Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
204. Longueville an Mazarin Münster 1645 September 2
Münster 1645 September 2
Ausfertigung: AE , CP All. 44 fol. 338–340 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 52 fol.
422–425’.
Militärisches. Konferenz mit dem bayerischen Gesandten Krebs: Ermahnung zu aufrichtigem
Verhalten, französische Satisfaktion im Reich zum Vorteil der katholischen Religionsinteressen;
Verteidigung des Verhaltens des Kurfürsten durch Krebs, Begründung seines Vorgehens bei
Mergentheim mit dem Interesse am Erhalt der Quartiere und Kontributionsgebiete, Eintreten
des Kurfürsten beim Kaiser für die französische Satisfaktion, Aufschub der Beantwortung
anderer Fragen bis zur Stellungnahme des Kurfürsten, keine Einwände gegen die schwedische
Satisfaktionsforderung. Durchsetzung der Zulassung Straßburgs zu den Ständeberatungen.
Besuch Oxenstiernas.
Verluste an französischen Offizieren in der Schlacht von Alerheim.
Celuy des ambassadeurs de Bavières à qui on a accordé le passeport pour
aller dans l’Alsace mettre ordre à son bien
à propos de luy reconfirmer les mesmes choses que luy avoyent dit
messieurs d’Avaux et de Servien et de luy faire entendre franchement que
|:monsieur le duc de Bavière:| ayant la réputation de |:prince fort prudent:|
et ayant imprimé par l’addresse de sa conduitte |:de la deffiance:| à tous
ceux qui ont |:traicté avec luy:|, la chose qui |:luy:| estoit la plus nécessaire
estoit d’user avec tant de franchise |:dans cette présente négotiation:| que
cela pust donner une entière confiance, nécessaire principalement après
avoir depuis ces mouvemens d’Allemagne eu diverses |:négotiations avec
nous:| qui avoyent esté réglées de sa part selon les bons ou mauvais
événements et que si on ne voit une suitte continue et ferme |:en ce qu’ilz
nous ont dict que désormais monsieur de Bavières n’avoit plus rien à
espérer de nostre costé:| au lieu que marchant franchement et donnant
|:des effectz au lieu de paroles il:| ressentira l’advantage que |:celuy est
d’estre:| bien avec la France. |:Je luy ay faict:| comprendre combien |:il
seroit:| considéré dans |:l’Empire, que l’Empereur:| seroit obligé de l’ em-
ployer vers |:la France:| toutes les fois qu’il en auroit besoing et que |:les
protestans d’Allemagne:| estans desjà si forts |:que la maison d’Austriche et
mesme celle de Bavière:| tireroient une utilité très grande des Estats |:que
nous y aurions pour nostre:| satisfaction qui seroit une asseurance entière
pour tout ce qui regarde |:le maintien de la religion catholique. Il vint à:|
justifier |:son maistre des choses:| passées, asseura de son affection pour |:la
France:| et qu’il ne s’en départiroit jamais, que si il y avoit eu des |:combatz
entre son armée et la nostre:| que ç’avoit esté contre son intention et ne se
pouvant faire autrement. Je luy dis que vous m’aviez mandé que vous estiez
bien aise de ce succès mais que vous ne voudriez pas qu’il fust |:hors de la
considération où il s’est maintenu:| jusques à ceste heure que bien que nous
croyons qu’elle nous soit utile, que la France néantmoins a sa réputation si
chère que pour la conserver il n’y a point d’efforts qu’on n’eust fait pour se
satisfaire de ce qui s’estoit passé à |:Margenstein et qu’ilz voyoient que de:|
donner quelque eschec à nos armées ce n’estoit que nous obliger à les
rendre plus fortes et à leur faire davantage entreprendre. Il m’a bien fait
connoistre que son |:maistre esvitera de nous:| donner de pareils sujets de
luy faire sentir nos forces et nostre indignation. Ce discours |:a faict l’effect
que je désirois:| et il se voit clairement qu’il n’y a eu que le désir de
maintenir des contributions et des quartiers qui l’ayt obligé de laisser
hazarder cy-devant son armée, en quoy ses généraux ont encore plus fait
qu’il ne leur avoit permis.
Il me dit aussi que |:monsieur de Bavières feroit toutes les propositions de
nostre satisfaction à l’Empereur comme de luy:| et sans montrer que |:nous
nous en fussions ouvertz:|.
Sur la déclaration de tourner les armes contre |:celuy qui ne voudroit pas la
paix:| je luy voulus faire expliquer luy disant que si cela n’estoit bien
expliqué qu’il pouvoit estre diversement interprété chacun voulant |:la
paix:| et qu’il n’y avoit différence qu’aux conditions et le pressant là-dessus
sur ce qu’il me disoit qu’il se déclareroit contre ceux qui refuseroient des
conditions raisonnables, enfin il me dit que la France en seroit juge pour les
siennes et celles de ses alliez et que si on |:refusoit de nous donner nostre
satisfaction:| il joindroit |:ses forces aux nostres pour nous la faire avoir:|,
et luy parlant |:d’Ermestein:| et voyant que je |:le pressois sur tous les:|
poincts il me dit que |:la responce de monsieur de Bavière:| nous esclairci-
roit de tout exactement et que nous en aurions satisfaction.
Luy ayant parlé des intérests de |:la couronne de Suède de Poméranie et du
port de Wismar en Mekelbourg:| il me tesmoigna douter |:qu’ils pussent
avoir toute la Poméranie:|, que son |:maistre n’y seroit pas contraire et:| y
ayderoit plustost n’y allant que de l’intérest des |:protestans les uns contre
les autres:|.
Nous avons fait avoir séance aux députez de Strasbourg
parce qu’ilz n’avoyent pas accepté la paix de Prague, nous nous rendons
|:les protestans:| assez favorables leur fesant voir qu’ilz tirent plus d’utilité
de la protection de |:la France que de celle de Suède:|.
Monsieur Oxenstirn est venu icy pour me visiter et a pris grand soing de
monstrer |:union avec nous:|, a fait paroistre pour |:la France:| beaucoup
d’affection |:et plus d’ouverture que jamais il n’avoit faict:|.
Je vous rends Monsieur de très humbles grâces de tous les efforts qu’il vous
plaist de faire pour la considération de monsieur le duc d’Anguien et pour
faire réussir ceste négociation.