Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
138. d’Avaux und Servien an Mazarin Münster 1645 Juni 17
Münster 1645 Juni 17
Ausfertigung: AE , CP All. 44 fol. 62–65’ = Druckvorlage; Eingang: 1645 Juni 26 durch
Héron
Wiedergewinn des Vertrauens der Verbündeten durch die Niederlage Turennes; Aushebungen.
Notwendigkeit der Erläuterung der französischen Satisfaktionsforderung gegenüber den Medi-
atoren ; Gefahr eines einseitigen Ausgleichs zwischen Kaiser und Reichsständen; Vorschlag für
die Satisfaktion: Philippsburg, Breisach, Unter- und Oberelsaß als Reichslehen. Dank für die
Nachrichten über Peñaranda und Brun. Keine Einwände der Schweden gegen eine spanisch-
französische Waffenruhe im Mittelmeer. Negative Folgen aus den Beschwerungen des Reichs-
kammergerichts durch die französische Besatzung in Speyer; Klagen elsäßischer Reichsstädte.
Nous pouvons asseurer Vostre Eminence que nous nous sommes serviz
advantageusement des considérations qu’elle nous a faict sçavoir par sa
despesche du premier de ce mois sur le malheur arivé à monsieur le
mareschal de Turenne, en faisant valloir à noz alliez la sincérité avec quoy il
est procédé à leur esgard du costé de la France. Il est certain Monseigneur,
ou que |:l’humeur deffiante qui prédomine en eux ou l’artifice de nos
ennemis les avoit faict donner dans des pensées bien esloignées de la juste
créance qu’ilz doibvent avoir de nous:|. Mais il est vray aussy que |:ilz s’en
sont repentis après avoir veu leur erreur au prix d’une preuve qui nous a
cousté si cher:|. Le juste desplaisir qu’ilz ont deu avoir avec nous de cette
disgrâce est suivy par des louanges infinies qu’ilz donnent à la vive action
de Vostre Eminence pour redresser les affaires de ce costé-là et ruyner
celles de noz ennemis partout ailleurs.
Bönninghausen will sich bei seinen Aushebungen unter keinen Umständen auf
Infanterie beschränken; andererseits ist es zur Zeit sehr schwierig, überhaupt
Soldaten zu bekommen, so daß man vielleicht doch sein Angebot wahrnehmen
muß. Wir erwarten Ihre Weisungen hierzu.
Nous n’importunerons point Vostre Eminence par une reditte de toutes les
choses portées par la dépesche dont nous avons chargé le courrier Héron
de laquelle seulement nous avons réservé un point que nous aurions peu
insérer dans nostre responce au dernier article des remarques qui nous
avoient esté envoyées de la cour . C’est Monseigneur que |:sur le besoing
que nous avons de pouvoir satisfaire messieurs les médiateurs sur l’ explica-
tion qu’ilz demandent de plusieurs articles:|. Nous avons subjet principalle-
ment de le faire en ce qui touche |:la satisfaction de la France affin qu’elle
marche de mesme pas avec l’intérest public des princes et de toute
l’Allemagne:| dont nous avons parlé ouvertement dans nostre proposition.
Car il se pourroit faire que |:l’Empereur pour séparer les estatz de l’Empire
d’avec nous, ou au moins pour les descharger de nostre protection leur
accorderoit promptement la pluspart des choses qu’on demande pour eux
après quoy estans contens ilz seroient gens à contribuer à ce que nous ne
gardassions rien ou fort peu de chose:| ce qui n’est pas sans exemple et
mesme en cette affaire présente l’on tient que |:l’Empereur va le luy-mesme
accorder et publier l’amnistie que nous demandons. Or:| ce que nous
penserions se pouvoir prétendre puisque l’on nous a faict l’honneur de nous
en demander nostre advis, ce seroit |:pour un chef Philipsbourg et Brisak
avec les petites places circonvoisines de cette dernière et de l’autre la
Haulte-et Basse-Alsace pour la tenir par le Roy aux mesmes droictz et
tiltres que la possède la maison d’Austriche sans faire scrupule de la relever
de l’Empire, l’exemple du roy d’Espagne servant assez à faire voir que:| la
dignité du Roy n’est point blessée |:dans la possession d’un fief estranger
quand l’utilité, le bénéfice et la seureté de son Estat s’y rencontrent:|, joinct
qu’il est extrêmement à considérer que |:tous les Allemandz de leur naturel
propre ont une dure aversion des démembremens de leur corps principal, et
qu’il n’y a point d’amitié ny de respect dont ilz ne se relaschent librement
quand on les touche de ce costé-là, spécialement les villes Impériales dont il
y a bon nombre et de belles dans cette province-là:|. Et puis il est très à
considérer que |:le Roy la possédant comme membre de l’Empire Sa
Majesté auroit droict d’avoir un député aux Diètes Impériales:| ce qui ne
seroit pas un petit avantage. Nous avons pris la liberté de déposer nostre
pensée entre les mains de Vostre Eminence pour en user selon que par sa
prudence elle treuvera plus à propos.
Nous vous rendons grâces très humbles, Monseigneur, de l’advis qu’il vous
a pieu nous communicquer sur le subject |:du comte de Pennaranda:|
comme encores de celuy qui concerne le |:conseiller Brun auquel nous ne
sçavons si Vostre Eminence ne trouveroit point à propos d’en donner
cognoissance affin que par là et par autres moyens que nous pourrions
adjuster l’on taschast de le gaigner:|.
Quant à ce qui est de |:la suspension d’armes dans la mer Méditerranée:|
Vostre Eminence verra par nostre dépesche que messieurs les ambassadeurs
de Suède en ont eu communication à temps et qu’ilz n’y ont rien treuvé à
redire |:sauf nous ne sçavons quelle appréhension comme tirée par les
cheveux qu’elle ne face tomber quelque inondation de gens de guerre sur
les bras de monsieur Torstenson:|.
Nous espérons que Vostre Eminence n’auroit point désagréable que nous
luy touchions particulièrement ce que nous avons plusieurs fois représenté
à la cour des plaintes qui nous ont esté faictes des foulles que ressentent
ceux de la chambre impérialle de Spire tant par surcharges de contributions
que par aultres voyes cappables de les réduire au poinct de tout abandon-
ner . Il est vray que l’on nous a tousjours faict sçavoir que cela se faisant
contre l’intention de la Reyne, il y seroit mis ordre. Nous en avons ainsy
asseuré messieurs les médiateurs et tous les députez des princes et estatz de
l’Empire qui sont en cette assemblée lesquelz s’intéressent fort pour ladicte
chambre qui leur est commune, mais il fault dire que ceux qui commandent
en ces quartiers-là n’ont pas bien satisfaict aux commandemens de Sa
Majesté puisque tout de nouveau messieurs les ambassadeurs de Suède nous
en ont faict des remonstrances. La chose estant de grande conséquence
|:parmy des espritz allemandz que nous debvons tascher de mesnager dans
cette conjoncture:|, nous supplions très humblement Vostre Eminence de
vouloir tenir la main à ce que ces subjetz de mauvaise satisfaction soient
levez par un traictement plus doux et favorable.
Die Einwohner Türkheims, Münsters und Kaysersbergs klagen über Kontribu-
tionen und andere Belastungen, die ihnen die Kommandanten benachbarter
Plätze zumuten. Die Protektion Frankreichs, der sie sich seit zehn Jahren
erfreuen, sollte ihnen eigentlich eine bessere Behandlung garantieren .