Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
221. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 September 23
Münster 1645 September 23
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 54–62’ = Druckvorlage; Eingang: 1645 Oktober 4 .
Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 44 fol. 369–372. Kopien: AE , CP All. 48 fol. 291–295’;
Ebenda fol. 304–306; AE , CP All. 52 fol. 511–517’. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 154–155;
Gärtner VI S. 259–266.
Information der schwedischen Gesandten, Rosenhanes, der Landgräfin von Hessen-Kassel
sowie ihrer Gesandten über die Verhandlungen mit Bayern, Beschränkung der Mitteilungen
und Aussparung eventueller Forderungen Bayerns nach der Kurwürde oder Angebote zur
Unterstützung der französischen Satisfaktionsforderung; Vorschlag eines Abkommens allein
zwischen Bayern und Frankreich zur Vermeidung von Verzögerungen durch die Schweden.
Beschwerde bei Rosenhane wegen des Ausbleibens schwedischer Informationen zu den Separat-
verhandlungen mit Sachsen; Eintreten der Schweden für die Interessen anderer mit dem Ziel
der Steigerung ihres Ansehens bei den Protestanten. Notwendigkeit der Beschaffung von
Quartieren für Hessen-Kassel in Ostfriesland. Bevorstehende Anreise der Gesandten der
Generalstaaten. Prüfung der Meldung von der angeblichen spanischen Unzufriedenheit mit
Contarini. Begrüßung der Bereitstellung der Mittel für die nächste Kampagne. Bönninghausen;
Aushebungen. Gerüchte von spanischen Bemühungen um separate Verhandlungen mit den
Generalstaaten, Abwesenheit Bergaignes.
En response de vostre dépesche du 9 septembre dont le commencement est
emploié |:sur l’affaire de Bavière:| nous vous dirons que suivant ce que nous
avons escrit par nos dernières, nous avons envoié le sieur de Sainct Romain
à Osnabrug |:pour donner part aux Suédois de ce que nous a apporté le
sieur de Bergerac :| lequel nous avons renvoié au mesme temps |:à l’armée
et l’avons faict passer à Cassel affin d’en donner comunication par luy-
mesme à madame la Langrave
icy à ses députez et au résident de Suède qui sont demeurés bien satisfaicts
de nostre procédé envers eux. A la vérité nous n’avons rien dict ni aux uns
ni aux autres |:des premières conférences que nous avons eues avec les
ambassadeurs de Bavières, ni de ce que nous avons traicté ensemble:| parce
qu’estants incertains |:si les propositions dans lesquelles nous sommes
entrez jusques à examiner:| particulièrement |:les conditions:| produiront
|:quelque effect:|, nous n’avons pas jugé à propos de donner avant le temps
|:des subjectz de jalousie à ces esprits qui en sont fort susceptibles toutes les
fois qu’ilz voient en nous quelque disposition d’entrer en accommodement
avec le duc de Bavière:|. Vous verrez par ceste conduicte que nous n’avons
jamais douté qu’il ne falût |:faire cette comunication à messieurs les
Suédois:|, mais seulement |:en quel temps et jusques à quel poinct elle:|
devoit estre faicte.
Quant à la règle que nous devons tenir cy-après en ceste matière qui est très
délicate, elle dépend |:de ce que les ambassadeurs de Bavière nous diront
après avoir receu la réponse de leur maistre qu’ilz attendent cette sepmai-
ne :|, car si elle ne contient que des poincts qui puissent estre |:comuniqués
aux Suédois sans inconvénient comme suspension d’armes, règlement de
quartier, consignation de places et choses semblables qui sont esgallement
utilles à tout le parti:| nous ne manquerons pas de |:les informer:| tout |:au
long:|. Mais s’ils |:nous proposent quelque autre chose:| dont la connois-
sance |:puisse servir d’obstacle au traicté mesme:| comme sera sans doute
|:de maintenir leur maistre dans l’eslectorat:| ou autres conditions de
pareille nature |:et les engagemens particuliers dans lesquelz monsieur de
Bavières peut entrer pour les intérestz de la France, nous craindrions qu’en
les comuniquant aux Suédois dès l’ouverture du traicté:| ce ne fût leur
fournir un |:prétexte de s’i opposer et de le rompre, et ainsy les rendre
maistres de leurs intérestz et des nostres:|. Tout cecy n’est |:que pour vous
informer de la manière dont nous agirons en cette affaire:| en attendant les
ordres de la Reyne qu’il vous plaira de nous envoier tant sur la dépesche qui
a esté portée par le sieur de La Chesnaie que sur celle-cy lesquels nous ne
manquerons pas d’exécuter ponctuellement.
Il nous importe aussy de sçavoir si Sa Majesté n’approuvera pas |:que le
traicté se fasse entre la France et Bavières seullement:|, et que nous y
mesnagions |:les intérestz de la France et de noz alliez sans qu’ilz intervien-
nent formellement au traicté:| parce que si la négotiation s’introduisoit
|:entre la France et la Suède d’une part et Bavières d’autre elle n’auroit
point de fin:| et leur donneroit prétexte de |:despêcher en Suède et d’y
apporter des difficultez et longueurs:|, ce qui feroit croire au monde que
|:la Suède seulle a aucthorité dans les affaires d’Allemagne:|.
Dans la conférence que nous eusmes avec le résident de Suède nous
estimasmes estre à propos de luy remonstrer |:qu’ilz ne sont pas si religieux
à nous comuniquer toutes leurs négotiations:| veu que |:depuis peu ilz ont:|
encor |:conclu une trêve de six mois avec l’eslecteur de Saxe sans nous en
avoir donné aucune part:|, et qu’ils avoient faict le mesme lorsqu’ilz
|:accordèrent la neutralité avec l’eslecteur de Brandebourg et lorsqu’ilz
entreprirent la guerre contre Dannemark:|. Ledict |:résident s’est trouvé
empesché:| et a respondu que |:la trefve avec Saxe:| a esté faicte |:entre les
généraux de part et d’autre:|, ne croiant pas que |:les plénipotentiaires de
Suède:| en aient donné les ordres.
Vous ne jugés pas mal de l’humeur de |:messieurs les Suédois:| quand vous
croiés que l’affection qu’ils ont pour le public ne destruict pas celle qu’ilz
|:ont pour leur intérest particullier:|. Aussy n’avons-nous pas creu vous dire
qu’ils aient eu jusques ici la pensée de les abandonner, mais seulement |:de
préférer les autres avec beaucoup d’ostentation pour conserver et augmen-
ter leur crédit parmi les protestans:|.
Il est du tout nécessaire |:pour la conservation des trouppes de madame la
Langrave:| qu’elles soient maintenues |:dans leurs quartiers de l’Ostfrise:|
sans quoy elles ne peuvent aucunement subsister, aiants tousjours esté
occupées |:et joinctes pendant la campagne avec l’armée du Roy elles n’ont
peu s’estendre en d’autres lieux:|. Et comme elles sont |:beaucoup dimi-
nuées elles périroient tout à faict si elles n’avoient retraicte dans leurs
anciens quartiers:|. Vous sçavés l’importance de ceste affaire, les |:grands
services et assistances:| que la France a receu et peut encores recevoir à
l’advenir desdictes |:trouppes:| et combien il |:est avantageux et à nous et à
tout le bon parti que cette princesse demeure armée pendant le traicté:|.
Nous ne pouvons assez vous recommander de prendre soing de le représen-
ter et de faire que les instances qui se feront sur cela à |:monsieur le prince
d’Orange et à Messieurs les Estats soient sy pressantes qu’elles puissent
avoir effect:|.
C’est avec grande raison que vous leur avés faict dire par le sieur Brasset
que s’ils différoient d’envoier leurs députez on ne laisseroit pas d’entrer en
matière sans eux. Et véritablement il n’y a rien qui donne tant de croiance
aux plaintes des Impériaux et des Espagnols quand ils publient que nous ne
voulons point de paix que ce retardement. Nous espérons qu’ils n’auront
pas encor longtemps ce prétexte, puisque ledict sieur Brasset nous mande
que lesdicts députez doivent partir sans faute de La Haie le troisiesme du
mois prochain.
Nous sommes incertains |:si l’advis de monsieur de Grémonville touchant
monsieur Contarini est véritable ou inventé par les Espagnols pour nous
oster le soupçon que nous pourrions prendre de luy:|. Nous essaierons de
nous en esclaircir autant que se pourra et de nous conduire cependant en
sorte que soit feinte ou vérité ils n’en puissent tirer aucun advantage.
Nous louons Dieu et de ce que les affaires se sont si heureusement passées
en la publication des derniers édictz et espérons que les ennemis de la
France s’humilieront et s’appliqueront enfin aux conseils de paix, quand ils
la verront munie des moiens de leur continuer la guerre.
Wir haben Bönninghausen nach Lippstadt gebracht, da die Kaiserlichen hier in
Münster drohten, ihn festsetzen zu lassen . Mit La Thuillerie werden wir uns in
Verbindung setzen, damit er von den abgedankten dänischen Truppen möglichst
nur Infanterie anwirbt. Auch Beauregard hat Schwierigkeiten, Verträge abzu-
schließen , die nur die Aushebung von Infanterie, nicht aber Kavallerie vorse-
hen .
Nous apprenons de divers lieux que |:les Espagnolz font touttes sortes de
pratiques pour introduire un traicté particullier de trefve avec Messieurs les
Estatz:|. On nous mande que |:Dom Miguel de Salamanque est en
Hollande et l’archevesque de Cambray est sorti depuis peu d’icy sans qu’on
sache où il est allé
nous n’avons pas creu les devoir tout à faict mespriser. Mais croians que
vous estes beaucoup mieux informé que nous de ce qui se passe en ce
pais-là nous ne vous escrivons cecy que pour ne rien obmettre de ce qui
vient à nostre connoissance …