Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
96. Servien an d’Avaux [Osnabrück] 1645 Mai 2
–/ 96 /–
[Osnabrück] 1645 Mai 2
Eigenhändige Ausfertigung : AE , CP All. 46 fol. 423–424 = Druckvorlage.
Verhandlungen mit den schwedischen Gesandten: Verzögerungsversuche von seiten der Schwe-
den ; Austausch der Entwürfe zur Proposition II; Unzufriedenheit mit dem schwedischen
Entwurf.
Le jour de mon arrivée
visiter et me firent demander audience pour le lendemain après disner
soubs prétexte qu’ilz avoient crainte de m’importuner s’ilz venoient le
matin. Je respondis qu’estant venu icy pour affaires nous avions besoin de
profiter le temps et que je leur donnerois de bon coeur toute la journée
pour y employer. Leur gentilhomme persista tousjours à me persuader que
j’avois besoin de la matinée pour me reposer. Cela me fist apercevoir qu’ilz
n’estoient pas encor si bien préparez qu’ilz en avoient fait le semblant et
qu’ilz avoient encor besoin de ce temps-là pour achever leur proposition.
Hyer donques à deux heures aprez midy ilz se rendirent céans, où tout le
reste du jour fust passé en divers discours dont j’auray l’honneur de vous
rendre compte de bouche. Monsieur Oxestern me demanda diverses fois, si
nous n’avions plus rien qui nous arrestast. Quoyque je luy déclarasse
nettement qu’il n’avoit pas eu subjet d’en douter depuis son voyage de
Munster, il ne laissa pas de répéter souvent la mesme question. Il me
demanda ensuite, si j’avois quelque chose à leur proposer. Je dis que j’estois
prest d’exéquuter ce qui nous avoit esté proposé de leur part et de faire
l’échange des deux projetz que nous avions dressez.
Il tascha de m’engager à faire voir le nostre sans monstrer le sien, dont je
m’excusay civilement. Sur quoy monsieur Salvius fist ouverture de commu-
niquer sans façon ce que nous avions préparé. En répondant que j’estois
tout prest, je sortis nostre papier de ma pochète, ce qui 〈…〉 point
monsieur Oxestern qui mesme estant pressé par monsieur Salvius dist une
fois qu’il avoit oublié [le] sien. Enfin voyant que je refermois le nostre, il
sortist le sien avec beaucoup de peyne et l’eschange en fust fait.
Je vous en envoye Monsieur la copie qui ne vous satisfaira pas, et qui me
fait apréhender que nous ne puissions pas nous acorder sur tout puisque
mesme ilz ont changé la forme qui avoit esté résolue à Munster de parler
conjointement. Je leur parleray aujourd’huy sur ce point et sur celuy de la
religion avec un peu de sentiment pour tascher à découvrir quelle est leur
résolution et vous l’aller faire sçavoir le plus tost qu’il me sera possible.
PS: Je vous envoye deux dépesches qui m’ont esté rendues icy. Je ne les
eusse pas ouvertes, si je n’eusse apréhendé que vous l’eussiez treuvé
mauvais.