Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
135. Brienne an Longueville Paris 1645 Juni 17
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Paris 1645 Juni 17
Kopie: AE , CP All. 55 fol. 38–39’ = Druckvorlage
fol. 40–40’.
Information über die Haltung der Königin zum Streit zwischen d’Avaux und Servien; Auftrag
zur Wiederherstellung der Zusammenarbeit; Information der schwedischen Gesandten über das
Verbleiben d’Avaux’ bei der Gesandtschaft. Abberufung Rortés; Ablösung de La Thuilleries in
Stockholm; de La Barde. Nachsicht Mazarins gegen das Verhalten Saint Romains. Militärische
Unternehmungen.
Je me crains que vous trouvant accablé d’un nombre de dépesches au
moment que vous arriverez à Munster vous prenez dégoust du travail que
vous aurez à porter, et néantmoins afin de vous donner une connoissance
parfaicte de ce qui a esté résolu depuis vostre départ, je ne trouve point de
meilleur moyen que de vous les envoyer avec cette-cy
Longueville war mit dem Schiff die Maas hinab gefahren und kam am 13. Juni in Lüttich an
( DI LXXXII S. 91; Daris S. 232); von dort setzte er seine Fahrt zunächst zu Wasser fort bis
Venlo, dann zog er über Land bis Wesel, wo er von seinen beiden Kollegen begrüßt wurde.
Am 30. Juni 1645 hielt er seinen Einzug in Münster. – Das Schreiben Briennes erreichte ihn
durch den Kurier Clinchant, der von ihm aus weiter nach Münster reiste und nr. 136, nr. 137
sowie ein Schreiben Briennes an d’Avaux und Servien vom 16. Juni 1645 überbrachte
(Ausfertigung: BN Coll. Baluze 172 fol. 269–271’).
Vostre Altesse recevra deux lettres de Sa Majesté, l’une pour monsieur
d’Avaux et l’autre pour monsieur Servien de la letture desquelles vous
serez informé de ses intentions, et aussy la copie de l’une des miennes à
monsieur d’Avaux en datte du 10 e de ce mois
comme sa lenteur à s’expliquer et à faire response à deux dont Son
Eminence monsieur le cardinal Mazarini l’avoit honnoré
dre résolution à Sa Majesté de le presser d’exécuter celles qu’il avoit
tesmoigné vouloir suivre, et la Reyne n’a changé d’avis qu’en donnant ses
sentiments aux prières de Son Eminence sur l’asseurance qu’elle a bien
voulu prendre en une lettre dudit sieur d’Avaux à Monsieur le Cardinal
qu’il s’attachera désormais aussy fortement dans le service qu’il avoit faict
au commencement sans se souvenir des choses qui se sont passées entre
monsieur Servien et luy , et pour y parvenir le moyen le plus efficace estant
leur parfaitte réconciliation, elle est mise en vostre charge sans laquelle ilz
ne seroient pas capables de rendre à Sa Majesté le service qu’on doibt
attendre de leur suffisance. De vous on se promet que vous jugerez si ce
bien se peut espérer pour en ce cas estre aydé d’eux deux au plus important
traitté que les siècles passez ayent veu s’entreprendre, et aussy si ce bien
n’estoit que pour estre désiré sans pouvoir s’accomplir prendre l’expédient
qui seroit le plus honneste à monsieur d’Avaux et le plus avantageux au
service de Sa Majesté, luy laissant suivre son inclination. Puisque revenant
de deçà Sa Majesté s’en pourra utilement servir, et demeurant de delà sans
cette disposition sa présence y pourroit plus retarder qu’advancer les
affaires dont le public pâtiroit beaucoup et vous mesmes en seriez accablé.
Ce qui enfin réduiroit Sa Majesté pour éviter ce scandale d’y mettre ordre,
il m’est commandé précisément de vous faire entendre la résolution de Sa
Majesté qui auroit peyne d’estre toujours occuppée avec son conseil comme
elle l’a esté ces derniers mois à songer aux moyens de les réconcilier,
jugeant qu’il seroit plus expédient si ce mal ne se pouvoit éviter de le faire
cesser dez à présent que de le voir continuer davantage. On a tout sujet de
croire que les choses prendront un bon chemin chacun de ces messieurs le
faisant asseurer et ayant intérest de justiffier par leur conduicte présente
celle du passé. Ilz ne seront pas aussy sans crainte que retombans dans ces
premiers désordres, vous seriez pour en donner avis et marquer celuy qui
seroit en tort et que sur voz dépesches il y seroit pris résolution, ce qui est si
certain que j’ay ordre de vous le mander adjoustant de tenir le secret à vous
seul sans le laisser pénétrer ny par l’un ny par l’autre.
Si je n’envoyois à Vostre Altesse le duplicata de la lettre que j’escrivis
samedy dernier à messieurs les plénipotentiaires de Suède, je vous donnerois
compte du contenu en icelle, et monsieur d’Avaux prenant le party de
demeurer et servir sous les conditions cy-dessus exprimées, il sera à propos
que Vostre Altesse fasse sçavoir auxdits plénipotentiaires comme Sa Majesté
l’a eu pour agréable à quoy mesmement a beaucoup contribué la profession
publique que faict ledit sieur d’Avaux d’estre très humble serviteur de leur
Reyne. Sa Majesté voulant que ses ministres entrent dans les intérests et
que tous sçachent, que c’est un moyen asseuré d’estre considéré par Sa
Majesté et d’estre admis en l’honneur de sa confiance.
J’ay mandé à monsieur de Rorté de revenir en cette cour d’où ensuitte il
sera dépesché ou à l’ambassade qu’on luy avoit destiné ou en une autre. Et
pour ne laisser rien à faire qui advance le bien public monsieur de La
Thuillerie a eu ordre de passer en Suède et en qualité d’ambassadeur
extraordinaire y faire quelque séjour. Il sera relevé par un ordinaire que Sa
Majesté a délibéré d’y tenir et les affaires publiques, mesmement celles qui
reposent sur vostre soing le requièrent ainsy et il y a peu de personnes qui
puissent porter le faix de cette négotiation, comme fera ledit sieur de La
Thuillerie qui sera d’autant mieux veu et receu qu’il ne s’y rendra qu’aprez
avoir accomply la médiation entre cette couronne et celle de Dannemark et
par un traitté solide asseuré le repos des deux royaumes et estably l’union
qui leur est absolument nécessaire.
La place que ledit sieur de Rorté occuppoit à Osnabruk sera remplye par
monsieur de La Barde destiné et préconisé pour l’ambassade de Suisse
lorsque monsieur de Caumartin en sera retiré, l’esprit duquel vous donnera
entière satisfaction et qui partira au premier jour pour aller recevoir ses
instructions de Vostre Altesse et de ces messieurs, que nous ne luy voulons
point donner de deçà afin qu’il sçache que c’est à vous qu’il devra le compte
de ses actions, recevoir voz ordres et s’y conformer.
La conduite de monsieur de Saint Romain qui s’estoit déclaré de quitter le
service du Roy si monsieur d’Avaux revenoit luy a pensé attirer du
déplaisir, mais monsieur le cardinal Mazarini qui l’ayme l’a excusé et a eu
assez de bonté pour le protéger.
J’adjousterois à cette dépesche les deux dernières que j’ay envoyées à
monsieur de Servient , n’estoit que je suis pressé de faire partir ce courrier,
et que je sçay qu’il ne manquera pas de les vous communiquer, elles sont de
conséquence, il vous plaira d’y faire réflexion, et prenant part au bonheur
qui accompagne les armes de Sa Majesté, vous réjouir de la prise de Rose.
Passant par le pays de l’ennemy, par celuy de Liège et arrivé en Westphalie
vous y aurez appris comme les trouppes de Bavières ont levé avec honte le
siège d’un chasteau qu’ilz avoient attaqué
fortiffiée de quelques trouppes des alliez est en estat de chercher l’occasion
de combattre. Et avant que cette lettre vous soit rendue, Monseigneur, le
duc d’Anguyen sera au Rhein, s’il ne l’a passé, et monseigneur le duc
d’Orléans sera attaché à quelque place, car quelle résistance que pourront
faire les ennemis, il est en estat de tout pouvoir et de tout oser.