Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
180. Mazarin an Longueville Paris 1645 August 5
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Paris 1645 August 5
Kopien: AE , CP All. 52 fol. 200–201 = Druckvorlage; AE , CP All. 48 fol. 46–48’. Konzept
Chavignys: AE , CP All. 44 fol. 229–230’. Druck eines Auszuges: Mazarin . Lettres II
S. 208–209.
Zurückweisung der Beschwerde der schwedischen Gesandten über La Thuillerie, Friedens-
schluß und dadurch Konzentration der Schweden auf den Krieg in Deutschland als Ziel seiner
Vermittlertätigkeit, Begründung des Einsatzes für die Interessen Dänemarks mit seiner
Funktion als Vermittler; freundliche Haltung Frankreichs gegenüber Dänemark zur Verhinde-
rung seiner Annäherung an den Kaiser; Verhalten Frankreichs in der Vergangenheit als Beweis
für die Treue zum Bündnispartner Schweden.
Ayant escrit à monsieur de La Thuillerie sur le sujet dont messieurs les
plénipotentiaires de Suède avoient fait plainte au sieur de Rorté
Ein entsprechendes Schreiben Rortés konnte nicht ermittelt werden; vor seiner Abreise nach
Paris hatte er auch die Gesandten in Münster über die Klagen Oxenstiernas informiert (vgl. S.
513 Anm. 3); den Anlaß zu den Beschwerden hatten vermutlich Briefe des Kg. von Dänemark
und seiner Räte gegeben, in denen die Arbeit La Thuilleries gelobt worden war (vgl. nr.
197).
estre obligé de vous le faire sçavoir affin que vous ayez moien dans
l’occasion de leur guérir l’esprit de ce costé-là et les esclaircir tant de la
conduite de la France que de celle dudit sieur de La Thuillerie. Il est vray
que le but où il a visé dans tout le cours de sa négotiation conformément
aux ordres qu’il en avoit receu d’icy, n’a esté autre que d’esteindre par un
traicté le plus avantageux à la Suède qui se pourroit la guerre qu’elle faisoit
au roy de Dannemarck, affin qu’elle peût s’appliquer plus puissamment à
une autre guerre, dont les heureux événemens luy pouvoient produire plus
d’utilité et plus de gloire que celle de Dannemarck, ainsy qu’on a souvent
représenté à monsieur le chancelier Oxenstiern, mais c’est le destin de tous
les médiateurs et la récompense ordinaire de leur travail de recevoir des
plaintes de toutes les parties qui estoient en brouillerie et qu’ilz ont tasché
de mettre bien. Et cela n’est point estrange, puisqu’il est malaisé de les
ramener des extrémitez où elles se portent d’ordinaire au poinct d’un
accommodement raisonable qu’en leur opposant les raisons de leurs
ennemis, ce qui leur fait croire que cela procède de la passion qu’on a pour
leurs intérestz, en quoy on se trompe souvent comme il est arrivé au fait de
monsieur de La Thuillerie qui ne pouvant avoir que des intentions
conformes à celles du Roy n’a pu aussy désirer sinon que la paix qu’il
poursuivoit se conclud à la vérité, mais bien plus à l’advantage des Suédois
qui sont en une confédération très estroite avec la France que du roy de
Dannemarck qui estoit avant cette guerre en réputation de favoriser la
maison d’Austriche et qui se plaint de son costé et avec plus d’apparence de
la conduite de monsieur de La Thuillerie.
Il est donc certain que la France s’est resjouy des prospéritez de la couronne
de Suède autant que des siennes propres, mais qu’elle a préféré celles qui
luy estoient le moins considérables à celles qui l’estoient davantage et qui
estoient interrompues par la poursuite des autres. En cela mesme qu’elle a
tesmoigné au roy de Dannemarck la bonne volonté que tout médiateur doit
faire paroistre pour réussir en sa médiation, elle a travaillé indirectement
pour le bien de la coronne de Suède, puisque destachant d’autant Danne-
marck de la maison d’Austriche pour laquelle il avoit de l’inclination et
l’attirant à soy, elle pourra se trouver en estat de destourner à l’advenir les
effectz de la bonne volonté qu’il pourroit avoir pour la maison d’Austriche
au préjudice du party confédéré, dont la Suède fait un des principaux
membres.
Car au reste, sy l’on doit faire plus de fondement sur les choses réelles et
effectives que prendre des soubçons sur certaines apparences qui sont sy
souvent trompeuses, je ne voy point que la coronne de Suède ayt pu jusques
icy désirer de la France aucune preuve de sa sincérité et de son zèle pour le
bien général du party confédéré, et le particullier de laditte coronne qu’elle
ne luy ayt rendue. Et sans parler du passé, n’est-ce pas principallement
l’argent de la France qui a fait armer et remuer contre l’Empereur le prince
de Transilvanie, bien que les Suédois doivent recueillir les premiers fruitz
de ses armes et que nous n’y devions participer qu’indirectement et de loin?
Ne sont-ce pas les offices que les ministres du Roy ont fait, qui ont
empesché le roy de Pologne de ne prendre point jalousie de l’armement de
ce prince
Im Juni 1645 kam es zu Spannungen zwischen dem Kg. von Polen und Rákóczy, weil dieser
keine Aushebungen seiner Gegner in Polen dulden wollte, während Władisław Klage über die
Mißhandlung katholischer Untertanen führte. Brégy in Polen und Croissy in Siebenbürgen
wurden von Mazarin angewiesen, es nicht zu einem offenen Konflikt kommen zu lassen
( Hudita S. 127 Anm. 1).
neutralité dans les intérestz contraires à ceux de Suède où il y avoit à
craindre qu’il ne se jettât? Enfin les grandes forces que nous maintenons en
Allemagne et soubz le commandement d’un prince sy considérable à cet
Estat, les grands effortz que nous faisons pour abaisser l’Espagne et
l’empescher qu’elle ne puisse songer à secourir l’Empereur font veoir s’il y a
lieu qu’on puisse douter de la sincérité des intentions avec lesquelles nous
travaillons pour le bien du party confédéré et de chacun de ses membres.