Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
196. d’Avaux an Marzarin Münster 1645 August 27

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d’Avaux an Marzarin


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Münster 1645 August 27

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Ausfertigung: AE , CP All. 44 fol. 295–298 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 48 fol.
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166–168. Kopie: AE , CP All. 52 fol. 351–354’.

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Verhandlungen d’Avaux’ mit den bayerischen Gesandten: Bereitschaft des Kurfürsten zum
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Frieden, Zustimmung zur Satisfaktion Frankreichs und seiner Verbündeten; keine Einwände
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gegen den Erwerb des Elsaß durch Frankreich als Lehen vom Reich, aber Befürwortung der
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Teilung Pommerns zwischen Brandenburg und Schweden; vorrangiges Interesse Schwedens an
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Hinterpommern und Wismar; Vorteile der Einstellung der Feindseligkeiten mit Bayern;
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Ungefährlichkeit einer Beistandsverpflichtung gegen Friedensunwillige.

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Plus je fais de réflexion sur |:les conférences que j’ay eues avec les
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ambassadeurs de Bavières

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Vgl. dazu den gemeinsamen Bericht der Gesandten in nr. 198.
plus je trouve de fondement:| en leurs proposi-
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tions . Il me semble voir que |:leur maistre est bien disposé à contribuer:| à
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la paix et |:à nous faire obtenir les conditions qui touchent l’intérest de la
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France:| sans oublier la satisfaction de la couronne de Suède et des autres
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alliés. Vostre Eminence a tousjours préveu très judicieusement qu’il estoit à
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propos de |:mesnager l’esprit dudit duc:|. Nous avons eu peine d’abord à le
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bien comprendre, maintenant nous nous y portons avec plaisir parce que
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nous voions les apparences d’une négotiation avantageuse. Il n’est donné
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qu’à vous Monseigneur de descouvrir de si loin et de pénétrer dans |:les
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conseils d’un prince le plus habile et le plus retiré qui soit en toute
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l’Allemaigne, mais

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27 comme il] falsch dechiffriert: le sieur Lutzowil.
comme il a tant:| d’intelligence et d’application aux
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affaires et qu’il est d’ailleurs |:si attaché au party contraire:|, je crois que
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Vostre Eminence regardera de bien près |:ce qu’il propose et n’y donnera
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pas une entière créance que sur tous gages:|. C’est un grand point |:de ce
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qu’il s’offre à nous faire avoir nostre conte et que son intérest:| s’y
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rencontre |:s’il y agit sincèrement son entremise sera très efficace et ses

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prières armées:| car je dis encore un coup qu’il me semble qu’il |:veut la
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paix et ce au contentement du Roy:|.

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Entre les discours |:de ces ambassadeurs dont je tire cette conclusion:| si
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celuy-cy n’est pas des plus importans je crois qu’il ne sera pas malagréable à
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Vostre Eminence |:l’on parloit de l’Alsace et que:| Sa Majesté la pourroit
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|:tenir en fief de l’Empire:|. Je soustenois qu’en ce cas ce ne seroit point le
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desmembrer comme ilz disoient et qu’il n’y va point de l’intérest des
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princes d’Allemagne |:si

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8 ce lamgraviat est] falsch dechiffriert: cela n’avoit esté.
ce lamgraviat est possédé par la maison de France:|
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ou par la maison d’Austriche:| pourveu qu’il demeure estat de l’Empire:|.
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Outre que cella fut bien receu et avoué enfin de ces messieurs, l’un d’eux
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vint à dire en sousriant que |:leurs diètes généralles seront désormais bien
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honnorées puisqu’il y aura tousjours des députez de quatre roys, car desjà:|
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le roy d’Espagne y envoye à cause de la comté de Bourgoigne et celuy de
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Dannemarch comme duc de Holstein. Il présupposoit donc assez volontai-
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rement et sans aucune |:contradiction de son collègue:| que l’Alsace et la
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Poméranie donneront le mesme droit à la France et à la Suède. Une autre
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particularité me confirme en cette pensée. C’est qu’au |:fait de la Poméranie
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ils m’ont tesmoigné:| plusieurs fois qu’il est impossible |:qu’elle demeure
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toute entière aux Suédois:| et ne m’en ont jamais dit autant |:de l’Alsace
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quoyqu’elle soit divisée en Haute et Basse aussi bien que la Poméranie:|. Il
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est à remarquer Monseigneur que ces deux provinces font quatre fiefs qui
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relèvent immédiatement de l’Empire et qui ont tous quatre voix et séance
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dans les diettes. Et c’est ainsy à mon avis que l’électeur de Brandebourg
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espère de se pouvoir accomoder avec les Suédois en leur laissant l’arrière
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Poméranie qui leur est plus nécessaire que l’autre à cause de Stralsund et
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qui donnera à la couronne de Suède rang et suffrage parmy les estatz de
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l’Empire. Je ne sçais si elle s’en contentera, |:et en tout cas luy importe
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extrêmement de retenir Vismar qui est dans le Mekelbourg:|. C’est encores
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un avantage que nous aurons |:de faire asseurer nostre satisfaction par le
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moyen du duc de Bavière:| affin que s’il eschet que |:les Suédois ne puissent
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obtenir toute la Poméranie, cet exemple ne serve pas pour obliger le Roy à
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se contenter de l’une des deux Alsaces avec Philisbourg.

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La cessation d’hostilitez que le duc de Bavière demande, s’il y joinct des
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places de seureté, me semble plus avantageuse à Sa Majesté qu’à luy-
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mesme :|. Dans la suitte |:de la guerre il arriveroit ou que nous y aurions du
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pire:|, et ce seroit un très mauvais effet tant pour la réputation de noz
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affaires que pour l’argent qui seroit nécessaire à les restablir |:ou que les
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Bavarrois seroient encores battus:|, et en ce cas il se trouveroit qu’avec
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beaucoup de péril et de despense |:nous aurions avancé les intérestz des
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protestans non pas les nostres:| et le Roy qui est aujourd’huy |:comme
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maistre de la négotiation de la paix auroit transféré cette authorité à la

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couronne de Suède:|. Enfin Monseigneur si |:la bataille qu’on vient de
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gaigner contre les Bavarrois avoit ruiné entièrement leur armée:| j’oserois
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dire qu’en bonne politique |:nous les devrions rechercher de ce qu’ils nous
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proposent. L’obligation de se joindre contre ceux qui ne voudront pas:| la
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paix peut avoir quelque chose de dangereux à l’esgard de noz alliez
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puisqu’en nul cas le Roy ne pourroit |:tourner ses armes contre eux, mais
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outre que le duc de Bavière déclare:| qu’il est raisonnable de pourvoir à leur
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satisfaction et à celle de la France, ce seroit Sa Majesté |:et luy qui auroient
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droit de iuger qui sont ceux qui ne veulent pas la paix:|. Or comme Sa
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Majesté est trop asseurée des bonnes intentions |:des Suédois pour leur
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imputer ce blasme:|, si ledit |:duc en jugeoit autrement:| nostre pis-aller
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seroit de |:rentrer contre luy:| et avec quelque avantage puisqu’il |:nous
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auroit consigné de bonnes places:|, et que cependant |:l’armée du Roy se
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seroit maintenue dans de bons quartiers:|. Que si l’on considère que cela
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|:luy donneroit le temps de remettre ses troupes et de les augmenter:|, il
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faut aussy considérer que |:la suspension ou cessation d’hostilitez fairoit le
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mesme effet:| et que l’offre de |:contraindre à la paix ceux qui en refuseront
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des conditions raisonnables peut bien engager le duc de Bavière contre
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l’Empereur mais non pas le Roy contre les Suédois:|. Komplimente.

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