Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
108. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1645 Mai 27
Paris 1645 Mai 27
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 222–224 = Druckvorlage; Eingang 1645 Juni 6 .
Eigenhändiges Konzept: AssNat 274 fol. 616. Kopien: AE , CP All. 46 fol. 548–549; AE , CP
All. 51 fol. 365–365’; AssNat 274 fol. 615–615’.
Empfangsbestätigung. Rechtzeitiger Eingang der Stellungnahme zum Propositionsentwurf; Lob
für den Einfluß auf die schwedischen Gesandten wegen des Religionsartikels. Entsendung La
Thuilleries nach Stockholm; Anweisung zur engen Zusammenarbeit mit ihm; Rückberufung
Rortés.
Vostre dépesche du 13 e du courant qui a esté receue le 24 e est arrivée en une
saison, que Sa Majesté s’occupoit à donner les derniers ordres à monsei-
gneur le duc d’Orléans et à monsieur le duc d’Anguien
telle importance qu’on a creu qu’il la falloit examiner avec grande patience,
en pezer les syllabes et celles de la response qui ne tardera pas à estre
envoyée . Lundy est le jour déterminé pour cela, |:et dès le soir ou le
lendemain je feray partir un courrier:| lequel veu la longueur des jours et la
belle saison aura du tempz suffisamment pour la vous rendre au moment
que vous marquez en avoir besoing. A l’avance je puis vous dire |:que les
propositions des Suédois ont paru bien hautaines et les vostres très
mesurées, que l’on a esté très satisfaict voiant que par la force de la raison
vous les avez fait changer de résolution sur un poinct très délicat qui est
celuy de la religion, dans lequel comme dans leur conduitte y paroissant
beaucoup de fierté on a jugé qu’il falloit avoir quelque ministre dans la
Suède qui fust pour y appuyer fortement ce qui sera de noz intérestz et de
ceux du public et qui desjà y ayt acquis de la créance et de l’auctorité.
Et soit pour ces raisons qui sont très solides que pour la commodité qui
s’est trouvée d’y faire passer monsieur de La Thuillerie, il luy est ordonné
d’y aller, d’avoir avec vous Messieurs une très estroicte et ordinaire
correspondance, y maintenir voz advis et les insinuer au chancellier, du bon
jugement duquel et de sa grande expérience aux affaires du monde on
espérera beaucoup et ce que se sera acquis d’obligation sur eux, monsieur
de La Thuillerie qui leur aura mesnagé une paix glorieuse et advantageuse
les engagera à déférer à ses conseilz desquelz les commissaires en général et
ledit chancellier en particulier en ont esprouvé la solidité:|.
On se promet et il vous est ordonné de correspondre de vostre part à cette
estroicte et si nécessaire intelligence, |:que vous advertirez ledit sieur de La
Thuillerie de moment à autre de ce que vous ferez avec les Suédois,
nommément quand il se restera des affaires indécises entre vous affin qu’ilz
ne préviennent ceux du conseil de leur reyne et que quelquefois monsieur
l’ambassadeur prenne cet advantage.
Et d’autant que monsieur de Rorté avoit esté destiné à cet employ:| je luy
escris de s’en venir et qu’on luy permettra non pas de jouir de ses maisons,
mais seulement de les voir ayant desjà esté pris résolution de l’envoyer
ailleurs et luy faire remplir une place d’autant d’esclat et de confiance que
celle qui luy avoit esté commandé d’aller occuper. On convient qu’il a
beaucoup mérité et qu’il est plein de capacité et que sa fidélité peut estre
donnée en exemple à tous ceux qu’on employera.