Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
190. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1645 August 19
Paris 1645 August 19
Kopien: AE , CP All. 55 fol. 293–295’ = Druckvorlage; AE , CP All. 52 fol. 287–289; AE , CP
All. 54 fol. 294–297. Konzept Briennes: AE , CP All. 55 fol. 296–297. Druck: Nég. secr. II, 2
S. 124–125; Gärtner V S. 795–802.
Sieg Enghiens über die Bayern; Verstärkung der Armee; Wirkung der Niederlage auf die
Bayern, weitere Bereitschaft Frankreichs zum Friedensschluß, eventuelle Verschärfung der
französischen Bedingungen bei weiteren Erfolgen. Erwartung großer Erfolge der Schweden
nach dem Frieden mit Dänemark. Annäherung Polens an Frankreich; bevorstehende Verhand-
lungen über die Heirat des polnischen Königs. Erwartung der Kontaktaufnahme der bayeri-
schen mit den französischen Gesandten. Kritik an der Regentin in Savoyen und am Verhalten
Bellezias. Nachrichten aus England. Klage über das Ausbleiben der Gesandten der Generalstaa-
ten .
Sie werden sicher schon die Nachricht vom Sieg Enghiens bei Nördlingen über
die bayerische Armee erhalten haben
Am 3. August 1645 siegte Enghien in einer verlustreichen Schlacht bei Alerheim (östlich von
Nördlingen) über das bayerische Heer, wobei Mercy ums Leben kam, der französische
Marschall Gramont in bayerische, Geleen in französische Gefangenschaft gerieten ( Barthold
II S. 519–524); zu Mercy vgl S. 375 Anm. 1; zu Antoine de Guiche (1604–1678), duc de
Gramont vgl. NBG XXI Sp. 621f.; zu Geelen S. 237 Anm. 1.
in der Beilage. Es werden alle Anstrengungen unternommen, die Armee noch
weiter zu verstärken. Um die Trennung der hessischen Truppen von den
unsrigen zu vermeiden, werden wir nachdrücklich für die Interessen der
Landgräfin eintreten. Es könnten auch Schreiben Ihrerseits an sie nützlich sein;
Polhelm wird in gleichem Sinne tätig werden. – Die in nr. 181 angeforderten
Gelder für die Aushebungen werden bereitgestellt.
Si la lettre que vous avez escritte à monsieur d’Anguyen luy a esté rendue
avant qu’il ait combattu, elle pourra avoir aydé à luy en faire rechercher
l’occasion, et Dieu a pourveu par cette victoire à ce qui estoit à craindre et
dont nous estions menacez. L’office que vous voulez passer pour obliger
Konigsmark à se rejoindre est inutille, et monsieur d’Anguyen sans doute
ne s’estant point contrainct d’en parler de luy reprocher sa mauvaise
conduite l’aura entièrement esloigné de luy, et sur ce fondement nous
agissons pressans les Hessiens de demeurer et nos trouppes d’advancer afin
que l’armée ne s’affoiblisse et qu’elle puisse demeurer en action de sorte ou
qu’elle s’empare des places qui séparent les nostres ou qu’elle empesche
Bavières de former un nouveau corps.
Sa deffaicte me faict souvenir des belles propositions de ses plénipotentiai-
res , il aura esprouvé que la France a des resources que les autres Estats n’ont
point et que les mesmes trouppes qu’il se vantoit d’avoir dissipées ont aydé
à battre les siennes. Pour avoir remporté cet advantage nous ne sommes pas
plus esloignez de la paix. Les conditions s’en pourroient rendre plus
difficiles, si Dieu permettoit que ce succez fût suivy de plusieurs de pareille
nature, ce que doivent appréhender ceux de Bavières lesquelz ne sçauroient
demander neutralité et ne donner poinct des places de seureté de la foy, ce
qui a tousjours esté proposé par les Suédois.
Si leur traitté est conclu avec le Dannemark ainsy qu’il y a lieu de le croire
ilz seront en puissance de faire de grands progrez en l’Empire touttes
choses y concourant et l’irruption du Transilvain et la disposition du roy et
de la république de Pologne de s’allier avec la France et faire communs
amis et ennemis. Selon les lettres de monsieur de Brégy en datte du 13 e du
passé qui m’en promettoit une seconde à la huictaine et peut-estre l’envoy
d’un exprez, j’ay sujet de croire que les ambassadeurs que ledict roy envoye
pour traitter les conditions de son mariage et en solemniser les espousailles
doivent estre en chemin , et selon la connoissance que j’ay de la manière
d’agir du duc de Bavières vous serez bientost recherchez par ses députez où
son confesseur se rendra en cette cour auquel il pourra éviter cette peyne
s’il se veut souvenir de ce qui luy a esté respondu, que c’est à Munster et
non ailleurs qu’on veut entendre parler des différends intérests des princes
de l’Empire. Senantes
elle luy reprocha la mauvaise conduitte de madame, il part demain et bien
résolu de détromper cette Altesse de ce que son ambassadeur luy avoit faict
espérer que l’affaire de Bellesia s’accommoderoit, j’apprend par vostre lettre
qu’il a changé de résolution sur l’arrivée de l’ordinaire. Il eût esté à
souhaitter qu’à une faute qui est soustenue il en eût adjousté une de son
caprice et qui eût pu donner lieu à le chastier. S’il eût suivy sa pensée la
France eût eu un advantage de le sçavoir esloigné du lieu où il peut nuire.
Mais elle n’eût pas esté satisfaicte puisqu’il ne se fût pas trouvé puny pour
luy avoir manqué de respect et pour avoir advancé des discours qui sont
autant opposez au bien de la maison de Savoye que contraires à l’ achemine-
ment d’un traitté général.
Vous aurez sans doute esté advertys comme la mauvaise fortune continue à
se faire sentir au roy de la Grande-Bretagne duquel les affaires se soustien-
nent un peu du costé de l’Escosse, mais si légèrement qu’il n’en peut pas
espérer son restablissement en sa dignité.
Sans doute aussy le sieur Brasset vous aura rendu compte de ce qu’il a faict
en exécution de voz ordres depuis son arrivée à La Haye. Il est fascheux
que Messieurs les Estats tardent tant de faire comparoistre leurs députez en
l’assemblée, mais c’est leur coustume et des Estats républiquains d’estre
lents à se résoudre et tousjours incertains de ce qu’il leur convient de
faire.