Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
173. Longueville an Mazarin Münster 1645 Juli 22
Münster 1645 Juli 22
Ausfertigung: AE , CP All. 44 fol. 202–204 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 52 fol.
166–169.
Militärische Erfolge, Anerkennung des Verdienstes Mazarins dabei; vorteilhafte Auswirkungen
auf die Verhandlungen, entgegenkommendere Haltung der Mediatoren trotz unveränderten
Festhaltens der Gesandten an den Forderungen. Aufschub der Fortführung der Verhandlungen
durch Peñaranda bis zur Ankunft Terranovas in Wien. Anzeichen von unterschiedlichen
Auffassungen bei Chigi und Contarini; Mäßigung Contarinis. Vorbereitung der Reichsstände
auf die Satisfaktionsforderung; Hilfszusage gegenüber den bayerischen Gesandten in der Frage
der Kurwürde bei vorheriger bayerischer Unterstützung für die französischen Interessen, keine
Möglichkeit für die Durchsetzung der bayerischen Ziele gegen den Widerstand Frankreichs;
Hoffnung auf Unterstützung der französischen Belange durch Hessen-Kassel und Brandenburg;
Bekräftigung des Anspruchs auf Lothringen gegenüber Wartenberg; Abhängigkeit des Umfanges
der Satisfaktionsforderungen von den militärischen Erfolgen. Forderung Hessen-Kassels nach
Unterstützung in der Quartierfrage in Ostfriesland.
Je vous rends de très humbles grâces de toutes les bonnes nouvelles qu’il
vous a pieu de nous mander . Il estoit impossible d’espérer ceste campagne
de si avantageux succez que nous en avons desjà eu. Il semble que chaque
année veut à l’envy se faire voir plus heureuse que la précédente, et il faut
avouer, Monsieur, que je ne m’estonne pas si les estrangers sont en
admiration de tout ce qui se fait, puisque ceux qui peuvent avoir plus de
connoissance des affaires que le commun ne comprennent point comme
remplissant si puissamment toutes les armées vous avez peu avoir à part des
corps assez considérables pour prendre par force deux des meilleures et
plus importantes places des ennemys.
Il faut qu’en mon particulier que vous en rende des actions de grâce pour le
bien que cela fait à nostre négotiation qui est icy Monsieur maintenant en
grand lustre. |:Les médiateurs ne font plus les difficiles. Nous n’en recevons
que louanges et civilitez:|, principalement quand nous nous sommes servis
de ce qui estoit dans la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire en
leur allant tesmoigner que tous ces advantages fesoient que la Reyne pour
en monstrer sa reconnaissance à Dieu en souhaittoit plus ardemment la
paix et que leur disant à eux qui verroient toutte nostre conduitte, c’estoit
leur monstrer combien c’estoit nostre ordre et nostre intention. Cela fust
admirablement bien receu d’eux, |:quoyqu’en leur parlant que nous sou-
haictions la paix, nous leur fissions entendre que c’estoit en ne rendant rien
et que c’estoit assez que de n’attendre pas tous les événemens qui
apparemment debvoient suivre de telles prospéritez:|.
Ensuitte ilz ont esté chez Pignerande pour le presser, mais il leur a dit qu’il
attendoit que le duc de Terranueva fust à Vienne et qu’il luy eust mandé de
ses nouvelles et qu’aprez cela, il s’ouvriroit de tout. |:Si on veult croire ce
que disent quelques-uns de ses collègues, on doubtera qu’il ayt dans son
instruction pouvoir de nous satisfaire, nous qui avons cru que c’estoit la
jalousie et le mescontentement des collègues qui les faisoit parler de la sorte
ou le peu de cognoissance qu’il leur a donnée de ce qu’il a apporté.
Nous commençons à voir quelque diminution de confiance entre monsieur
le nonce et monsieur Contarini. Monsieur Servien a esté le premier qui s’en
est apperceu pour le cognoistre mieux. Je fus d’advis qu’il l’allast voir
particulièrement, ce qu’ayant faict il s’est de plus en plus confirmé dans
cette créance. Cela nous servira extrêmement, monsieur Contarini estant
desjà devenu plus modéré qu’il n’estoit. Monsieur Servien vous mandera
sans doubte ce que le nonce luy a dict, touchant l’estat auquel il estoit avec
le cardinal Pamphili .
Nous mesnageons le mieux que nous pouvons tous les princes de l’Empire
afin de ne les avoir pas contraires en nos demandes et commençons à leur
en laisser couler quelque chose, affin qu’elles ne les surprennent pas, estant
certain que d’abord noz amis mesmes n’y seront pas si favorables. Pour les
princes catholiques j’espère beaucoup de Bavière, non pas par amitié mais
pour ses intérestz. J’ay dict nettement à ses ambassadeurs en les asseurant
de la bonne volonté de Sa Majesté et de la vostre qu’ilz devoient s’asseurer
qu’autant qu’ilz appuyeroient nos intérestz nous appuyerions les leurs. Que
nous souhaictions que l’électorat leur demeurast, mais qu’il falloit bien
qu’ilz cognussent ne pouvoir s’y maintenir que par la faveur et l’appuy de la
France et que toute la maison d’Austriche n’estoit ny assez puissante ny
assez affectionnée dans leurs intérestz pour leur conserver cette dignité,
quand nous y serions contraires, et qu’ilz pouvoient bien sçavoir que nous
estions les seulz de nostre party qui leur estions en cela favorables et qui
pouvions rendre utiles ou vains les empeschemens qu’on y pourroit
apporter. Sur cela ilz me dirent que nous fissions seulement cognoistre nos
intérestz et qu’ilz les appuyeroient de sorte que nous en serions satisfaictz.
Pour les protestans madame la Lantgrave sans doubte nous y favorisera
entièrement et possible Brandebourg. L’évesque d’Osnabruk parlant de la
Lorraine je luy dis que si luy et moy n’estions que des particuliers à qui le
droict du Roy fust consulté qu’estans sans intérest que nous ne pourrions
nous empescher de le recognoistre juste et infaillible. Ainsi par pièce et par
rencontre on les accoustume à ouÿr dire que nous ne voulons rien rendre.
Voyant toutes ces dispositions, je ne puis que je n’espère que les choses
prendront un bon train d’une sorte ou d’autre. Mais je suis obligé de vous
dire:| Monsieur |:que de l’estat où sera l’armée d’Allemagne dépendra le
bon succez de ce que nous avons à prétendre dans l’Empire:|.
Als Gegenleistung für die Verbindung ihrer Truppen mit der französischen
Armee fordert die Landgräfin von Hessen-Kassel Unterstützung in der ostfriesi-
schen Quartierfrage.