Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
224. Saint Romain an Longueville, d’Avaux und Servien Osnabrück 1645 September 28
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Osnabrück 1645 September 28
Kopie: AE , CP All. 48 fol. 370–370’ = Druckvorlage.
Kaiserliche Responsion auf die Proposition II: Übergabe des Entwurfes an die Reichsstände in
Osnabrück, inhaltliche Ausrichtung nach dem Prager Frieden und der Regensburger Amnestie,
einige Zugeständnisse an die Reichsstände, Eintreten der fürstlichen und städtischen Gesandten
für die Zulassung der ausgeschlossenen Reichsstände (exclusi), Verlangen der Beteiligung der
Kurfürstlichen an einem Schreiben dafür an die Stände in Münster.
Les estatz de l’Empire ont receu hier et aujourd’huy communication et
coppie des responces impérialles aux propositions des coronnes et d’un 3 e
escrit allemand adressant ausdicts estatz qui est à peu près la mesme chose
qui leur fut dite lundy à la maison de ville par le docteur Kran. Je n’ay
encores veu que la responce à la proposition de Suède .
Monsieur Scheffer dit que c’est la paix de Praghe bien enluminée et dorée et
que les Impériaux ont choisi exprès un temps sec et serain pour la mettre au
jour, de crainte que les couleurs ne fussent gastées. En effet Messeigneurs, les
Impériaux demeurent entièrement pour ce qui regarde l’Allemagne aux
termes de la paix de Pragues et de l’amnistie qui fust minutée à Ratisbonne l’an
1641 , obmettant seulement la condition qui fut lors apposée à ladicte amnistie
que tous les estatz se joindroient à l’Empereur.
Je remarque néantmoins que cette pièce ne desplaist pas entièrement aux
estatz et il est vray qu’il y a des choses çà et là qui semblent assez bonnes
estant bien entendues, mais elle est conceue sy artifficieusement et il
paroist partout tant d’art et un soin sy affecté d’éviter les occasions de
choquer les estatz qu’il est bien à craindre que les Impériaux ne se soient
contrainctz et que tout ce qui paroist favorable et plausible en leur responce
n’y ayt esté mis que pour surprendre lesdicts estatz. Je tascheray de
m’instruire pleinement des sentimens de cette assemblée sur cette affaire et
sy vous m’ordonnez rien par cet ordinaire qui viendra demain je vous en
iray rendre compte à bouche.
Les estatz de cette assemblée persistent dans leur résolution de prendre en
main la cause des exclus et les collèges des princes et des villes en doivent
escrire aujourd’huy à ceux de Munster. Monsieur Scheffer espère qu’il vous
plairra Messeigneurs faire valoir par delà cette instance et continuer d’agir
vigoreusement pour cette affaire comme monsieur Oxenstiern fera par
deçà.
Les princes et les villes vouloient que les électoraux signassent avec eux
cette lettre et prétendoient qu’ils y estoient obligez, parce que lorsqu’il fut
promis à monsieur Oxenstiern au nom des trois collèges qu’on prendroit en
main sérieusement la cause des exclus sytost que la proposition des
Impériaux auroit esté deslivrée, c’estoit un député du collège électoral qui
portoit la parolle, mais la chose a receu difficulté à cause que les princes et
les villes refusent le tiltre d’Excellence aux électoraux ce qui empesche
toute sorte de communication entre eux. Le député de Poméranie
despend des Brandeburgiens a fait ce matin un long discours sur ce sujet
dans le collège des princes en faveur des électoraux, mais il n’a rien obtenu
et l’on travaille maintenant à faire que les électoraux escrivent séparément à
Munster la mesme chose que les princes et les villes. Je doubte fort sy cella
se fera. Les députez de Mayence n’en seront pas d’avis et ceux de
Brandebourg ne les y presseront guères.