Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
229. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 Oktober 3
Münster 1645 Oktober 3
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 75–86 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 86’: 1645
Oktober 11
Das Schreiben wurde durch den Baron de Plénoche überbracht, der am 2. Oktober von
Münster aufbrach (so der Vermerk auf der Kopie in AE , CP All. 53 fol. 33). Plénoche war
Mitglied der adeligen Suite Longuevilles (vgl. die Liste der Gesandtschaftsmitglieder
Longuevilles, Riksarkivet Stockholm, Diplomatica Germanica A I 1,2 fol. 964).
413–417; ebenda fol. 418–421; AE , CP All. 53 fol. 34–38. Konzept für das PS: AE , CP All.
53 fol. 33–33’, datiert auf 2. Oktober. Druck Nég. secr. II, 2 S. 162–163; Gärtner VI S.
338–346; jeweils datiert auf 1. Oktober und jeweils ohne PS.
Konferenzen mit dem bayerischen Gesandten: Zusage der Hilfe des Kurfürsten für die
Durchsetzung der französischen Satisfaktion und Verwendung dafür beim Kaiser, Forderung
einer gleichen Verpflichtung Frankreichs für die Kurwürde und für den Ersatz der Kriegskosten
in Fall der Abtretung der Oberpfalz; Bereitschaft zur Waffenruhe unter Ausschluß jeder Hilfe
für den Kaiser; Versicherung der alleinigen Verfügungsgewalt des Kurfürsten über seine Armee;
Ablehnung von Sicherheitsplätzen, Überlegungen zur Auslieferung von Kempen und Neuß an
Kurköln als Gegenleistung für die Überlassung Ehrenbreitsteins, Unklarheiten über den
Einschluß Kurkölns in die Waffenruhe; merklich selbstbewußteres Auftreten des bayerischen
Gesandten. Bemühungen der Schweden um die Verstärkung ihrer Armee mit dem Ziel der
Errichtung einer Machtposition gegenüber Verbündeten und Gegnern. Übergabe der kaiserli-
chen Antwort auf die Proposition II an die Reichsstände, keine Information darüber an die
Mediatoren. Bislang vergebliche Bemühungen um die Zulassung der exclusi zu den Beratun-
gen . Beilage 2 und 3: Text der kaiserlichen Responsion auf die Proposition II der Kronen. PS:
Feindselige Haltung der Kurmainzer Vertreter mit der Verweigerung der ersten Visite für die
Franzosen vor den Spaniern, mit dem Ausschluß der mit den Kronen verbündeten Reichsstände
von den Beratungen und mit der Ablehnung des hessen-kasselischen Protestschreibens; Empfeh-
lung von Maßnahmen gegen den Kurfürsten zur Erzwingung einer freundlicheren Haltung.
Nous avons receu response de |:l’ambassadeur de Bavière:| qui en deux
visites qu’il a faict séparément à deux de nous a dict que |:son maistre:|
aiant veu ce qui a esté proposé |:pour la satisfaction de la France offre de la
faire obtenir:| et espère d’en venir à bout, et au cas qu’il ne le pût |:faire par
la négotiation, il offre de joindre ses armes pour cest effect avec celles du
Roy:|, que desjà ci-devant sur les bruicts qui couroient que |:noz préten-
tions estoient sur l’Alsace:| il avoit voulu |:sonder l’intention de l’ Empe-
reur :| et l’avoit disposé |:à sortir d’affaire avec nous par une amiable
composition sur le point de la restitution de ce que nous tenons:|, qu’après
qu’il sçait au vray |:où va nostre prétention il pressera:| davantage, que
moiennant cela il prétend une |:réciproque obligation de la France de
conserver en sa famille la dignité électoralle:|, et en cas qu’il |:quitte le
Haut-Palatinat de le remettre en possession du pais sur l’Hems qui luy
estoit hippothéqué pour les frais de la guerre de Bohême:|, qu’il fera
volontiers |:une suspention d’armes pour le temps qu’on voudra:| pendant
laquelle |:il ne donnera ni à l’Empereur ny à autres de son parti aucun
secours d’hommes, d’argent, de munitions ou autre chose quelconque
contre la France ni contre ses alliez:|.
Et sur ce que nous luy avons représenté qu’il ne pourroit peut-estre pas
demeurer |:maistre de ses trouppes comme estant une armée de l’Empire et
qui a serment à l’Empereur, ledict ambassadeur:| nous a respondu que |:le
duc de Bavière seul peut disposer desdictes trouppes:| et qu’il est bien
asseuré qu’il n’i aura |:ni officier ni soldat qui face le contraire de ce qu’il
aura promis:|. Pour |:les quartiers:| il ne s’esloigne pas de les |:partager
entre le Rhin et le Danube en la forme qui seroit concertée par les généraux
d’armée:| ausquelz il trouvoit à propos de s’en remettre, n’en aiant pas
l’instruction ny la connoissance nécessaire. Touchant |:les places de seure-
té :| il a voulu encor faire croire que |:Armestein n’estoit point au pouvoir
de son maistre, que pour Heildelbourg il avoit sujet de le retenir pour ne se
priver pas du seur moyen qui luy reste de se conserver l’eslectorat en
rendant le Bas-Palatinat, que Fribourg n’est pas à luy:|, et insista qu’il estoit
raisonnable de |:s’asseurer sur les promesses de ce prince:| ou qu’en tout cas
on luy donnast aussi de |:la part du Roy des asseurances réelles de ce que on
luy promettroit:|. Il nous a faict tant de difficultez |:sur cet article:| et y a
paru si obstiné que nous avons pensé si nous ne pouvions mieux faire de luy
proposer |:pour avoir Armestein:| de faire |:rendre à monsieur l’eslecteur de
Cologne Nuis et Kempem
peut-estre |:obtenir d’elle avec quelque somme d’argent:|. Nous lui avons
demandé |:si l’eslectorat de Cologne ne seroit compris en cette suspention
d’armes:|. Il a respondu |:n’en avoir pas ordre sans pourtant y faire
beaucoup de difficultez:|. Et nous estimons que ce seroit bien le meilleur,
principalement |:pour les intérestz de madame la Langrave:|.
Ce qui nous a donné un peu |:d’apréhention dans les conférences:| que
nous avons eues |:avec cet ambassadeur:| est que |:depuis la response de son
maistre:| il a paru |:moins eschauffé que cy-devant et plus difficille dans les
conditions:|, qu’il nous a faict |:diverses questions et donné peu de
résolution:| et que mesmes il nous a advoué de n’avoir point |:encor de
pouvoir spécial pour conclurre ce traicté:|, mais que dans huict jours il
auroit |:response de son maistre:| touchant l’advis qu’il luy a donné que
|:nous avions un pouvoir absolu et que nous nous promettions qu’il en
envoyeroit un semblable:| ce qui nous faict croire que |:le duc:| estant un
peu |:rasseuré du costé de l’Austriche par l’armée que l’Empereur a mis sur
pied:| et du costé de deçà par |:la force de la sienne et la diminution qu’il
voit arriver à celle de Sa Majesté estime pouvoir parler:| un peu plus
|:haut:|.
Notwendigkeit neuer Aushebungen. Auch die Schweden suchen ihre Truppen zu
verstärken. Sie wollen am Ende der Kampagne abgedankte Truppen der
Generalstaaten übernehmen.
Tant ils |:jugent important d’estre fortz en Allemagne sur le poinct du
traicté:| et nous croions qu’ils ne le font pas moins pour |:se faire considérer
de leurs alliez et avoir aucthorité dans la négotiation que pour se faire
craindre de leurs ennemis:|.
Enfin les Impériaux ont donné aux estatz de l’Empire ceste communication
tant attendue de la response de l’Empereur à nos propositions, ce qui a esté
faict ici et à Osnabrug en mesme jour qui fut le vingt-cinquiesme de ce
mois avec beaucoup de solemnité pour rendre la chose plus esclatante, aians
assemblé tous les ambassadeurs et députez des électeurs, princes et estats de
l’Empire à Munster dans la maison épiscopale et à Osnabrug en la maison
de ville.
En l’un et l’autre lieu les ambassadeurs des eslecteurs avec deux députez des
princes, deux des villes et deux des comtes allèrent prendre les plénipoten-
tiaires de l’Empereur pour les accompagner à l’assemblé. Là, le sieur
Volmar en ceste ville et le docteur Krahn à Osnabrug haranguèrent et
mirent ensuitte ladicte response de l’Empereur entre les mains de l’ ambas-
sadeur de Mayence comme directeur de l’assemblée pour estre veue et
examinée des estats de l’Empire et y donner leurs advis ainsy qu’ils en ont
esté requis par lesdicts sieurs Volmar et Krahn. Nous sommes après à en
avoir une copie aussytost que cela se pourra, la chose aiant esté tenue fort
secrette jusques icy et nous vous pouvons dire que |:en visitant messieurs
les médiateurs nous les avons trouvez fort offensez de ce que les Impériaux
ne leur en ont donné aucune communication:|.
Il s’y est rencontré une difficulté en laquelle nous nous sommes intéressez,
c’est que les députez de Hesse, du marquis de Durlac, de Nassau-Sarbruc et
de l’administrateur de Magdebourg n’y ont point esté admis comme non
réconciliés. Nous avons parlé pour tous, |:mais avec beaucoup plus de
retenue pour Magdebourg attendu que jusques icy les administrateurs n’ont
point eu de séance dans les diettes et que tous les catholiques s’y opposent
formellement comme à une introduction qui seroit fort dangereuse:|.
Nostre principal effort a esté pour faire recevoir les députez de madame la
Landgrave dans le conseil des princes parce que c’est un droict qui ne luy
est pas mesmes contesté par les Impériaux et que ni elle ny feu monsieur
son mary n’ont point esté mis au ban de l’Empire. Mais tous noz soings tant
auprès des médiateurs que des électoraux et tout ce que monsieur Oxen-
stiern a faict à Osnabrug sur le mesme subject, n’ont peu empescher que les
choses ne se soient passées comme il est porté ci-dessus, sans que lesdicts
députez y aient esté appellez. Vous verrés par les lettres du sieur de Sainct
Romain qui sont ci-joinctes, quelle résolution l’on y a prise à Osnabrug et
combien monsieur Oxenstiern a esté satisfaict de nostre fermeté à soustenir
le droict des excluz. Nous vous pouvons asseurer que les sieurs Crosig et
Volteius ne le sont pas moins et qu’ils voient bien |:que sans nous il n’y a
rien à espérer pour eulx:|. Mais après les plaintes et nouvelles instances que
nous avons depuis faictes ausdicts sieurs médiateurs et électoraux |:nous les
avons laissez en quelque disposition d’y trouver un tempéremment en ce
qui touche les Hessiens:|.
Nous prétendons qu’au moins on les doit admettre dans les délibérations
où il ne s’agira que du bien public de l’Empire ausquelles le landgrave de
Hesse n’est pas plus intéressé en son particulier qu’un des autres princes.
|:Mais nous avons recognu par les médiateurs que les sentimens de ceux du
parti contraire:| ne vont |:pas si avant:| et se peuvent réduire au plus pour
|:le respect des couronnes à une fois donner l’entrée aux depputtez de
Hesse pour les restablir dans leurs droictz à la charge qu’ilz n’auront point
de part aux délibérations. Nous verrons s’il se pourra faire quelque chose de
mieux:|.
Depuis la lettre escrite, nous avons recouvert copie de la response des
Impériaux à noz propositions et à celles de la couronne de Suède que nous
vous envoions sans escrire rien sur ce qu’elle contient parce que l’aiant
recouvert à l’heure mesme, nous n’avons pas eu le temps de la bien
considérer. Ils l’ont tenue fort secrette et les médiateurs nous ont dict qu’ils
ne l’avoient point encor veue. Par la première dépesche nous vous ferons
sçavoir noz sentimens. Mais nous n’avons pas creu devoir différer plus
longtemps de vous envoier une pièce qui a esté sy longtemps attendue …
PS: Nous adjousterons encor ces lignes pour vous informer d’une chose qui
se passe icy qu’il importe que vous sachiés. Depuis que les ambassadeurs de
Mayence y sont arrivés
Dans les cérémonies ils n’ont point voulu suivre à leur arrivée en ceste ville
l’exemple de tous ceux qui les avoient précédé et ont refusé de recevoir et
de rendre aucune visite pour n’estre pas obligés à se déclarer en nostre
faveur contre les Hespagnolz comme avoient faict tous les autres ambassa-
deurs et ministres des princes qui estoient venus avant eux. Et dans touttes
les matières qui se traictent ils paroissent si partiaux et sy passionnés pour
nos parties que non seulement ils se sont servis de l’autorité qu’ils ont
comme directeurs de l’assemblée pour en exclurre tous ceux qui sont alliez
des couronnes ou favorables à leurs intérestz, mais ils ont passé contre
toutte sorte de justice jusqu’à refuser un acte de protestation que les
députés de Hesse ont voulu faire pour la conservation des droictz de leur
maistresse contre la résolution qui a esté prise de les exclurre de l’ assem-
blée . Cela nous faict croire qu’au lieu de venir à de nouvelles plaintes qui ne
serviroient de rien, puisque touttes celles que nous avons faictes cy-devant
n’ont point esté considérées par eux, il faudroit tascher de |:faire cognoistre
à l’eslecteur de Mayence par quelque traictement qui luy pût estre bien
sensible qu’on n’est pas résolu de souffrir toutes ses injustices:| et à le
réduire par ce moien |:lùy-mesme à se plaindre:| et qu’entrant en négoti-
ation avec luy |:sur sa plaincte:| on l’oblige de |:faire changer la conduicte
de ses ministres:|. Nous estimons qu’il est sy nécessaire de prendre ceste
voie que |:s’il y avoit facilité d’exécutter l’entreprise qu’avoit cy-devant
proposé le sieur de Sainct André
personne dudict électeur
donneroit un juste subject:|. Néantmoins comme cela pourroit estre
subject à |:diverses interprétations pendant la tenue des estatz de l’Empire
et le traicté de la paix:|, veu mesmes |:l’incertitude du succez:|, nous nous
en remettons à ce qui sera jugé plus à propos. Cependant nous avons escrit
au |:gouverneur de Mayence :| de vous informer quelle |:sorte de trouble:|
l’on pourroit faire |:audict électeur ou en ses maisons ou en ses autres
biens:| pour le ranger à la raison. La pluspart |:des hommes de ce pais:| sera
menée plutost |:par leurs intérestz particulliers que par les considérations
du debvoir de la justice:|. Avant qu’y prendre aucune résolution nous
attendrons de sçavoir les volontés de la Royne pour ne rien faire que
suivant les ordres de Sa Majesté lesquelz nous avons recommandé audict
|:gouverneur de Mayence d’attendre:| aussy, ou que nous les eussions
receus pour les luy faire sçavoir |:avant que de rien entreprendre ou innover
sur ce subject:|.
Beilagen in AE , CP All. 56
1 Kopie von nr. 224 [fehlt].
2 fol. 87–93: Plenipotentiariorum Caesaris responsiones ad articulos a plenipotentiariis
reginae Sueciae de pace propositos, Osnabrück 1645 September 25, Kopie.
Druck: Gärtner VI S. 136–148; Meiern I S. 618–623.