Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
187. Longueville an Mazarin Münster 1645 August 12
Münster 1645 August 12
Einmütiges Auftreten der Gesandten gegenüber den Vermittlern, Wichtigkeit gleicher Aussagen
gegenüber dem venezianischen Gesandten in Paris. Fehlende konkrete Angebote für einen
Friedensschluß, keine Abstimmung Contarinis mit Spanien für seine Ausführungen; Streben der
Spanier nach einem Waffenstillstand, mögliche zusätzliche Forderungen Frankreichs dabei.
Stärkung Schwedens bei einem Frieden mit Dänemark und bei Fortdauer des Krieges im Reich;
gute Beziehungen zu den schwedischen Gesandten, Mißtrauen der bayerischen Gesandten
wegen der spanischen Änderungswünsche bei der Vollmacht Longuevilles.
Auf nr. 175. Je vous puis asseurer que |:les médiateurs:| ainsi que vous
connoistrez par nostre despesche commune |:nous ont tasté les uns après
les autres:|, et comme vous verrez |:ilz se sont ouvertz et n’ont eu de nous
qu’une mesme responce:|. J’advoue que cela fait bien quelque chose, mais
ce qui y fait le tout c’est ce qu’il vous a pleu, Monsieur, de |:dire au nonce et
à l’ambassadeur de Venise qui sont à Paris:| dont nous nous sommes bien
apperceus icy, estant certain que toutte la |:fermeté qu’ilz trouveroient en
nous ne serviroit de rien:| si à vous Monsieur qu’ilz sçavant bien qui |:nous
faictes mouvoir, ilz avoient pu pénétrer des choses différentes à celles que
nous leur disons:|. Vous verrez le fruit de ce que vous avez fait par nostre
despesche commune et que c’est maintenant à |:la France de choisir de la
paix, d’une longue ou courte trefve ou d’une suspension. Pour dans la paix,
nous ne voyons point de proposition formelle que les trois portes dont on
nous a parlé. Contarini:| s’est bien avancé davantage dans les discours qu’il
m’a faits et que je vous ay mandez, mais comme ce n’a pas esté |:de la part
de nos partyes, on n’y peut asseoir que des conjectures et non pas de
fondement. Pour la longue trefve, vous y voyez Monsieur le Portugal et la
Cataloigne compris ainsi l’Espagne se porte à tout ce à quoy:| lorsque je
suis parti vous |:croyez que l’on deust seulement tendre:|. Vous avez bien
jugé que le moyen de |:les faire venir à souhaicter la trefve estoit de
monstrer la croire préjudiciable à la France:| et nous voyons que ce que
nous avons fait en cela suyvant vos ordres, |:les y a faict tourner toutes leurs
pensées. C’est ce qui nous donnera une paix advantageuse, si nous avons à
l’avoir ou au moings une trefve plus longue:|.
J’avois eu une pensée que si |:il falloit venir à se laisser entendre sur la
trefve qu’il faudroit que ce fust en demandant des seuretez autres que tout
ce que nous tenons, faisant voir par là que nous n’y venons qu’à l’ extrémi-
té :| et que comme à une chose désavantageuse. Nous avons dit par nos
despesches communes tout ce [que] maintenant nous pouvions |:sur la paix
avec l’Empire et la trefve avec l’Espagne:|, et nous croyons qu’il n’y a que
|:les conditions qui le puissent ou le doibvent faire agréer ou refuser:|, et
pour ceste raison en ce faict on ne sçauroit avoir de détermination
généralle.
Si la guerre |:a à se continuer la paix de Dannemark est fort nécessaire. Mais
si les dispositions vont à la paix, cela y rendra la couronne de Suède plus
difficile:| et beaucoup plus haute en ses |:prétentions. Je mesnage avec
grand soing la bonne intelligence entre nous:| qui est maintenant aussi
establie qu’on la puisse souhaitter, et si le procédé qu’on y tient, y garde la
modération nécessaire pour les tenir vers nous en la considération qu’ilz
doivent.
|:La clause que Peñaranda a désiré qu’on ostast de mon pouvoir:| sert fort à
donner |:ombrage à Bavière que l’Espagne ne veut point de paix et qu’elle
crainct que nous ne la fassions avec l’Empire. Les Impériaux et les
Espagnolz sont en défiance de nostre intelligence avec Bavières:| et pour en
tirer quelque fruit essaye[nt] d’en donner aussi à |:nos alliez:|, à quoy nous
prenons toutes les précautions possibles. J’ay fait ce que le sieur de La
Croisette m’a mandé …