Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
177. Longueville an Mazarin Münster 1645 August 4

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Longueville an Mazarin


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Münster 1645 August 4

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Ausfertigung: AE , CP All. 44 fol. 225–228 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 52 fol.
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196–199’.

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Empfangsbestätigung. Maßnahmen zur Steigerung der Furcht der Spanier vor einem Separat-
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abkommen Frankreichs mit dem Reich: Information der bayerischen Gesandten über die
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Mission de las Torres’, bayerische Sondierungen der französischen Bereitschaft zu einem

[p. 555] [scan. 603]


1
Abkommen ohne Spanien, Bekräftigung der Absicht der Reichsstände auf einen solchen
2
Abschluß selbst ohne Beteiligung des Kaisers. Angebliche Vollmacht Peñarandas zum Abschluß
3
eines kurzen oder langen Waffenstillstands oder einer Waffenruhe. Erneuter Vorschlag
4
Contarinis eines Friedensschlusses mit dem Reich und eines langjährigen Waffenstillstandes mit
5
Spanien unter Einbeziehung Kataloniens und Portugals, Beharren Longuevilles auf einem
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allgemeinen Frieden; Ablehnung des Vorschlages Contarinis zur französischen Satisfaktion
7
(Einfallspforten in Italien, Spanien und Flandern) und Bekräftigung der Absicht auf Einbehal-
8
tung aller eroberten Gebiete, Einräumung der Möglichkeit der Schleifung von Plätzen;
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Einbeziehung Portugals nur in einen Waffenstillstand. Hervorhebung der Eigeninitiative der
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Mediatoren als Grund für ihre Sondierungen, keine Veranlassung dazu durch die Gegner.
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Behandlung von Heiratsprojekten erst nach einem Abkommen mit Spanien. Ablehnende
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Haltung Venedigs wie der Kurie gegen Frankreich.

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J’ay receu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire du 22 e de
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juillet. Je connois par tous les avis qu’il vous plaist me donner combien
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vous estes promptement et certainement informé. J’essaye aussi de m’en
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pouvoir icy prévaloir utilement. A cest effect j’ay creu |:que pour donner
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aux Espagnolz plus d’appréhension de nostre accommodement avec l’ Em-
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pire :|, le moyen le plus asseuré estoit de nous servir pour cela |:des
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ambassadeurs de Bavière, en leur donnant advis des empeschemens que le
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roy d’Espagne y veult mettre par l’envoy du duc de Medina de las Torres:|.
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Nous avons veu que cela a esté fort bien pris d’eux et ont voulu tirer
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quelques esclaircissemens de nous, |:si nous pourrions entendre à nous
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accommoder avec l’Empire, sur quoy nous ne leur avons pas respondu
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précisément, mais leur en avons laissé de grandes espérances:|, leur disant
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que nous avions sur cela |:des ordres plus estendus que par le passé:|. Ils se
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sont ouverts que si nous avions ceste intention qu’encores que |:le roy
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d’Espagne l’empeschast et que mesme il y eust tiré l’Empereur, que le duc
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de Bavière et les estatz de l’Empire le luy feroient faire ou le feroient sans
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luy:| pour cela qu’ilz avoient esté bien aise que |:lesdits estatz fussent icy
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pour en estre appuyez, en cas qu’on fust réduict à prendre cette résolu-
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tion :|.

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Vous aurez veu, Monsieur, par ma dernière

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Longueville an Mazarin, Münster 1645 Juli 29 (Ausfertigung: AE , CP All. 44 fol. 220–221);
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das Schreiben wiederholt im wesentlichen die Meldungen der gemeinsamen Depesche der
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Gesandten vom gleichen Tag an Brienne (nr. 176).
que Contarini dit |:à monsieur
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Servien que Pennaranda avoit ordre de paix, longue et courte trefve et de
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suspension:|. Les médiateurs ne nous l’ont point encores dit dans les
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formes, mais il se voit que ce discours se tient à diverses personnes,
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|:Pennaranda:| l’ayant dit mesme |:au gardien des Capucins

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P. Leonhard Helm OFM Cap. (gest. 1664) (vgl. APW III A 1,1 S. 221 Anm. 1).
:| de ceste ville
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qui me l’a fait sçavoir. Je ne sçay si c’est qu’ilz veuillent monstrer par là
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qu’ilz souhaittent et se |:portent à la paix:|, ou si c’est que véritablement ilz
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ayent ces ordres et ces intentions, dans peu de temps nous le connoistrons
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plus clairement. Je ne vous dis pas, Monsieur, de peur de vous ennuyer tout

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1
ce que nous fesons pour |:les faire ouvrir:|, mais nous n’y oublions rien.
2
Contarini me vint voir le premier jour de ce mois et me dit qu’il ne voyoit
3
point de moyen de terminer ces affaires qu’en |:faisant la paix avec l’Empire
4
et une longue trefve avec l’Espagne:|, et me fist dans la suitte du discours
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connoistre qu’il entendoit que |:Portugal et Cataloigne:| y fussent compris
6
et me dit tous les avantages que nous avions dans |:cette longue trêve:|. Je
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luy avouay que d’abord ilz paroissoient grands, mais qu’aprez les avoir bien
8
considérez, il se voyoit qu’ilz estoient seulement pour l’Espagne et non
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pour nous et que nous n’avions à penser qu’à faire une bonne paix dont
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nous vinsmes à parler. Il me proposa si nous nous contenterions des portes
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dans l’Espagne, dans l’Italie et la Flandre, je luy dis que non. Il me demanda
12
si nous ne nous résoudrions point à rien rendre, je luy dis aussi que non. Il
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vint à me proposer au moins de |:raser quelqu’une des places que nous
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tenions:| à cela je luy respondis que peut-estre on s’i porteroit. Je creus luy
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en devoir donner quelque espérance, puisqu’on ne peut venir à nous en
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faire la proposition que ce ne soit après avoir accordé que tout ce que nous
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tenons nous demeure, et venant à |:me sonder pour le Portugal:|, je luy
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repartis que nous ne l’abbandonnerions pas:|. Il me dit que pour le
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comprendre |:dans la paix, le roy d’Espagne ne le feroit jamais:|, mais qu’il
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faudroit donc faire pour luy |:une trefve:| ainsi qu’on avoit au commence-
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ment fait pour les estatz de Hollande.

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Vous voyez, Monsieur, si |:les médiateurs:| sont au point que vous le
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désirez, puisqui’ilz viennent dans ces propositions et que auparavant quand
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on leur parloit |:de ne rien rendre:|, ilz disoient que c’estoit |:tout rompre:|.
25
|:Toutes ces propositions qu’ilz nous font, ne sont pas de la part de nos
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partyes et sont seulement pour sonder noz intentions:|, mais tousjours nous
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en tirons cest avantage qu’aprez cela ilz ne peuvent plus venir à nous faire
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des propositions qui n’en approchent. Et je leur ay dit ce que vous m’avez
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fait l’honneur de m’escrire que chaque année nos demandes augmente-
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roient et que tel succez nous pourroit arriver que nous ne serions plus en
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estat de faire la paix. Nous nous garderons bien d’entrer dans les points que
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vous reconnoissez si dangereux, |:toutes propositions de mariage le sont
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pour le présent:|, pouvant donner quelque deffiance aux |:alliez:|, mais à la
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fin du traicté |:ou durant le temps d’une longue trefve:| on pourroit en
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venir là, mais à ceux seulement pour qui ilz auroient prétexte de nous
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donner et pour augmenter nos avantages et non à ceux en faveur desquels il
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les faudroit diminuer. Monsieur de Servien vous escrira ce qu’il a |:recognu
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encore du nonce

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Vgl. nr. 182.
:|. A nostre oppinion nous le tenons moins |:dangereux
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que Contarini:|, et selon que nous apprenons |:la République n’estoit pas
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en de meilleurs sentimens pour la France que le pape:|. Il est certain qu’il
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ne se peut avoir de |:médiateurs plus suspectz que ces deux-là:|. Aussi nous
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leur parlons |:comme nous ferions à nos partyes:| et encore avec plus de

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1
retenue. Le bon est à ceste heure qu’ilz n’ont plus l’avantage des divisions
2
passées, qu’ilz ne tirent plus rien de pas un de nous que choses tout à fet
3
semblables et avec une entière fermeté et voyent bien que personne ne
4
croit plus autre besoing d’eux.

5
Verweis auf die Beilage zu nr. 181. J’ay une extresme joye de ce que vous me
6
faites l’honneur de me mander que vous presserez les ennemys en Espagne
7
et en Allemagne, estant les seuls endroits à la vérité où les progrès peuvent
8
faire avoir des conditions avantageuses avec l’Espagne et l’Empire. Nous
9
sommes dans vos mesmes sentimens pour se tenir |:fermes dans les
10
conditions de la paix:| pour les mesmes raisons qu’il vous plaist de me
11
mander…

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