Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
188. d’Avaux an Mazarin Münster 1645 August 12
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Münster 1645 August 12
Ausfertigung: AE , CP All. 44 fol. 237–239 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All 48 fol.
75–76.
Günstige Verhandlungssituation: eventuelle Zustimmung Spaniens zu einem zwanzigjährigen
Waffenstillstand; vermutliche Befürwortung einer Restitution Kataloniens mit Sicherheitsga-
rantien für die Bevölkerung durch Contarini; Information des venezianischen Botschafters in
Paris. Kurfürst von Brandenburg: Entsendung eines Edelmannes nach Paris, Gewährung des
Majesté-Titels, eventuelle Heirat mit der Prinzessin von Oranien; Warnung seiner Vertrauten
vor einem Krieg mit Pfalz-Neuburg, Zurückhaltung Frankreichs bei der Parteinahme,
Rüstungsanstrengungen.
Dank für lobende Äußerungen Mazarins . J’ay esté ces jours passez à Osna-
burg et depuis monsieur Contarini m’a parlé assez ouvertement d’affaires
importantes. Le récit de ce voiage et de cet entretien est si amplement
déduit dans nostre despêche commune que je ne pourrois pas repasser sur
cette matière sans tomber en des redites. Seulement Monseigneur vous
puis-je |:annoncer que vous avés aujourd’huy en vos mains ou la paix ou la
trefve et l’une et l’autre avec grand advantage pour la France et pour
l’honneur de vostre gouvernement:|. J’adjouste que je n’estonnay point |:le
sieur Contarini quand je luy dis qu’une longue trefve n’estoit pas de dix ou
douze ans mais telle que je l’ay faicte en Prusse
parut que les Espagnols seroient capables d’en consentir une de vingt ans:|.
Mais il demeura tout à fait mortifié quand il me vit exclurre tout autre
traitté que d’une paix à la holandoise c’est-à-dire sans rien rendre.
Vostre Eminence |:auroit plaisir si je luy pouvois faire la peinture de
l’agitation du corps et de l’esprit de ce médiateur:|. Il ne peut digérer que
nous voulions |:retenir la Catalogne et comprendre le Portugal dans la
paix:|. ‘Encores’, disoit-il, ‘si l’on parloit |:de faire une paix entre France et
Espagne et une trefve de dix ou douze ans entre la mesme Espagne et le
Portugal’:|. Dans ce projet |:que la colère fit esclore il ne nomma pas
seulement la Cataloigne:|, mais ma conjecture fut qu’il entendoit tousjours
|:de la faire rendre à certaines conditions pour la seureté de ce peuple-là:|
(comme il avoit dit auparavant) et ce faisant que |:la France garderoit toutes
ses conquestes:|. Il m’a dit toutes ces choses comme en confiance, et avec
désir qu’elles ne passassent pas plus loin. |:Mais je n’ay pas eu plus grande
haste que d’en faire part:| à messieurs mes collègues et d’en rendre compte
à Vostre Eminence. Elle jugera s’il est à propos de faire sentir à |:l’ ambassa-
deur de Venise qui est à Paris que celuy de Munster s’est avancé jusque-là
ou bien s’il le faut laisser venir pour l’engager tousjours davantage et tirer
de luy d’autres lumières à l’intention des Espagnols:|. Komplimente. Je me
suis bien apperceu que les ouvertures que monsieur Contarini m’a faictes
sont des effetz de la fermeté dont vous avez soustenu les droitz du Roy |:en
parlant à l’ambassadeur de Venise:| et qu’ilz ne peuvent pas résister aux
puissans raisonnemens de Vostre Eminence.
|:L’électeur de Brandbourg a desseing d’envoyer dans quelque temps un
gentilhomme à la cour:| sous prétexte d’y estre envoié par d’autres pour
leurs affaires particulières
Im September entsandte der Kf. von Brandenburg Fabian Burggraf von Dohna (1617–1668)
nach Paris, der sich auf der Hinreise längere Zeit in Den Haag aufhielt und erst im März
1646 seine Verhandlungen in Paris aufnahm ( UA I S. 610f., 640–656; ADB V S. 304–306 );
das Kredentialschreiben des Kf. an die Kgin. wurde am 29. August 1645 in Königsberg
ausgestellt ( AN KK 1357 fol. 170).
d’amitié au nom de son maistre et pour s’insinuer mieux en voz bonnes
grâces il vous rendra une lettre de |:cet électeur au Roy avec le tiltre de
Majesté et:| une autre lettre à Vostre Eminence. Il enverra par le mesme
homme |:son portraict en petit à monsieur le mareschal de Bassompierre
Ce sera une occasion pour essaier de |:le marier en France:| si Vostre
Eminence le juge à propos. Sinon, vous aurez moien Monseigneur d’obliger
sensiblement monsieur le prince et madame la princesse d’Oranges |:en
conseillant ce mariage à monsieur de Brandbourg:|, car laditte princesse en
tesmoigna l’autre jour une grande passion |:à ce mesme gentilhomme qu’il
doit envoyer à la cour:|. Et il me semble que |:l’électeur est encore en
suspens:|.
Je le tiens autant qu’il m’est possible dans une autre irrésolution touchant
|:la rupture qu’il médite contre le duc de Neubourg:|, je représente à ses
plus affidés serviteurs qu’une telle nouveauté seroit mal receue de tout le
monde durant la négotiation de la paix et ilz ne s’esloignent pas de mon
sentiment. Je crois Monseigneur que c’est aussy |:le meilleur pour la France
affin qu’une guerre ouverte ne nous engage pas à prendre party ou contre la
religion catholique ou contre l’Estat et que cependant nous proffitions de
l’espérance que l’un et l’autre conçoit d’estre assisté de l’authorité du Roy:|.
Il est pourtant à remarquer que |:monsieur de Brandbourg continue
d’armer et qu’il a desjà sur pied bon nombre de cavalerie et d’infanterie en
divers lieux de ses Estatz:|.