Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
93. Servien an Lionne Münster 1645 April 28
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Münster 1645 April 28
Abreise d’Avaux’. Drängen auf die Anreise Longuevilles. Nachfolger für Saint Romain.
Prestigegewinn Frankreichs durch die Freilassung des Kurfürsten von Trier, materielle
Unterstützung für ihn, päpstlicher Anspruch auf den entscheidenden Verdienst bei der
Freilassung. Reise Serviens nach Osnabrück zu schweren Verhandlungen: Behandlung der
Religionsfragen, Forderungen der Protestanten, Restitution des Pfälzers, Mission Vervaux’,
Waffenstillstand; Verzicht d’Avaux’ auf die Reise angesichts der zu erwartenden Schwierigkei-
ten . Eintreten Contarinis für den Verbleib d’Avaux’ in Münster.
D’Avaux trifft eifrig Vorbereitungen zu seiner Abreise.
Je ne sçay si on peut espérer que monsieur de Longueville se rende si tost
icy qu’il seroit à désirer. La pensée qu’on a eue de convier en mesme temps
Castel Rodrigo d’y venir me fait craindre que si celluy-cy ne peut s’y rendre
ce ne soit un sujet ou prétexte à monsieur de Longueville de retarder son
départ. Je vous conjure de représenter à Son Eminence qu’il est temps d’y
prendre une solide résolution car outre que la négotiation s’eschauffe
sérieusement et qu’on n’eust jamais si beau pour l’avancer on pourra croire
dans le monde que la retraite de l’un et la remise de l’autre sont des artifices
pour l’interrompre, à quoy il est très nécessaire de donner ordre. Il me
semble que si l’on veut envoyer quelque autre en attendant la venue de
monsieur de Longueville il pourroit venir en poste et ne laisseroit pas d’agir
tandis que son équipage le suivroit.
Si monsieur de Saint Romain exéquute sa généreuse résolution comme je le
croy puisqu’il vent son équipage et ses meubles monsieur Stella de
Morimont pourroit estre comendé de se rendre icy de Strasbourg et y seroit
peut-estre plus utile que là où il est. Il entend beaucoup mieux que l’autre
les affaires d’Allemagne quoyqu’ayant icy beaucoup de députez de nostre
parti nous puissions recevoir d’eux toute l’assistance nécessaire.
La liberté de monsieur l’électeur de Trèves est une affaire de grand esclat et
qui acquiert une très grande gloire à Leurs Majestés comme sa constance
est sans exemple et qu’il a souffert pendant dix ans pour conserver son
affection envers la France dont il s’est tousjours expliqué hautement. Es
wird sich gewiß auszahlen, wenn Frankreich sich ihm gegenüber dafür erkennt-
lich zeigt.
Celluy qui me vinst hyer donner la nouvelle de la liberté de ce prince de la
part de monsieur le nonce me voulust faire cognoistre que Sa Sainteté y
avoit contribué par ses offices. Je ne pus m’empescher de luy dire que
messieurs les Suédois nous avoient donné le mesme advis et croyoient que
les affaires de monsieur Torstenson n’y avoient pas esté inutiles, que s’il
estoit vray que Sa Sainteté y eust agi de son costé c’estoit un bon présage de
la réunion des protestants avec elle puisqu’en ceste ocasion ils s’estoient
rendus avec une armée exéquuteur de ses intentions pour la liberté d’un
prince ecclésiastique qui avoit esté détenu prisonier l’espace de dix ans sans
aucun respect de sa qualité.
Monsieur d’Avaux a eu la charité de vouloir que j’allasse seul à Osnabruc
quoyqu’il eust résolu auparavant que nous y irions ensemble et que nous
n’ayons jamais eu tant de pointz importantz à traiter avec les Suédois qu’à
ce voyage où il s’agist de fondre la cloche et de jetter tous les fundementz
du traité de paix. Il a recogneu qu’il y a plusieurs pointz à mesnager qui ne
seront pas agréables aux Suédois. Celluy de la religion, celluy de contenter
les protestants d’Allemagne en toutes choses à quoy ilz inclinent, celluy du
Palatinat qu’ilz témoignent d’avoir fort à coeur pour l’aversion qu’ilz ont
contre le duc de Bavière. L’advis qu’il leur faut donner de l’envoy que ledit
duc a fait de son confesseur en France qui leur sera extrêmement suspect
quoy qu’on leur puisse dire et la proposition d’une trêve dont ilz ne
veullent point ouïr parler et disent de n’avoir point d’instruction pour cela.
Il a souhaité d’estre déchargé de cette commerce et m’en charger croyant
asseurément ou que je ne satisfairay pas la cour ou que je me troubleray
avec les Suédois. Ich hoffe trotzdem, Erfolg zu haben.
Contarini hat d’Avaux dringend abgeraten, jetzt abzureisen, und ihm vor
Augen gestellt, daß seine Rückkehr in Frankreich sicher in Ungnade aufgenom-
men wird.