Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
107. Servien an Rorté Münster 1645 Mai 21
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Münster 1645 Mai 21
Ausfertigung: BN F. fr. 15935 fol. 549–550 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 46 fol.
496–497, 515.
Fehlende Gelder für Rorté. Schwedischer Entwurf für die Proposition II: keine vollständige
Berücksichtigung der Änderungswünsche Serviens; d’Avaux’ Verweigerung der Verhandlungs-
führung mit den schwedischen Gesandten; Ermahnung der schwedischen Gesandten zur
Beibehaltung des abgestimmten Vorgehens durch Rorté. Notwendigkeit einer erneuten Konfe-
renz der schwedischen und französischen Gesandten über den Artikel der Friedenssicherung;
Interesse Serviens an einer langfristigen Garantie. PS: Bewilligung der Pässe für Stralsund
durch die Kaiserlichen.
Leider ist für Ihre Reise weder Geld vorhanden, noch kann ich etwas bei
Hoeufft
Johann Hoeufft, Ratssekretär unter Ludwig XIII., Finanzagent der französischen Krone; er
stammte aus einer Brabanter Familie und wurde 1601 in Frankreich eingebürgert ( Barbour S.
30 Anm. 59). Er war vorwiegend mit der Finanzierung der schwedischen und französischen
Armee befaßt, betreute aber auch die Versorgung der französischen Gesandtschaft. Die
Zahlungen dafür wickelte er über seinen Neffen Matthias (1606–1669) in Amsterdam ab
( Hoeufft S. 79–84).
Au reste, Monsieur, vous avez desjà sceu comme messieurs les ambassa-
deurs de Suède nous ont envoyé la copie de la proposition qu’ilz veullent
donner, encor qu’ilz m’eussent faict espérer d’en retrancher quelques
poinctz qui s’y treuvent encor. Je n’ay pas esté tant surpris de les y treuver
comme dans la disposition où ilz sont de donner leur proposition avant le
terme concerté entre nous en vostre présence. J’avois appris que monsieur
d’Avaux faisoit estat de les aller veoir et j’avois creu que cette occasion
seroit fort propre pour terminer toutes choses et y mettre la dernière main.
Mais il m’a faict dire, depuis quelques jours, qu’il ne prétendoit point se
mesler d’affaires. Cela me faict espérer que vous ne refuserez pas vostre
entremise pour représenter à mesdicts sieurs les ambassadeurs, combien il
importe que nous demeurions dans l’ordre concerté entre nous, et le
préjudice que nous recevrions sy en une rencontre sy importante nous ne
marchons pas d’un mesme pas et d’un bon concert.
Il me semble qu’il seroit encor très nécessaire que nous nous veissions une
fois avant que donner noz propositions de part ny d’aultre. Je vous suplie
de sçavoir leur intention sur ce subjet et de les asseurer que cela ne tend
aulcunement à différer la chose par delà le terme convenu, mais que j’ay
quelques remonstrances très considérables à leur faire pour nostre commun
bien sur l’article qui regarde la seureté de tout le traicté. Car je ne sçay pas
pourquoy ilz se veullent contenter que la garentie des estatz de l’Empire
pour l’asseurance de ce qui nous sera accordé, ne dure que dix ans. Ce
poinct nous regardant esgallement les uns et les autres est de sy grande
importance qu’il mérite bien que nous concertions ensemble comme nous
aurons à le demander. Car de nostre costé, nous avons creu jusqu’icy que la
garentie des estatz de l’Empire estant très advantageuse pour nous, doibt
estre de plus longue durée. Je différeray jusques à l’entreveue, sy mesdicts
sieurs les ambassadeurs en demeurent d’accord de leur représenter le reste.
Je ne doubte point qu’ilz ne vous ayent faict veoir la proposition qu’ilz nous
ont envoyée, et que vous n’ayez retiré d’eux la coppie de celle que je leur ay
donnée, sans quoy je n’aurois pas manqué de vous l’envoyer.
PS: J’oubliois de vous dire que nous avons sy puissamment combattu pour
obtenir le passeport de la ville de Stralsonde, en représentant que cette
difficulté retardoit nos propositions, que messieurs les médiateurs nous ont
faict comprendre que les Impériaux estoient en disposition de l’accorder
pourveu qu’ilz y mettent ‘sans préjudice de ceux qui y peuvent avoir
intérest’ qui est une clause qu’il me semble qu’on ne peult pas refuser.
Néantmoins nous attendrons là-dessus les sentimens de messieurs les
ambassadeurs de Suède, et il ne leur sera pas peu advantageux d’avoir
surmonté cet obstacle avant de passer plus oultre.