Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
148. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1645 Juni 24
Paris 1645 Juni 24
Kopien: AE , CP All. 51 fol. 564–566’ = Druckvorlage
fol. 105–106’. Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 55 fol. 107–107’.
Postangelegenheiten. Erwartung der Reaktion auf die Proposition II. Militärische Lage; Tod
Magalottis. Bedingungen für die Freilassung des Kurfürsten von Trier; Überprüfung seiner
eingegangenen Verpflichtungen durch die Gesandten und dementsprechende Politik gegenüber
dem Kurfürsten. Parteinahme der Generalstaaten im schwedisch-dänischen Konflikt. Ableh-
nung des Vorschlages einer Heirat der Königin von Schweden mit dem König von Polen durch
Axel Oxenstierna; Absicht des Königs von Polen auf eine Heirat mit Luisa Maria Gonzaga.
Militärische Lage im Mittelmeer.
Lorsque Vostre Altesse arrivera à Munster, messieurs les comtes d’Avaux et
de Servien luy donneront cognoissance des dernières dépesches que nous
leur avons faites et des dernières aussy qu’ilz nous ont escrites. La leur du
10 e de ce moys vous fera veoir qu’ilz ont receu par le courrier Héron un
esclaircissement bien exact de tout ce qui estoit à faire ou à esviter en la
proposition qu’ilz avoient promis de remettre à messieurs les médiateurs.
Présentement ayant à faire responce à leur lettre susdattée je l’addresse à
Vostre Altesse et à eux retranchant seulement ce peu qui se treuve
cy-dessus escrit qui ne leur conviendroit aucunement.
Nous attendons avec impatience de sçavoir comme quoy une proposition
sy pleine de justice et de raison aura esté receue, quelles auront esté sur la
mesme les pensées des Suédois avec lesquelz nous avons eu un différend
qu’il fault celer et qui ne peut pas aysément se terminer puisqu’un chacun
recherche l’avantage de sa religion.
D’Estrades wird Sie über die Erfolge des Prinzen von Oranien sicherlich
unterrichten. Das Ziel unserer Unternehmungen in Flandern ist die Einnahme
von Mardyck, das bereits belagert wird. Die Eroberung von La Mothe kann man
schon für Ende dieses Monats erwarten; Villeroy
ersetzen. Sein Tod bedeutet für uns einen großen Verlust, mais ce sont des
accidents attachez au mestier, et il est assez difficile que les grandes actions
ne coustent cher. Les Impériaux et les Espagnolz sont sy peu accoustumez
d’en faire sans qu’on y treuve à redire qu’ilz n’ont sceu accorder la liberté
de l’électeur de Trèves que soubz des conditions qui le ruynent de
réputation et qui le privent de ses Estatz, ayans stipulé de garder ce qu’ilz
en tiennent et forcé la France d’en faire autant du demeurant ayant esté
convié ou contrainct d’approuver la paix de Prague. Cela estant venu à la
cognoissance de Sa Majesté elle a résolu de changer les ordres qu’elle avoit
donnez aux gouverneurs de Spire et de Philipsbourg et vous prier d’ exami-
ner cette affaire et luy donner voz advis, luy semblant que sy l’on a
extorqué cette soubmission dudict électeur et qu’il réclame contre la France
qu’il fault vivre avec luy comme avec un prince allié et qui a souffert pour la
cause commune. Mais sy aussy il avoit embrassé le traitté de Prague et le
vouloit avancer, qu’il faudroit entrer en un contraire et tout à fait opposé
sentiment estant cogneu d’un chacun que l’exécution de ce traitté porte
avec soy la perte et la ruyne de l’Empire, des privilèges et immunités de ses
princes lesquelz d’un estat libre et florissant passent en une condition avilie
et rendent l’Empereur de chef qu’il estoit de l’Empire un monarque absolu
duquel les volontez passeroient pour loix. Il sera de voz prudences de
délibérer de ce fait et prendre adroitement les sentiments des députez des
princes de l’Empire qui sont aux assemblées.
Celle de laquelle monsieur de La Thuillerie porte le faix n’est pas encores
terminée, les Hollandois de médiateurs sont devenuz parties et il fault
adjuster leurs intérestz comme ceux qui ont donné suject au différend
d’entre les couronnes de Suède et de Dannemark, et c’est à quoy ledict sieur
de La Thuillerie s’occupe, lequel a mandé à monsieur de Brégy qu’il évitast
d’aller le trouver puisque le chancelier Oxenstiern ne voulloit point entrer
en communication avec luy sur le suject du mariage qu’on eust voulu
proposer de la reyne de Suède et du roy de Pologne louant infiniment la
Reyne du soing qu’elle prenoit de marier le roy de Pologne et le destacher
des intérestz et de l’alliance de ceux d’Austriche. Plusieurs lettres escrittes
de la cour de Pologne nous asseurent que ce roy attend avec impatience
l’arrivée dudict sieur de Brégy, qu’il en a de faire partir ses ambassadeurs
pour venir faire la demande de la princesse Marie
de la voir, de sorte qu’il y a lieu d’espérer que le dessein de cette alliance
réussira, laquelle pourra ayder à faire continuer la trêve sy par une paix
solide on ne peut terminer les différends du roy de Pologne et de la reyne
de Suède.
Nous n’avons point encores eu advis que l’armée turquesque ayt esté veue
en noz mers, mais nous en avons de bien asseurez que sa domination est
désirée des Napolitains, tant ilz sont opprimez par les Espagnolz lesquelz
ayants armé pour le secours de Roze ont esté trop lents et n’ont pas ozé
attaquer nostre flotte à sa retraicte. Desjà nos galères sont aux isles de
Marseille et n’attendent qu’un commandement de rentrer au port que je
leur ay desjà envoyé.