arrivé .
Nous n’attendrons pas le retour de monsieur le duc de Longueville pour
vous dire aussy que |:nous avons escrit à Dantzic pour empescher qu’on ne
deslivre aucune somme d’argent au prince de Transsilvanie:|, d’autant que
les lettres de change n’aiant pas passé par noz mains, nous ne sçavons pas le
marchand qui les doibt acquiter. Nous n’avons peu nous addresser |:qu’au
sieur Canazille:| auquel nous avons escrit et envoié les ordres nécessaires
sur ce subject. Mais comme |:cet argent ne peut estre paié vallablement que
par l’ordre de monsieur de Croisy:|, nous ne voions pas qu’il y ayt
beaucoup à craindre, aians mesmes appris qu’il a eu assez de zèle |:pour
faire le voiage de Constantinople sur les pressantes instances qui luy en ont
esté faictes par monsieur Tortenson:| ce qui nous faict espérer qu’il voit
|:quelque jour à rompre le traicté de l’Empereur avec ce prince:|. En effect
s’il ne s’est accommodé que pour |:satisfaire au comandement du Grand-
Seigneur, monsieur de La Haye:| nous donne lieu de croire que |:cet ordre
pourra estre révocqué lorsque le chaoux qui avoit esté envoié à Vienne sera
de retour à Constantinople, le premier Vizir :| luy aiant dict qu’on |:n’avoit
donné ledit ordre que pour avoir moien de tirer de l’Empereur le tribut
qu’on luy demande:|.
Pour fin Monsieur, nous vous prions d’estre en repos tant sur ce qui touche |:la
Catalogne et le Roussillon que les mariages dont il a esté parlé:|. Nous avons sy
ponctuellement observé les ordres qui nous ont esté donnez en partant et ce
qui est porté par noz instructions que nous ne sommes jamais entrés en ceste
matière |:que pour en rejetter absolument les propositions:| quand elles nous
ont esté faictes par les médiateurs, jusques-là que monsieur Contarini nous
aiant dict dernièrement qu’il |:ne falloit point espérer de paix sans la restitution
de la Catalogne, nous luy déclarasmes nettement |:qu’il ne falloit point espérer
de paix à cette condition:| veu que |:la moindre restitution qu’on pourroit faire
aux Espagnolz:| tandis qu’ils |:retiendroient au Roy la Navarre:| donneroit
lieu de croire que Sa Majesté a |:tacitement renoncé à ses justes prétentions sur
ce royaume:| et que touttes les réservations qu’on y pourroit avoir n’auroient
esté faictes |:que par forme et pour sauver les apparences:|, puisque dans le plus
haut poinct des prospérités de la France |:elle n’auroit pas mesme osé se paier
par ses mains:|.
Quant aux ouvertures qu’il a faictes de |:quelques mariages:| nous nous
sommes contentez de luy dire civilement que nous ne sçavions pas les
intentions de la Reyne là-dessus et n’avions aucun ordre comme nous vous
avons mandé cy-devant que s’il en reparle |:nous pourrons adjouster que ce
n’est pas bien la saison de parler de telles choses:|. Nous remettrons, s’il
vous plaît, le reste à l’arrivé de monsieur le duc de Longueville …