Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
120. Lionne an Servien Paris 1645 Juni 3
Paris 1645 Juni 3
Ausfertigung: AE , CP All. 51 fol. 422–422’ = Druckvorlage.
Tadel Mazarins für Serviens Kritik an Turenne und für seine Einschätzung der bayerischen
Politik. Schreiben Lionnes um Abberufung Bellezias.
Il n’y a que trois jours que l’on vous a dépesché un courrier extraordinaire
et vostre dépesche du 20 e que l’on a receue depuis ne donne pas lieu d’y
rien adjouster.
Son Eminence a veu le mémoire au long qui l’accompagnoit et est un peu
estonné que |:vous l’ayez sy fort pris contre le mareschal de Turenne et
représenté que le malheur qu’il a eu mettoit toutes choses en un déplorable
estat:|. Je luy ay faict voir que vous en parliez |:encore sur les relations:|
peut-estre |:que l’on en avoit à Munster, que les ennemis ne manquoient
pas d’exagérer au dernier poinct:| et que vous ne pouviez pas sçavoir |:ce
que ledict sieur mareschal avoit desjà assemblé de ses troupes, ny:| les
ordres que la Reyne avoit donnés pour |:rendre dans un mois son armée
d’Allemagne beaucoup plus considérable et plus forte qu’elle n’estoit
cy-devant, quand mesme monsieur Coniscmarc et les troupes de madame la
Lantgrave ne s’y joindroient pas:|. Il ne sera pas mal qu’adroictement dans
vostre premier mémoire prenant occasion de |:louer les bons ordres que
l’on a donnez pour réparer cette disgrâce:|, vous tesmoigniés |:croire que
tout ira parfaictement bien:|.
Son Eminence n’a peu aussi comprendre comme quoy vous estiés pour
adhérer aux sentimens de ceux qui disoient que |:le duc de Bavière dont
nous avons refusé toutes les offres, nous avoit trompez:|. Mais vous en avés
veu les raisons si amplement dans les dernières dépesches que je n’ay rien à
vous dire davantage sur ce suject.
J’ay desjà escript |:en Piedmont:| par l’ordinaire dernier pour obliger
|:madame de Savoye à révocquer le Bollesia:|. Il n’en faudra rien tesmoi-
gner du tout |:qu’au marquis de St. Maurice en confidence:| et tenir la
chose extrêmement secrette.